Test Google Pixel 7a : le meilleur smartphone milieu de gamme du moment ?
Vous cherchez un smartphone compact, avec un design original, de bonnes performances générales, de belles prestations en photo, le tout pour un budget raisonnable ? Le nouveau Google Pixel 7a est sans doute fait pour vous.
Depuis quatre ans, la gamme de smartphones Pixel de Google se compose de trois appareils : le Pro, le haut de gamme ; le modèle standard ; et le "a", qui incarne la version la plus abordable. Aussi, après les Pixel 7 et 7 Pro sortis à l'automne 2022, la famille s'agrandit avec non seulement le Fold, tout premier smartphone pliant de la marque mais qui ne sortira pas en France, et le Pixel 7a. S'il représente l'entrée de gamme chez Google, son tarif le classe pourtant immédiatement dans la catégorie des smartphones de milieu de gamme où règne actuellement une concurrence acharnée notamment entre Samsung et Xiaomi. Pourtant, le Pixel 7a pourrait bien voler la vedette à ses deux adversaires… sur certains points seulement. Car si l'appareil hérite de tout le savoir-faire de Google et de bon nombre de technologies présentes dans les Pixel 7 et 7 Pro, il reste encore quelques lacunes à combler. Nous avons pu passer plusieurs jours avec le Pixel 7a. Voici notre verdict.
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Google Pixel 7a : un design compact et toujours aussi élégant
Inauguré avec la gamme Pixel 6 et peaufiné avec les Pixel 7, le design du Pixel 7a conserve cet air de famille si caractéristique avec son bandeau métallique niché dans la partie supérieure du dos et qui accueille les capteurs photo. Un style non seulement identifiable au premier coup d'œil mais qui a également l'avantage de procurer une bonne stabilité au smartphone lorsque celui-ci est posé à plat sur une table, écran vers le haut. Décliné en quatre coloris, dont le " Océan " que nous avons eu entre les mains — qui se rapproche dans la réalité plus du bleu layette que de celui de la mer– le Pixel 7a dénote aussi par son gabarit. Pour qui a des petites mains, difficile en 2023 de dénicher un smartphone qui se manipule aisément avec cinq doigts seulement. C'est le cas ici. Il a pris certes un peu plus d'un millimètre de largeur par rapport à son prédécesseur mais demeure très agréable en mains. Les tranches, légèrement bombées, facilitent la prise tout en assurant une bonne stabilité. Seul son poids dénote. Avec 193 g, tout de même, il ne passe pas inaperçu dans une poche de veste. Il affiche également quelques millimètres de moins tant en hauteur qu'en largeur, par rapport à son aîné le Pixel 7.
Côté face, le gabarit a beau se montrer compact, l'écran n'en demeure pas moins confortable avec sa diagonale de 6,1 pouces poinçonné au centre, au sommet, pour laisser place à la caméra selfie taillée également pour la reconnaissance faciale. Plus bas, le lecteur d'empreinte caché sous l'écran, se montre lui aussi bien positionné pour un accès facile.
Enfin, alors que la tranche droite réunit les traditionnels boutons de volume et de mise sous tension, la tranche gauche héberge le tiroir de carte SIM. Deux mauvaises surprises nous attendent une fois celui-ci ouvert. D'abord, il ne peut accueillir qu'une carte SIM. Pour utiliser deux lignes, il faudra donc obligatoirement opter pour une eSIM. Ensuite, aucun slot pour carte mémoire microSD n'est présent. Ce ne serait pas gênant si Google proposait plusieurs configurations pour l'espace de stockage interne… mais il n'en est rien. Le Pixel 7a n'est proposé qu'en configuration unique comprenant 128 Go de stockage. Un peu trop juste à notre goût et non extensible qui plus est. Dommage.
Enfin, terminons le tour du propriétaire en signalant que contrairement aux autres membres de la famille bien étanches, , le Pixel 7a ne profite que d'une certification IP67. Il offre simplement une résistance aux projections de poussière et à une courte immersion dans l'eau.
Google Pixel 7a : un écran Oled lumineux et fluide
Pour son entrée de gamme, Google a opté pour un écran Oled de 6,1 pouces offrant une définition de 2400 x 1080 pixels. Un standard aujourd'hui dans cette catégorie. Le petit plus par rapport à son prédécesseur : le taux de rafraîchissement peut ici varier entre 60 et 90 Hz. On aurait apprécié le voir grimper à 120 Hz comme c'est de plus en plus le cas mais on s'en contentera ici. Résultat, on obtient une belle fluidité pendant la navigation sur le Web ou avec des applis graphiques.
Côté luminosité, même si le Pixel 7a reste un poil en-dessous de ce que propose ses grands frères, on a à faire à un bon écran bien lisible en extérieur pourvu que le soleil ne frappe pas directement la surface de la dalle. Quant à la colorimétrie, elle demeure très juste, même sans passer par le mode " couleurs naturelles " disponible dans les réglages.
Google Pixel 7a : des performances sans surprise
Fiche technique
Taille écran | 6,1 pouces |
Définition écran | 2400 x 1080 pixels |
Technologie écran | Oled / 90 Hz |
Résolutiuon écran | 429 ppp |
SoC | Google Tensor G2 |
Mémoire vive | 8 Go |
Stockage | 128 Go |
Capteurs photos (dos) | 64 + 13 Mpx |
Capteur photo (selfie) | 13 Mpx |
WiFi / Bluetooth | 6E / 5.3 |
5G | Oui |
Capteur d'empreinte | Oui |
Reconnaissance faciale | Oui |
Batterie | 4385 mAh |
OS | Android 13 |
Dimensions | 152 x 72,9 x 9 mm |
Poids | 193 g |
Tout comme Apple ; Google maîtrise aujourd'hui les trois éléments fondamentaux qui constituent ses smartphones : le design le système et les composants. Sur ce dernier point, le Pixel 7a se voit équipé comme ses aînés 7 et 7 Pro du SoC maison, le Google Tensor G2. Il profite même de 8 Go de RAM comme le Pixel 7. Aussi, les résultats révélés par les différents benchmarks ne montrent pas de différences flagrantes. Le score Antutu reste toujours largement au-dessous du million de points que peuvent cumuler d'autres smartphones Android animés par le SoC Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1 par exemple mais cela reste très correct. Surtout, Android 13 étant parfaitement optimisé, le ressenti au quotidien se traduit par une interface invariablement fluide et sans temps de latence.
En jeu, le Pixel 7a ne s'en sort pas trop mal non plus. Nous avons pu le constater avec le titre Genshin Impact, pour lequel la cadence de 60 images par seconde reste tenue… occasionnant tout de même une légère montée en température de l'appareil.
Google Pixel 7a : Android un point c'est tout
La très grande majorité des constructeurs de smartphones y vont de leur petite touche personnelle pour améliorer (ou non) Android à l'aide d'options supplémentaires touchant tant l'interface graphique que des fonctions du smartphone. Sans se priver non plus au passage d'ajouter des applis tierces issues de partenaires commerciaux. Selon certaines marques, on peut ainsi dénicher plus de 20 applis installées par défaut. Pas de ça sur les smartphones Pixel. Seules les applis et services Google sont en place. Par ailleurs, on profite aussi de la version d'Android la plus récente et la plus pure qui soit, la Pixel Experience, conçue et par Google. Pour autant, cette version d'Android n'est pas complètement nue. Les utilisateurs de Pixel disposent de fonctions originales et intégrées au système comme la reconnaissance automatique de morceaux de musique, la traduction automatique des messages, la gomme magique et l'anti-flou dans Google Photos, ou encore le VPN Google One ou la transcription des messages audio. Petite particularité du Pixel 7a : il permet de gérer le niveau de vibrations lorsque l'appareil est posé à plat sur l'écran histoire de ne pas sursauter à chaque notification. Une option absente des autres Pixel.
Enfin, ces appareils figurent parmi les premiers à recevoir les nouvelles fonctions développées par Google pour Android. La firme prévoit 3 ans de mises à jour majeures et 5 ans de mises à jour de sécurité. Un regret lorsque l'on constate que Samsung pousse jusqu'à 4 ans le nombre de mises à jour d'Android aujourd'hui.
Google Pixel 7a : la photo toujours maîtrisée
Comme pour tous les smartphones Pixel, c'est sur le terrain de la photo que l'on attend de pied ferme ce nouveau 7a. Et l'on n'est pas déçu du voyage. Pour cette activité, l'appareil reste assez modestement équipé d'un point de vue matériel. Il se dote simplement de deux modules. Un grand-angle de 64 Mpx (f/1.9) et un module ultra grand-angle 13 Mpx (f/2.2). Une configuration différente de celle que l'on retrouve sur le Pixel 7 où le grand-angle plafonne à 50 Mpx et l'ultra grand-angle à 12 Mpx. La caméra selfie est également un peu dopée et passe de 10,8 Mpx sur le Pixel 7 à 13 Mpx sur le 7a avec un angle de vision plus large (jusqu'à 95°). On le voit, comme Apple, Google ne se lance toujours pas dans la course aux mégapixels et préfère jouer sur le tableau qu'il maîtrise parfaitement pour proposer des photos réussies : celui des algorithmes liés au traitement des images. Le téléobjectif optique n'est pas de mise non plus. Le zoom 8x proposé est numérique, mais Google connaît la parade pour le rendre acceptable.
De jour le module grand-angle propose de très bonnes prestations, bien supérieures à ce que peuvent fournir la plupart des appareils de même catégorie. L'exposition est parfaitement maîtrisée. Le contraste est au rendez-vous tout comme le piqué. Quant au niveau de détails, il se montre particulièrement bluffant. Notons au passage que contrairement à la concurrence, Google ne propose pas de débrayer le module 64 Mpx pour délivrer des clichés de 64 Mpx justement. La technique du pixel bining (qui réunit 4 pixels en un) reste donc un passage obligé.
Le module ultra grand-angle propose des résultats presque aussi bons que le module grand-angle. Le piqué demeure soigné tout comme le niveau de détails. La colorimétrie reste également très juste. Les couleurs ne subissent pas de détérioration comme c'est souvent le cas avec bon nombre d'appareils et la luminosité est toujours au rendez-vous. Seules les déformations sur les bords de l'image se révèlent un poil trop prononcées. Mais dans l'ensemble, on obtient des clichés très dynamiques et agréables à l'œil.
Le Pixel 7a propose directement dans l'interface photo un zoom 2x. Là encore l'exercice est maîtrisé avec des détails toujours présents malgré l'utilisation d'un grossissement numérique (merci les algorithmes).
Le zoom numérique peut être poussé jusqu'à 8x. Dans de telles conditions, mieux vaut tout de même ne pas avoir la main qui tremble. Le bruit s'invite à la fête et le traitement de l'image se fait plus agressif. Il en résulte une inévitable perte de détails. Mais on est loin de la bouille de pixels que peuvent proposer certains smartphones concurrents vendus parfois bien plus chers. On a hâte de voir débarquer un zoom optique sur les Pixel.
Le mode portrait permet d'obtenir là aussi des clichés très propres. Le bokeh est bien maîtrisé, jusque dans le découpage des éléments compliqués comme les poils ou les cheveux.
Lorsque la lumière diminue, le Pixel 7a ne déçoit pas non plus. L'appareil propose deux modes d'exposition avec un temps de pose sur 3 ou 6 secondes. Lorsque pratiquement aucune lumière n'est disponible, il a tendance à fortement éclaircir la scène.
En intérieur, il parvient à trouver les bonnes couleurs. On y perd forcément en détails mais le résultat est étonnant comme sur cette image d'un tableau éclairé très faiblement par une lampe led (à peu près la même intensité lumineuse qu'une bougie soit 12 lumens).
Google Pixel 7a : autonomie et recharge à la traîne
S'il y a bien un domaine où les concurrents peuvent se permettre de pointer du doigt le géant Google, c'est bien celui de la gestion de l'énergie. En effet, le Pixel 7a n'est pas un monstre d'autonomie. Il embarque une batterie de 4385 mAh. Surprenant en 2023 alors que la plupart des appareils s'appuient aujourd'hui sur un accu de 5000 mAh. Si le smartphone de Google tient aisément une journée d'utilisation avec un usage standard (SMS, messagerie, mail, Web, un peu de streaming audio et vidéo), lui en demander plus implique de ne pas trop s'éloigner d'une prise électrique en fin de journée. Pour les joueurs ou les gros consommateurs de films ou de séries sur petit écran, l'autonomie du Pixel risque de ne pas suffire. Quant à la recharge, mieux vaut ne pas se montrer trop pressé non plus. Google n'entre pas dans la course à la recharge rapide. L'appareil, livré sans chargeur, adopte une charge filaire plafonnée à 18 W. Il nous a fallu près de deux heures pour refaire le plein à 100 %. C'est long. Une heure de charge nous a permis de retrouver 65 % d'autonomie. Google doit fournir de gros efforts pour mieux gérer l'énergie ou, le cas échéant, proposer une recharge plus rapide pour parvenir au niveau des standards actuels. Notons enfin que le Pixel 7a propose également la recharge sans fil (7,5 W).
Google Pixel 7a : faut-il craquer pour le moins cher des Pixel ?
Avec son Pixel 7a, Google va, une fois de plus tirer vers le haut le marché des smartphones de milieu de gamme. Les finitions sont impeccables, le gabarit compact mais confortable, Android évidemment bien maîtrisé et, comme on pouvait s'y attendre, une gestion exemplaire sur le terrain de la photo. Le tableau serait finalement parfait si l'autonomie était vraiment au rendez-vous. À l'heure où nous dégainons nos smartphones à tout bout de champ pour s'abreuver d'images ou en créer nous même à la moindre occasion, l'appareil ne se montre guère plus économe qu'un modèle sorti il y a quelques années. Un défaut que l'on pourrait pardonner si la recharge rapide était au rendez-vous. Mais ce n'est malheureusement pas le cas. Enfin, l'espace de stockage limité à 128 Go et non extensible déçoit aussi quelque peu. Néanmoins, pour tous ceux qui conçoivent le smartphone comme un appareil photo avec lequel on peut aussi, et entre autres choses, téléphoner, le Pixel 7a rassemble les bonnes options.