Google Flat Earth : la Terre en version platiste
Avec Flat Earth, Google décline son célèbre outil de visualisation de la planète dans une version platiste. Un moyen de (re)découvrir la Terre sous un autre angle. Et de changer de vision du monde.
Tout le monde connaît Google Earth, ce fabuleux logiciel gratuit qui permet de survoler et d'explorer la planète en 3D, en partant du ciel et en zoomant sur le sol pour voir des continents, des pays, des régions, des villes et même des rues et des bâtiments dans les moindres détails, grâce à un savant assemblage d'images satellite et de photos Street View. Développé à l'origine par Keyhole avant d'être repris et popularisé par le géant du numérique au début des années 2000, Google Earth a connu de multiples évolutions et déclinaisons depuis sa création, l'outil existant à la fois en version Web – utilisable avec un simple navigateur –, sous la forme d'application mobile – pour Android et iOS – et en tant que logiciel autonome, dans une édition Pro, enrichie de nombreuses fonctions – mais toujours gratuite !
Et pour offrir une vision du monde encore plus œcuménique et satisfaire les quelque 16% d'Américains et 10% de Français convaincus, Google vient d'en réaliser une version platiste baptisée tout naturellement Flat Earth qui présente la Terre plate. Pour ce faire, la firme de Mountain View a travaillé en étroite collaboration avec les experts de la Flat Earth Society, l'organisation internationale qui fait autorité en la matière, avec force d'ouvrages de référence et de démonstrations.
Bien entendu, pas question dans Google Flat Earth de faire le " tour " de la Terre, ce mode de visualisation étant intimement lié à la vision globiste de la planète. On ne voit que la face principale du monde, sous la forme d'un disque regroupant tous les continents et tous les océans entourés par les glaces de l'Antarctique, Google n'ayant pas tranché entre les deux théories qui s'opposent encore sur la nature de l'autre côté – la deuxième face du disque pour certains, une demi-sphère pour les autres.
Pour autant, tous les outils et modes de la version classique sont présents : on peut faire tourner le disque pour le positionner dans le sens voulu, voler jusqu'à une position, zoomer pour agrandir une zone, passer en vue 3D pour admirer le paysage, modifier le style de la carte – pour afficher un quadrillage, des libellés, des bâtiments en 3D, les animations de nuages, etc. –, localiser une adresse, mesurer des distances et des surfaces, ou encore accéder au mode Street View pour explorer un lieu au niveau du sol. Bref, rien ne change pour les habitués de Google Earth, sauf que tout est situé sur un disque fini. Il n'y a ainsi pratiquement aucune différence à échelle humaine – à fort grossissement –, et on peut faire le tour du monde sans quitter la face plate, en suivant les parcours des navires et des avions qui sillonnent quotidiennement la planète. Seuls changements observables : la vue en perspective, sans courbure, avec l'horizon, parfaitement plat, et les bordures, matérialisées par l'immense cercle de glace antarctique. De quoi assurer des promenades virtuelles avec des panoramas jamais vus.
Google Flat Earth est d'ores et déjà disponible en français, en version Web pour navigateur. Les applications pour Android et iOS suivront prochainement.