Téléphonie mobile : fin de la 2G/3G, la 4G/5G bientôt obligatoire
Les opérateurs délaissent progressivement la 2G et la 3G au profit de la 4G et de la 5G, plus efficaces et plus sécurisées. Les vieux réseaux de téléphonie mobile fermeront définitivement d'ici à 2029, avec un passage obligé aux nouvelles normes.
Face aux besoins de plus en plus importants de leurs clients – notamment en data –, les opérateurs téléphoniques doivent sans cesse adapter leurs réseaux mobiles afin de proposer la meilleure connectivité possible partout sur le territoire. Le déploiement de la 4G et de la 5G est un enjeu crucial pour la France – notamment pour réduire la fracture numérique, l'Hexagone étant couvert de façon assez inégale –, et les deux réseaux sont amenés à progressivement remplacer la 2G et la 3G. Déployée au début des années 90, la 2G a pourtant accompagné les premiers pas des téléphones portables, suivie par la 3G dix ans plus tard. Ces deux réseaux ont participé à l'envol des portables. Mais voilà que, plus de trente ans après sa création, la 2G est en train de vivre ses derniers mois, et la 3G ne tardera pas à la rejoindre. En effet, Orange avait annoncé l'année dernière la fermeture de ses réseaux 2G et 3G. C'est au tour de Bouygues Telecom, quelques jours seulement après SFR, de confirmer leur fermeture totale d'ici 2029.
2G et 3G : la fin des réseaux d'ici à 2029
Dans un entretien accordé à l'Usine Digitale, Jean-Christophe Ravaux, le directeur marché BtoB de Bouygues Telecom, a annoncé que l'opérateur fermera ses réseaux 2G en 2026 et 3G en 2029. Quelques jours avant, SFR avait lui aussi présenté un calendrier assez similaire, avec une fermeture de ses réseaux 2G en 2026 et de ceux de la 3G en 2028. Un an auparavant, c'était Orange qui prévoyait la fin de la 2G pour 2025 et celle de la 3G en 2028. De son côté, Free vient de fermer son réseau 2G un an à peine après avoir entamé sa construction suite au renouvellement de son accord d'itinérance avec Orange jusqu'en 2025, comme le rappelle AlloForfait. Les fréquences que cela libérera seront réallouées à la 4G et à la 5G des différents opérateurs afin d'améliorer la qualité des services, notamment en décongestionnant un réseau déjà bien encombré, en pénétrant mieux dans les lieux clos et en couvrant davantage les zones rurales. Ils font donc le choix de se concentrer sur ces technologies de long terme, plus performantes et plus sécurisées en réutilisant la bande dite "basse" (900MHz) 2G/3G sur les réseaux 4G/5G.
Bien évidemment, la disparition de la 2G et de la 3G n'est pas sans conséquences. De nombreux objets connectés, comme des terminaux de paiement, des ascenseurs ou des compteurs, fonctionnent encore en 2G et en 3G, notamment dans l'automobile et la télémétrie. Toutefois, les quelques années de délai avant leur fermeture permettront aux entreprises de s'adapter et de modifier progressivement leurs équipements, de manière à être fin prêts lorsque la 2G et la 3G s'éteindront.
Pour les particuliers, les répercussions ne devraient pas être trop importantes. En effet, la grande majorité des Français est désormais connectée à la 4G ou à la 5G. Selon l'Arcep, 99 % de la population française est couverte par la 4G. Un pourcentage très encourageant… mais il ne faut pas confondre couverture de la population avec couverture du territoire, car il existe des zones blanches – c'est-à-dire non couvertes par un réseau mobile, même si leur nombre décroît considérablement. Les rares utilisateurs qui possèdent et emploient encore un mobile non compatible 4G ou 5G devront l'abandonner pour un modèle adapté s'ils veulent utiliser des services mobiles. Dans la mesure où les smartphones compatibles 2G/3G uniquement ne sont commercialisés depuis des années, et compte tenu de la durée de vie moyenne des appareils mobiles, cette grande transition imposée vers la 4G/5G ne devrait pas poser trop de problèmes…