
MacBook Air, MacBook Pro : quel Mac portable choisir ?
MacBook Air, MacBook Pro : quel Mac portable choisir ?
Toute la gamme des portables d'Apple est désormais basée sur les processeurs M4 de dernière génération M4. Mais comment choisir entre le MacBook Air et le MacBook Pro, équipé d'une puce M4, M4 Pro ou M4 Max ? Suivez nos conseils pour trouver le modèle qui vous convient.
Il aura fallu attendre près de cinq mois après les MacBook Pro (lire notre article) pour que la gamme des MacBook Air ait enfin droit à sa version dotée du processeur M4 (lire notre article:). Maintenant que la ligne des processeurs M4 a investi la totalité du catalogue des portables d’Apple, il est temps de refaire le point sur la gamme des MacBook et MacBook Pro, en insistant sur un premier constat d'importance : il n’y a pas de mauvais choix ! Et aussi qu'il n'y a jamais eu de meilleur moment pour acheter un MacBook Air car l’annonce du nouveau modèle à base de processeur M4 s’est accompagnée d’une excellente nouvelle : le prix des deux versions standard, aussi bien en version équipée d'un écran de 13 pouces que 15 pouces, a baissé de 100 euros. Oui, vous avez bien lu : malgré les incertitudes économiques et l'habitude bien connue d'Apple de privilégier ses marges, la Pomme a décidé de faire un effort pour ramener le modèle d'entrée de gamme du MacBook Air M4 13 pouces sous la barre symbolique des 1000 dollars aux États-Unis, soit 999 dollars. Ce qui correspond aux 1199 euros demandés en France. Pour ceux qui seraient étonnés, rappelons que les prix américains sont toujours donnés hors taxes car le taux de valeur ajoutée change d'un état à l'autre. Le MacBook Air M3 de la gamme précédente était lui, donc, facturé 1299 euros.
Cette bonne nouvelle tarifaire vient compléter le passage à 16 Go de mémoire vive en standard pour tous les Mac, qu'Apple avait annoncé avec les MacBook Pro, les Mac mini et iMac M4. Jusque là, l’entrée de gamme devait se contenter de 8 Go et il fallait débourser 230 euros pour passer de 8 à 16 Go. Une sacré économie surtout due au fait qu’Apple facture ses extensions de mémoire à un prix astronomique par rapport au monde PC. Et cela fait plusieurs années qu’il était déjà vivement conseillé de faire l’effort d’augmenter la quantité de mémoire vive au moment de l’achat car, rappelons-le, il est impossible d’augmenter la quantité de RAM dans les Mac a posteriori. On peut donc dire que comparés à la gamme précédente, les MacBook Air d'entrée de gamme coûtent 330 euros moins cher. Pas mal !
Pourquoi une telle « générosité » de la part d’Apple ? Le doublement de la RAM semble tout simplement dicté par l’intégration à macOS des fonctions d’intelligence artificielle fort gourmandes en ressources. Et même si Apple assure que les outils d’Apple Intelligence fonctionnent très bien sur tous les Mac à processeur M (à partir du M1 donc) munis de 8 Go, on imagine aisément qu’un modèle d’IA générative (pour créer des résumés de texte ou des images par exemple), risque de rapidement se retrouver à l’étroit. D’autant plus qu’il ne faut pas oublier que la mémoire vive des Mac est dite unifiée, ce qui signifie qu’elle est aussi utilisée pour l’affichage graphique. Autant dire que les 16 Go d’aujourd’hui sont un minimum. En fait, on peut même parler d'un effet ciseaux lié à Apple Intelligence : on estime que certains modèles de l'IA d'Apple occupent facilement les 8 Go supplémentaires. Résultat, lorsqu'Apple Intelligence est activée, ce qui sera le cas par défaut en France à partir de la version 15.4 de macOS Sequoia prévue pour le printemps 2025, un Mac à 16 Go d'aujourd'hui correspondra finalement à un Mac à 8 Go d'hier. Pour optimiser l'usage de votre Mac et notamment vous assurer de sa longévité, vous aurez donc à faire un choix. Soit décider de désactiver les outils d'Apple Intelligence pour qu'ils n'occupent pas la mémoire vive, soit augmenter la quantité de RAM.
Prix des options en hausse
Et c'est là qu'on tombe sur la mauvaise surprise de l'annonce de ces nouveaux MacBook Air : le prix des versions standard des portables a baissé, mais celui des options a lui augmenté. Ainsi, l'ajout de 8 Go de RAM, pour passer de 16 à 24 Go, est maintenant facturé 250 euros. Rappelez-vous, on trouvait déjà le prix de 230 euros bien exagéré. De même pour l'augmentation des capacités de stockage : il faut aussi débourser 250 euros pour passer du SSD de 256 Go standard sur le MacBook Air à 512 Go. Vous l'avez compris : 250 euros chez Apple c'est la nouvelle unité de calcul pour chaque tranche de 8Go de RAM ou de 256 Go de SSD. Naturellement, le nouveau prix de ces options concerne également la gamme des MacBook Pro. Précisons tout de suite que les technologies utilisées par Apple, tant pour la mémoire vive unifiée que pour les SSD sont sans conteste plus haut de gamme, plus efficaces et, partant, bien plus chères à produire. Mais la marge semble pour le moins très large. Et rappelons-le une fois de plus : il est impossible d'augmenter la quantité de RAM ou de stockage interne après l'achat. Il faut donc obligatoirement en passer par les prix d'Apple.
Un processeur M4 au top de l'efficacité
Le nouveau prix d'entrée de gamme explique aussi, au moins en partie, la disparition du catalogue de tout modèle de la gamme précédente. Qui dit MacBook Air aujourd'hui dit forcément M4. Alors qu'à la sortie de la version M3, Apple avait choisi de laisser le M2 au catalogue pour être capable de proposer ce fameux prix de 1199 euros, soit 999 dollars. On ne va pas s'en plaindre puisque le processeur M4, dans la lignée de tous ses prédécesseurs, fait des miracles en termes de puissance sans aucun bruit, puisqu'il n'a toujours pas besoin de ventilateur pour fonctionner. Ce qui procure un confort d’utilisation inégalé. On ne retrouve un ventilateur que sur les MacBook Pro, qui reste cela dit quasiment inaudible à moins de pousser la machine dans ses retranchements en lui faisant faire des calculs 3D ou de longs rendus vidéo.
Tous les tests montrent que les puces M4 font l’unanimité, aussi bien pour leur rapidité de calcul en mono-cœur qu’en multicœurs. C’est important à noter car toutes les saveurs de processeur M4 partagent exactement la même puissance de calcul mono-cœur ce qui signifie par exemple, qu’un M4 Pro ou même un M4 Max n’ira pas plus vite qu’un M4 « tout court » dans l’utilisation de la plupart des applications bureautiques. En revanche, bien sûr, pour toutes les tâches multicœurs comme l’indexation des images dans l’appli Photos, le traitement de fichiers vidéo ou, aussi, les fonctions d’intelligence Artificielle traitées en locale (et pas seulement celles d’Apple), plus il y a de cœurs de calcul, plus ça va vite. Sachant qu'un système comme macOS est particulièrement efficace pour tirer le meilleur parti de la multiplication des unités de calculs, on comprend bien l'intérêt. Et les résultats sont à la hauteur.
Le M4 Max compte maintenant 103 milliards de transistors contre 92 milliards pour le M3 Max. La deuxième génération de gravure à 3 nm permet aussi de limiter encore le dégagement de chaleur, une des raisons qui expliquent qu'Apple a pu augmenter légèrement la fréquence des puces M3 pour atteindre 4,5 GHz en cas de besoin (sur un seul cœur), contre 4 pour les M3, sans pour autant sacrifier l'extraordinaire autonomie de tous les MacBook (voir plus bas). Apple continue de mener la danse en termes de conception de processeurs rapides et pourtant économes.
Une gamme beaucoup plus claire
Maintenant que les MacBook s'appuient sur une gamme homogène de processeurs, allant du M4 à 10 cœurs principaux (CPU) et 8 cœurs graphiques (GPU, 10 cœurs en option) jusqu'au plus puissant des M4 Max rassemblant 16 cœurs CPU et 40 cœurs GPU, le choix s'est un peu simplifié, avec une gamme beaucoup plus lisible. Vous cherchez un portable léger ? Les MacBook Air s'impose. Un écran un peu plus grand ? Le MacBook Pro à processeur M4 "tout court" vous propose son écran de 14 pouces (contre 13 pour le MacBook Air) avec en plus une technologie mini-LED offrant un meilleur contraste et un taux de rafraîchissement pouvant monter jusqu'à 120 Hz (contre 60 Hz fixe pour le LCD du MacBook Air) offrant un confort visuel accru. Et si c'est la puissance brute qui vous intéresse, les MacBook Pro à puce M4 Pro ou M4 Max vous tendent les bras… à condition d'avoir les moyens évidemment.
Pour atténuer un peu la douloureuse, vous pouvez appliquer la stratégie suivante : trouvez un modèle qui vous intéresse et, comme dans un jeu de plateau, reculez d'une case vers le modèle précédent dans la gamme. Ce faisant, vous gagnerez à peu près le montant à dépenser pour au moins une des deux options évoquées plus haut : ajouter de la RAM ou du stockage. Prenons un exemple pratique. Le MacBook Pro doté du processeur M4 Pro vous fait de l'œil ? Il coûte 2399 euros. Alors que le MacBook Pro M4 ne coûte lui "que" 1899 euros. Comme il est qui plus est désormais équipé de 16 Go de RAM en standard, vous pouvez consacrer le budget de 250 euros pour faire passer son stockage SSD de 512 Go à 1 To et vous obtenez une excellente machine pour 2149 euros. Il existe bien sûr d'autres différences entre le MacBook Pro M4 et le MacBook Pro M4 Pro, mais à moins d'avoir des besoins immodérés de puissance, vous ne verrez pas la différence. Le MacBook Pro M4 d’entrée de gamme est même désormais équipé de trois ports USB-C, contre deux pour le modèle qu’il remplace. Il a donc vraiment quasiment tout d’un grand pour un budget plus serré.
Nouvelle option anti-reflets, mais pour le MacBook Air M4
D’autant plus qu’une nouvelle option très intéressante a fait son apparition avec la nouvelle gamme M4 des MacBook Pro : l’écran anti-reflet. Et comme toujours chez Apple, l’effet anti-reflet n’est pas obtenu par la simple application d’un filtre mat. Il s’agit d’une gravure réalisée directement sur le verre de l’écran à l’échelle nanométrique, avec une structure spécifique conçue pour réorienter les photons qui frappent l’écran. Au lieu de simplement diluer la lumière comme le ferait un revêtement mat classique, elle disperse les reflets et la lumière environnante de manière contrôlée. Et le résultat est très efficace. Les MacBook Pro ne sont pas les premières machines à proposer une telle option. Elle est d’abord apparue sur le très grand et très cher écran 32 pouces Pro Display XDR : l’option nano-texture valant a elle seule 1000 euros, en plus de l’écran à 5500 euros. Mais, heureusement, pas de tels sommets pour le MacBook Pro : l’option de nano-texturage ne coûte "que" 190 euros, pour un résultat vraiment efficace. Dommage que le nouveau MacBook Air M4 ne profite pas de cette belle option.
Il est temps d'oublier Intel
Pour les utilisateurs de Mac à processeur Intel qui auraient patienté jusqu’ici pour passer à un Mac doté d’un des processeur « maison » d’Apple, il reste une question importante : ces MacBook si puissants sont-ils capables de faire tourner toutes les applications que l'on utilise au quotidien ? Qu’on se rassure tout de suite, la réponse est oui car depuis l'introduction des nouveaux processeurs M1 en 2020, quasiment toutes les applications ont été adaptées. Mais cela ne signifie pas pour autant que les applications conçues pour les processeurs Intel ne fonctionnent plus. Lorsque vous lancez une de ces dernières sur un Mac M1, M2, M3 ou M4, celui-ci se charge de les traduire au premier lancement, afin que le nouveau processeur les comprenne. C'est le rôle joué par le module logiciel Rosetta 2, créé par Apple à cet effet.
Pour l'anecdote, le nom de Rosetta fait référence à la Pierre de Rosette qui a permis à l’égyptologue Champollion de traduire les hiéroglyphes pour la première fois, au début du XIXe siècle. Et il s'agit de la deuxième version de ce module, puisque c'est la deuxième fois qu'Apple entreprend une telle transition de processeur. En 2006 il s'agissait alors de passer des processeurs Power PC aux, justement, processeurs Intel. Dans ce cas de figure, les performances ne sont pas optimales, accusant une perte d'environ 20% au maximum. Mais les processeurs M sont tellement puissants que l'on ne s'en rend même pas compte.
Un MacBook pour Windows ?
Et Windows alors ? L'un des atouts majeurs des Mac lorsqu'ils avaient adopté les processeurs Intel en 2006, c'était justement de pouvoir faire tourner Windows de manière optimale, puisqu'ils utilisaient le même processeur que les PC. Sur un Mac M, impossible de démarrer en mode Boot Camp. Rappelons qu'il s'agissait d'une fonction proposée par Apple dans Mac OS X permettant d'installer Windows à côté du système macOS et de choisir l'un ou l'autre au démarrage de son Mac. Mais on peut très facilement installer, gratuitement, une application de virtualisation comme VMWare Fusion qui fera tourner Windows dans une fenêtre de votre Mac sans problème. Et de manière plus pratique même puisque l'on peut faire tourner les deux environnements en même temps sans, donc, avoir besoin de redémarre pour passer de l'un à l'autre.
Quelle autonomie pour les nouveaux MacBook ?
Quand on choisit un ordinateur portable, l'autonomie est évidemment un facteur déterminant. Et dans ce domaine, tous les MacBook à processeur M ont tenu des promesses à faire tourner la tête. Alors que l'autonomie évaluée par Apple des précédents MacBook Intel culminait à environ 10 heures, le MacBook Air M1 atteignait facilement 15, voire 18 heures de fonctionnement sans être branché. Et, selon les modèles, les derniers MacBook Pro M4 promettent même jusqu’à 24 heures d’autonomie. De quoi partir en week-end sans chargeur.
Comment choisir les bonnes options pour les MacBook Air et MacBook Pro ?
On l'a vu, tous les processeurs M intègrent la mémoire vive du système. Il faut donc en choisir la quantité au moment de l'achat car vous ne pourrez pas la modifier a posteriori. Vous devrez aussi choisir le nombre de cœurs CPU et GPU (voir plus haut) que, là encore, vous ne pourrez évidemment pas faire évoluer plus tard. Restera ensuite à choisir le stockage : jusqu'à 2 To pour les MacBook Air et 8 To pour les MacBook Pro 14 et 16 pouces.
Chaque option ajoutée augmente évidemment le prix, donc choisissez en fonction de votre budget. Si ce dernier vous oblige à faire un choix entre augmenter la mémoire vive ou le stockage, privilégiez toujours la mémoire vive. Une plus grande quantité de RAM assurera une plus longue durée de vie à votre Mac, au fur et à mesure que les versions de macOS deviendront plus gourmandes. Et si vous manquez un jour de stockage, il vous suffira d'ajouter un SSD externe via un port USB-C ou Thunderbolt 4, et même Thunderbolt 5 sur les MacBook Pro. Avec le Thunderbolt 5, les transferts seront presque aussi rapides que le stockage interne ! Et n'oubliez pas que dès le modèle de base vous obtenez une machine aux performances qui vous étonneront !