Hisense A9 : un smartphone à écran e-ink comme une liseuse

Hisense A9 : un smartphone à écran e-ink comme une liseuse

Le constructeur chinois Hisense se démarque avec un smartphone original doté d'un écran e-ink (encre électronique), comme sur les liseuses. À la clé, une excellente lisibilité des textes et une autonomie prolongée.

Alors que les smartphones actuels ont tendance à tous se ressembler, Hisense a décidé de jouer la différence sur son tout nouveau A9. De fait, plutôt que d'embarquer un classique écran LCD (version IPS), comme la plupart des mobiles, ou une dalle de type Oled (Amoled), comme les modèles plus luxueux, ce téléphone se voit doté d'un système d'affichage e-ink (parfois orthographié E ink ou eink), une technologie d'encre électronique que l'on trouve surtout sur les liseuses. Ce n'est pas le premier smartphone équipé de cette technologie – on songe au fameux YotaPhone,  un modèle à deux écrans dont un e-ink sorti confidentiellement il y a une dizaine d'années, ou encore du A5 Hisense commercialisé discrètement il y a trois ans –, mais ce choix pour le moins original fait du A9 un appareil résolument singulier, avec des avantages et des inconvénients.

© Hisense-Lilliputing

Ainsi, le A9 Hisense est équipé d'un écran E Ink Carta 1200 de 6,1 pouces de diagonale "monochrome", affichant 16 niveaux de gris avec une résolution de 300 pixels par pouce. Une densité impressionnante qui dépasse celle des écrans classiques pour égaler la résolution des publications imprimées (les magazines, par exemple). Comme sur une liseuse, le confort de lecture est donc en principe excellent (pas de fatigue oculaire), d'autant que la technologie d'encre électronique repose sur la réflection de lumière ambiante et pas sur un éclairage émissif, comme les écrans traditionnels – ce qui n'empêche pas l'intégration d'un dispositif de rétro-éclairage pour pouvoir lire dans la pénombre ou l'obscurité. Autre atout de l'encre électronique : une très faible consommation d'énergie (uniquement pour le rafraîchissement de l'affichage et même aucune quand l'image est "fixe"). Avec, pour conséquence directe, une grande autonomie, puisque l'écran ponctionne beaucoup moins la batterie que les autres technologies. On peut donc espérer que le A9 fonctionne réellement plusieurs jours sans avoir besoin d'être rechargé.

Pour les autres aspects techniques, le A9 reste un smartphone très classique, pour ne pas dire banal, avec un design sobre mais passe-partout, un processeur tout-en-un Snapdragon 662 associé à 4 ou 6 Go de mémoire vive, jusqu'à 128 Go de stockage, une batterie de 4 000 mAh, un capteur d'empreintes situé sur la tranche, la 4G, du Wi-Fi et du Bluetooth, le tout tournant avec Android 11. On ne sait rien en revanche de ses capteurs photo, qui risquent de paraître très accessoires, voire difficiles à utiliser. Car si le A9 s'avère idéal pour la lecture de messages, de documents "bureautiques" ou d'articles sur des pages Web, il n'est, hélas, pas du tout adapté à l'affichage de photos ou de vidéos ni même de jeux ou d'applications ordinaires, du fait de l'absence de couleurs. Bref, il s'agit d'un smartphone Ovni, commercialisé uniquement en Chine pour le moment (à un prix équivalent à 250 euros), qui ne pourra convenir qu'à un public très particulier, et averti.