AidesGPT : une IA pour trouver et demander des allocations sociales
Vous ne savez pas à quelles aides sociales vous avez droit ? Demandez à AidesGPT ! Cette nouvelle IA conversationnelle vous aidera à les identifier et à les demander. Une sorte de ChatGPT des allocs !
Depuis la sortie de ChatGPT en novembre, l'IA conversationnelle a connu de nombreuses déclinaisons, dont certaines sont pour le moins insolites. On connaissait ChatCGT (le chatbot militant), Apate (pour arnaquer les arnaqueurs), LegiGPT (pour obtenir des conseils en droit) ou encore Carrefour Hopla (pour aider à faire les courses), voici AidesGPT, une intelligence artificielle pour trouver rapidement les aides sociales auxquelles on a le droit ! Il suffit de lui décrire sa situation pour que l'agent conversationnel nous aiguille. RSA, APL, AAH, Aspa ou encore CSS... AidesGPT, qui est basé sur GPT-3.5 Turbo, prend en compte la situation qu'on lui décrit afin de proposer les aides financières et les prestations sociales adaptées disponibles en France. Et autant dire que c'est loin d'être inutile !
Selon le site Mes-Allocs, à l'origine de l'IA, douze milliards d'euros d'aides sociales ne sont pas distribués chaque année. Cela représente entre 20 et 30 % de non-recours, généralement à cause d'un manque d'information, d'une méconnaissance de ses droits, de la complexité administrative ou tout simplement de la pudeur et de la peur de la stigmatisation. Autant de personnes dans le besoin qui ont besoin d'un petit coup de main ! C'est là qu'AidesGPT intervient. "L'intelligence artificielle apporte déjà pas mal de solutions dans la vie quotidienne et on s'est demandé comment on pouvait utiliser la technologie développée par OpenAI dans le cadre de notre activité", explique au Parisien Joseph Terzekhian, le fondateur de Mes-Allocs. "Ce chatbot permet plus de clarté et de rassembler toutes les infos". Alors, verdict ?
AidesGPT : une IA pour apprendre à connaître ses droits
AidesGPT a été entraîné à partir de 6 000 documents officiels issus des sites institutionnels – comme la CAF –, des milliers d'articles rédigés par des juristes présent sur Mes-Allocs et les réponses à près de 15 000 questions posées par les internautes. "On avait beaucoup de données en interne issues des réponses apportées en direct par nos conseillers et des questions posées dans les commentaires des 3 000 articles du site", explique Joseph Terzekhian à RTL. "On s'est demandé comment se servir de cette base et des informations externes [...] pour concevoir un modèle qui apprend et répond de la manière la plus juste et simple aux utilisateurs qui se posent des questions sur leurs droits".
L'entreprise prend soin de mettre une petite alerte concernant son chatbot, affichant sur l'interface que "AidesGPT n'est pas un conseiller mais une intelligence artificielle. Il peut donc produire des informations inexactes ou incomplètes." "L'IA apprend au contact des utilisateurs et s'améliore au fil du temps", ajoute toutefois Joseph Terzikhan, qui assure à RTL qu'AidesGPT présente un taux de bonnes réponses d'environ 90 %. Il s'agit d'une première approche permettant à l'utilisateur, par la suite, de se tourner vers un conseiller ou l'organisme compétent.
L'utilisation d'AidesGPT est gratuite, il suffit seulement de se rendre sur le site, à cette adresse, et de s'inscrire. Il faut ensuite poser ses questions dans le champ dédié pour que le chatbot y réponde quelques secondes plus tard. Mais si le service est gratuit pour l'utilisateur, chaque requête coûte à l'entreprise 0,8 centime d'euros, qui est reversé à OpenAI. Pour profiter d'un suivi personnalisé par des experts, dans le but d'obtenir plus facilement l'accès aux prestations, l'internaute peut souscrire à un abonnement payant à 29,99 euros par trimestre.