Samsung Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : le match des pliables

Samsung Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : le match des pliables

Tenté par un smartphone pliable à clapet ? Deux modèles se disputent la place actuellement : le Samsung Galaxy Z Flip4 et le Motorola Razr. Des appareils atypiques qui combinent la nostalgie des années 2000 et les technologies de 2022.

Lassé des smartphones classiques, au format rectangulaire, qui se ressemblent tous désormais, hormis leur dos pour se distinguer du lot et arborer un design original ? Et si vous passiez au téléphone pliable – ou pliant, c'est selon ? Après de longues années d'essai – les premières dalles flexibles ont été dévoilées en 2011… –, c'est Samsung qui a inauguré ce nouveau segment de marché en 2019 avec le Galaxy Fold. Un modèle commercial qui, pour la toute première fois, embarquait un écran Oled pliable. Une belle prouesse technique, mais pas aboutie. Le smartphone s'avérait en effet très épais et assez peu fiable, notamment au niveau de sa charnière tout en affichant un prix astronomique – 2 200 euros ! 

Smartphone pliable à clapet : le bon compromis ?

Pas de quoi refroidir les ardeurs du constructeur coréen qui a persévéré dans cette voie et même innové en présentant, un an plus tard, le Galaxy Z Flip, signant le retour du bon vieux smartphone à clapet mais dans une version modernisée. Car si le Fold s'ouvre comme un livre, dévoilant un grand écran de 7,3 pouces, le Galaxy Flip se déplie à la manière des anciens téléphones à clapet, de bas en haut, offrant un écran de 6,7 pouces plus conventionnel. L'avantage de cette formule plus classique c'est de disposer d'un grand écran, comme la plupart des smartphones actuels, mais en conservant un format très compact lorsque l'on ne l'utilise pas. Une fois plié, l'appareil voit sa taille divisée par deux – en hauteur – mais il prend, bien évidemment, de l'épaisseur, jusqu'à 17,1 mm au niveau de la charnière, soit le double d'un smartphone traditionnel. Ce qui n'empêche pas ce type d'appareil de se glisser très aisément et même plus facilement que d'autres dans une poche.

Si Samsung a perfectionné son concept depuis pour aboutir, il y a quelques mois, au Galaxy Galaxy Z Flip4 – parfois orthographié Galaxy Z Flip 4, le constructeur n'est pas clair dans ses appellations… –, un modèle nettement plus abouti, le Coréen a rapidement été rejoint sur le terrain des smartphones pliants par d'autres constructeurs. Huawei, notamment, dispose à son catalogue du Mate X, un modèle grand format, mais aussi du P50 Pocket au format clapet que l'on peut dénicher en France dans certaines boutiques en ligne. En attendant que Xiaomi et Oppo ne dévoilent officiellement leurs projets, Motorola est l'autre grand acteur à s'être lancé dans les smartphones pliables au format clapet. En 2019, la firme a ainsi relancé la marque Razr qui avait conquis les esprits dans les années 2000. Une seconde itération, peu convaincante, est apparue en 2020 avant d'évoluer deux ans plus tard pour aboutir à une nouvelle édition, cette fois-ci mieux finie du Razr. Avec le Galaxy Z Flip4 de Samsung, le Razr est le seul à proposer ce format à clapet qui présente un excellent compromis taille/confort. Mais les deux géants du domaine ont une approche sensiblement différente. Nous avons donc voulu comparer les deux propositions.

© Samsung / Motorola

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : la palme du design pour Samsung

Tous deux pliables dans le sens vertical, le Z Flip4 et le Razr (2022) adoptent pourtant un design radicalement différent. Quand Samsung vise indubitablement un public féminin – un simple coup d'œil à sa campagne de pub télévisée actuelle suffit à s'en convaincre –, Motorola préfère quant à lui s'orienter vers un public un peu plus masculin et, surtout, plus geek. Ainsi, le Z Flip arbore lorsqu'il est plié, un boîtier presque carré d'une grande élégance. Le Coréen joue même à fond la carte de la personnalisation en proposant des dizaines de combinaisons de couleurs possibles pour habiller le smartphone sous toutes ses coutures (les deux parties du dos, les tranches et la charnière) et le transformer en véritable petit bijou à garder dans le sac à main. Les couleurs ne sont d'ailleurs pas anodines (or, lavande, blanc, argent, pourpre, bleu nuit…) pour séduire la gent féminine. C'est simple, l'appareil ressemble plus à un poudrier qu'à un smartphone ! Pari gagné pour le Coréen.

© Samsung

Du côté de Motorola, on mise plus sur la sobriété. Tout de noir vêtu, le Razr s'avère plus austère et plus imposant que son concurrent, plus massif, plus brut. Et les quelques millimètres de plus de son gabarit se font également remarquer. Néanmoins, le smartphone procure une sensation de solidité, bien plus que le Z Flip4 que l'on aurait tendance à vouloir protéger un peu plus.

© Motorola

Motorola a néanmoins adopté des bords arrondis sur les tranches supérieures et inférieures de l'appareil ce qui, une fois plié, lui donne un aspect boîte en plastique peu flatteur.

Enfin, contrairement au Z Flip4, le Razr profite d'un dos en plastique à l'aspect pailleté qui, même si la finition se révèle très propre, ne parvient pas égaler le raffinement proposé par Samsung. En résumé, le Z Flip4 présente une finition vraiment premium et élégante quand le Razr se contente d'un design plus brut et bien moins soigné.

© Motorola

Ouvrir le smartphone pour accéder à son grand écran peut s'effectuer d'une seule main. L'opération se montre toutefois plus facile avec le Razr chez qui la charnière oppose moins de résistance. Une fois dépliés, les deux mobiles marquent encore un peu plus leur personnalité. Le Z Flip4 présente des bordures très fines autour de l'écran. Difficile ici de le distinguer d'un smartphone non pliable.

C'est une tout autre ambiance qui règne sur le Razr. Les bordures de plastique qui cernent l'écran sont assez épaisses et disgracieuses. On a l'impression que le smartphone est enveloppé d'une coque de protection alors qu'il n'en est rien. Le résultat est décevant et l'on a l'impression d'être devant un appareil d'entrée/milieu de gamme d'il y a cinq ans. À ce tarif, on attend mieux.

Enfin, malgré son gabarit robuste, le Razr ne profite d'aucune certification IP. Ce qui n'est pas le cas du Z Flip4 qui revendique une certification IPX8 qui lui permet les plongeons accidentels dans l'eau (par 1,5 m de fond pendant 30 mn) sans craindre la moindre infiltration.

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : un écran externe confortable pour Motorola

L'un des avantages des smartphones pliants réside dans leur gabarit compact lorsqu'ils sont pliés. Ce qui ne doit pas les empêcher de rester fonctionnels, même fermés. Raison pour laquelle ils embarquent tous un écran secondaire, "externe", évidemment bien plus petit que l'écran interne, intégré dans la partie supérieure du dos. Sur ce terrain, c'est le Razr qui décroche la timbale. L'appareil profite d'un écran externe bien plus grand que celui du Z Flip4.

© Motorola

De quoi lire confortablement les notifications qui s'y affichent ou encore de l'utiliser pour prendre des selfies ou des photos l'aide des deux capteurs photo situés juste en-dessous. Cependant, Motorola a eu la mauvaise idée de recouvrir toute cette partie d'une surface vitrée. Si bien que les traces de doigts se font vite légion.

Un phénomène évité sur le Z Flip4 chez qui seul le petit écran profite d'une couche de verre, le reste de la coque demeurant mat. Mais que l'on ne se méprenne pas. Bien que plus fin, l'écran externe du Z Flip4 reste très lisible. Son étroitesse demande juste un peu plus d'efforts. Ces écrans externes Oled sont bien sûr tactiles et permettent en outre d'afficher et de contrôler quelques applis comme le lecteur de musique, un enregistreur vocal, un calendrier, une alarme, un minuteur, etc. Seul regret : nous n'avons pas trouvé sur le Razr un réglage qui active le mode always on qui permet de conserver l'affichage de l'heure en permanence. Une fonction présente sur le Z Flip4 pour laquelle Samsung a même poussé le détail jusqu'à accorder la couleur de l'affichage de l'heure à celle de la coque du smartphone.

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : le pli de la discorde

Si le format des smartphones pliables est indéniablement très confortable, il en résulte deux inconvénients : le toucher et le pli de l'écran. Recouvert d'une fine pellicule de plastique, les écrans des smartphones pliants offrent un toucher particulier. Il n'y a qu'à les effleurer du bout du doigt pour immédiatement ressentir une nette différence par rapport aux écrans des smartphones traditionnels recouverts d'une couche de verre lisse et agréable. Avec ce type d'appareil, impossible d'utiliser du verre bien évidemment. La sensation peut s'apparenter à la différence entre une bouteille en plastique et une bouteille en verre. Le toucher n'est pas désagréable mais le glissement s'opère moins facilement. C'est le propre de la technologie des écrans flexibles. Et sur ce terrain, ni Samsung ni Motorola ne réussissent à s'approcher de la sensation du verre. Ce qui implique aussi le marquage du pli au centre de l'écran. Il reste non seulement visible, que l'écran soit éteint ou allumé, mais également présent sous le doigt. On sent inévitablement sa présence, comme si le doigt passait sur un mini dos d'âne.

Le pli semble toutefois un peu moins marqué sur le Razr. Il nous faut ici préciser que ce smartphone vient tout juste de sortir et que le modèle que nous a prêté Motorola n'a pas été beaucoup utilisé. Ce qui n'est pas le cas du Z Flip4 prêté par Samsung qui affiche déjà quelques mois de manipulation au compteur. Ce qui peut cependant donner un indice quant à la tenue dans le temps de l'écran.

Attention, le pli présent sur l'écran, qu'il s'agisse du Z Flip4 ou du Razr, n'est pas rédhibitoire. Lorsque l'on regarde l'écran bien en face, la pliure demeure invisible. Il reste tout à fait confortable pour regarder des photos ou des vidéos, naviguer sur le Web ou dans l'interface de l'appareil. Mais sachez-le : vous verrez et ressentirez le pli au quotidien.

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : écran long ou large

Les deux smartphones n'adoptent pas le même gabarit. Et cela se ressent et se voit aussi une fois l'écran allumé. Sur le Z Flip4 on profite ainsi d'un écran au format 22:9. Une dalle donc allongée et étroite. On pourrait donc penser qu'il devient difficile d'atteindre le haut de l'écran d'une seule main pour, par exemple, atteindre le volet des réglages rapides ou afficher les notifications. Ce serait oublier qu'il s'agit d'un smartphone pliable. Du coup, il suffit de le replier légèrement pour faire glisser le pouce au sommet de l'écran sans faire descendre le smartphone dans la main au risque de le faire tomber. Par ailleurs, cette dalle tout en longueur offre un réel confort pour la lecture de films. Les fameuses bandes noires au-dessus et au-dessous de l'image disparaissent presque totalement. En revanche, sur YouTube, deux grosses bandes noires latérales s'invitent une fois le smartphone basculé à l'horizontale. Dommage. Sur le Razr en revanche, la dalle est d'une taille assez standard (20:9). On y trouve tout le confort habituel. Les vidéos s'y affichent dans un format tout à fait correct.

Notons au passage une particularité de ces smartphones pliants, notamment avec YouTube : il suffit de les plier à une centaine de degrés pour que l'interface du service en ligne se divise en deux parties, présentant la vidéo dans la partie supérieure de l'écran et le descriptif ou les commentaires dans la partie inférieure. Cela permet aussi de poser le smartphone sur un support plat pour regarder les vidéos sans avoir à le tenir en main ou à le caler d'une façon ou d'une autre. Pratique.

Quant à la qualité des écrans, notre préférence se tourne vers le modèle de Samsung. Le Z Flip4 offre une luminosité bien supérieure à celle du Razr. Cela saute particulièrement aux yeux en extérieur où, en plein soleil, le Z Flip4 reste beaucoup plus lisible. Le Razr a pour lui un taux de rafraîchissement pouvant grimper à 144 Hz (contre 120 Hz pour le z Flip4) ce qui pourra ravir les joueurs invétérés.

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : des performances dignes de smartphones haut de gamme

Côté moteur, les mobiles de Samsung et de Motorola partent sur un pied d'égalité. Ils sont tous deux animés par le SoC Snapdragon 8+ Gen 1 de Qualcomm, le plus performant de cette année 2022. Tous deux embarquent également 8 Go de mémoire vive et le même processeur graphique, Adreno 730. Quant au stockage, si Motorola ne propose qu'une seule configuration fixée à 256 Go, Samsung en affiche trois : 128, 256 ou 512 Go.

Fiche technique

  Samsung Galaxy Z Flip4 Motorola Razr (2022)
Taille écran interne 6,7 pouces 6,7 pouces
Définition écran interne 2640 x 1080 pixels 2400 x 1080 pixels
Technologie écran interne Amoled P-Oled
Taux de rafraîchissement 120 Hz 144 Hz
Taille écran externe 1,9 pouce 2,7 pouces
Définition écran externe 512 x 260 pixels 573 x 800 pixels
Technologie écran externe Super Amoled Amoled
SoC Snapdragon 8+ Gen 1 Snapdragon 8+ Gen 1
Puce graphique Adreno 730 Adreno 730
Mémoire vive 8 Go 8 Go
Stockage 128 Go / 256 Go / 512 Go 256 Go
Capteurs photos (dos) 12 + 12 Mpx 50 + 13 Mpx
Capteur photo (selfie) 10 Mpx 32 Mpx
Vidéo Jusqu'à 4K 60 fps Jusqu'à 8K 30 fps
Wi-Fi / Bluetooth 6 / 5.2 6E / 5.1
5G Oui Oui
Capteur d'empreinte Sur bouton latéral Sous l'écran
Reconnaissance faciale Oui Oui
Batterie 3700 mAh 3500 mAh
Android 12 12
Dimensions déplié 165,2 x 71,9 x 6,9 mm 167 x 79,8 x 7,6 mm
Dimensions plié 84,9 x 71,9 x 17,1 mm 86,5 x 79,8 x 17 mm
Poids 187 g 200 g

Ainsi équipés, les deux mobiles offrent des performances très proches, dignes des smartphones haut de gamme (à ce prix-là, on n'en attendait pas moins quand même). Nous n'avons ressenti en utilisation aucun ralentissement ou phénomène de latence. Les mobiles se sont révélés très réactifs en toute circonstance. Android 12 se montre très confortable (notons que le Z Flip4 devrait accueillir Android 13 très prochainement avec la mise à jour de la surcouche logicielle maison OneUI 5). En jeu, les deux appareils s'en sortent également très convenablement. Mais gare à la chauffe. Nous avons noté qu'elle était un peu moins bien maîtrisée sur le Razr lorsque le smartphone était très sollicité.

Résultats Benchmarks

 

Samsung Galaxy Z Flip4

Motorola Razr (2022)

Antutu

996 903

1 002 659

Gfx Bench (fps)

116

115

GeekBench (Compute)

3 727

4 206

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : un vrai penchant pour la photo chez Samsung

Sur les smartphones haut de gamme, les attentes sur le terrain de la photo sont fortes. Ici, deux écoles s'affrontent. Samsung a opté pour deux capteurs de 12 Mpx chacun, l'un pour le grand angle, l'autre pour l'ultra grand angle. Motorola s'appuie lui sur un capteur grand angle de 50 Mpx et un ultra grand angle de 13 Mpx. Les clichés pris de jour avec le capteur principal tournent à l'avantage du Razr avec un bon piqué et des détails bien définis. Le Z Flip4 n'est pas en reste avec des images bien calibrées et des couleurs bien rehaussées qui flattent toujours un peu la rétine.

À gauche, le Z Flip4, à droite le Razr © CCM

De nuit, le Z Flip4 tire son épingle du jeu avec une meilleure gestion de la lumière. Les images sont plus nettes et plus détaillées.

À gauche, le Z Flip4, à droite le Razr © CCM

Du côté de l'ultra grand angle, c'est Samsung qui s'en sort là aussi le mieux dans le piqué et la netteté. On ne blâme pas pour autant le Razr qui offre de très bons résultats même si l'on regrette le lissage un peu trop poussé qui tend à masquer certains détails.

À gauche, le Z Flip4, à droite le Razr © CCM

Pour les portraits, les deux smartphones sont au coude à coude. Mais le Z Flip4 remporte le duel avec un Bokeh mieux maîtrisé et un flou d'arrière-plan progressif un peu moins violent que sur le Razr.

À gauche, le Z Flip4, à droite le Razr © CCM

Pour les selfies, Samsung a opté pour un capteur 10 Mpx contre 32 Mpx chez Motorola pour le Razr. Pour autant, le résultat vire une fois de plus à l'avantage de Samsung avec une image bien nette et bien exposée.

À gauche, le Z Flip4, à droite le Razr © CCM

Mais les smartphones pliants ont un autre tour dans leur sac : ils permettent également de faire des selfies à l'aide du capteur principal de l'appareil. Pour le cadrage on dispose de l'écran externe. Pratique. Cela permet de profiter du meilleur capteur pour réaliser des clichés. L'exercice n'est pas pour autant toujours très simple. Il faut en effet disposer le smartphone de telle manière que l'on a vite fait de se mélanger les pinceaux pour appuyer sur le déclencheur (le bouton volume +) placé très près des modules photos dans les deux cas.

Par ailleurs, on regrette que le Razr ne profite pas de toute la surface de l'écran externe pour présenter la prévisualisation. Un tiers de l'écran seulement est utilisé.

Enfin, en vidéo, les deux smartphones offrent une qualité très honorable. Les images sont bien stabilisées pour amortir les mouvements indésirables. Pour les perfectionnistes, notons que le Razr pousse le bouchon un peu plus loin sur la qualité offrant un mode 8K à 30 images par seconde.

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : quand Android se plie à la technique

Avec un smartphone pliable, la façon d'utiliser Android et les applis change. Samsung l'a bien compris et propose des réglages adapter pour pouvoir tirer profit d'un écran scindé en deux lorsqu'il est plié à 90°. Au sein d'un panneau de réglage Labs, il est possible de gérer l'affichage des fenêtres en mode scindé et même de déterminer le comportement à adopter pour certaines applis qui ne sont pas normalement prévues pour se plier à l'exercice. Une très bonne initiative qui permet d'utiliser le smartphone posé et à demi ouvert pour être manipulé.

Chez Motorola, rien de tout cela. Les réglages proposés permettent dans leur grande majorité de personnaliser l'écran externe pour en faire un véritable centre de contrôle. Mais rien n'est prévu pour exploiter à fond les possibilités l'écran flexible. En revanche, Motorola continue d'installer par défaut des applis dont on peut se passer comme TikTok, Pinterest ou encore Astro Odyssey, un petit jeu. Seul bonus appréciable, la présence de l'appli maison Ready For qui permet de jumeler le mobile avec un PC sous Windows pour profiter de son contenu comme de ses applis.

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : en accord sur l'autonomie mais pas sur la recharge

Si les smartphones pliables au format clapet accuse un inconvénient, c'est bien celui de la batterie. Sur les modèles traditionnels, celle-ci peut occuper pas mal de place dans le boîtier. Il n'est donc pas rare de croiser des mobiles accueillant des batteries de 5000 mAh. Ici, impossible de faire appel à une telle batterie puisqu'elle doit tenir dans moitié moins d'espace. Si bien que le Z Flip4 embarque une batterie de 3700 mAh et que le Razr se contente d'une batterie de 3500 mAh. Cependant, les deux mobiles gèrent suffisamment bien cette autonomie réduite pour ne pas vous lâcher trop rapidement. Ils tiennent aisément la journée avec un usage classique (lecture de vidéo et de musique en streaming, appels et SMS, surf sur le Web, messagerie, notifications, et localisation GPS). En cas d'usage plus intensif, mieux vaut tout de même garder un œil sur la jauge d'énergie. Quant à la recharge, 75 mn permettent de refaire le plein de chaque appareil. Le Z Flip4 est livré sans chargeur quand le Razr arrive avec un chargeur 33 W… mais démuni de charge à induction. Une subtilité appréciable que l'on retrouve sur le Samsung et qui permet de recharger tranquillement le smartphone fermé posé sur un chargeur à plat ou vertical.

 

 

Galaxy Z Flip4 vs Motorola Razr : le prix de la différence

Adopter un smartphone pliable, c'est aussi vouloir marquer une différence vis-à-vis du commun des mobiles. Mais cette originalité a un coût. La technologie des écrans flexibles n'est pas si récente mais le peu d'appareils qui en profitent disponibles sur le marché suffit à faire grimper la facture pour des performances et des compétences techniques qui, au final, sont très proches, voire un peu en dessous, des smartphones traditionnels haut de gamme affichant le même tarif. Alors, est-ce vraiment l'occasion de franchir le pas ? Si votre souhait est de vous démarquer, le pari sera bien évidemment réussi, notamment avec le Galaxy Z Flip4 que l'on peut considérer comme un véritable accessoire de mode. Samsung a réussi un vrai tour de force en proposant dans ce petit boîtier tout ce que l'on attend d'un smartphone juste au-dessous des 1000 euros tout en peaufinant un design très soigné. À condition de s'acclimater au pli, toujours bel et bien visible sur l'écran, ce qui casse un peu l'effet " Wahou ". Les plus geek, et inévitablement un public plus masculin, peuvent se tourner vers le Razr au look résolument moins tendance mais efficace. Reste que là aussi, débourser les plus de 1000 euros demandés nécessite de faire attentivement le point sur vos attentes et peut-être patienter jusqu'à l'arrivée des modèles proposés par Xiaomi et Oppo pour qui peuvent apporter une autre vision des smartphones à clapet.

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