Smartphone gaming : les meilleurs téléphones pour jouer

Smartphone gaming : les meilleurs téléphones pour jouer

Pas envie d'emporter une console de jeu portable pour vus amuser pendant vos déplacements ou vos vacances ? Quelques modèles de smartphones permettent aujourd'hui de jouer dans d'excellentes conditions.

Un smartphone pour jouer ? Mais quelle drôle d’idée ! Après tout, la plupart des smartphones de milieu de gamme récents peuvent faire tourner sans trop de peine une très grande quantité de jeux disponibles dans les boutiques d’applications. Certes. Mais les joueurs invétérés peuvent se montrer très exigeants. La qualité d’affichage et la fluidité restent des éléments déterminants dès qu’il s’agit de jouer dans des conditions qui n’entament en rien l’expérience de jeu. Pas question de profiter d’un titre avec des niveaux de détails médiocres pour conserver une bonne fluidité. Inversement, il est inenvisageable de sacrifier la fluidité avec un rafraîchissement à seulement 30 images par seconde pour que les graphismes soient visuellement acceptables. L’idée consiste donc à se rapprocher le plus possible de ce que l’on retrouve sur les consoles ou les PC gaming sur le petit écran d’un smartphone.

Qu’est-ce qu’un smartphone gaming ?

Les constructeurs à proposer des smartphones conçus pour le jeu sont relativement peu nombreux. Les modèles peuvent se classer en deux catégories. On retrouve ainsi d’un côté, les mobiles qui s’apparentent presque à des consoles de jeux et de l’autre, des smartphones plus polyvalents mais déployant suffisamment de puissance pour faire tourner les jeux sans accroc. Dans la première catégorie, seuls deux constructeurs s’affrontent : Asus avec ses ROG Phone et Nubia avec ses RedMagic. Leurs appareils disposent non seulement de la puissance nécessaire pour faire tourner n’importe quel titre du Play Store d’Android mais bénéficient en plus d’une conception qui les rapproche des consoles. Les tranches sont munies de gâchettes sensitives et le dos s’orne la plupart du temps d’un ventilateur (intégré ou non) pour refroidir la bête pendant les sessions de jeu intenses et prolongées. Bref, de vraies petites consoles qui permettent aussi de téléphoner et de prendre des photos. La seconde catégorie regroupe un plus grand nombre de modèles. On retrouve là des appareils de milieu de gamme ou haut de gamme dont la configuration (SoC et RAM) permet de jouer dans de très bonnes conditions. Pas de gâchettes ici ou de ventilateur supplémentaire. Ces appareils sont donc susceptibles de chauffer plus que les autres et, du même coup, d’abaisser, sur la durée, les performances du processeur pour ne pas courir le risque d’une surchauffe. C’est ce que l’on nomme le Thermal Throttling. Les fréquence du CPU et du GPU sont diminuées automatiquement en cas de pic de température et le jeu présente quelques ralentissements.

Quelle est la bonne configuration d’un smartphone gaming ?

Pour jouer dans d’excellentes conditions avec un smartphone, il est nécessaire de s’attarder sur plusieurs critères.

L’écran. C’est évidemment l’un des éléments les plus importants. La taille compte, bien entendu, puisque, plus il est grand, plus la sensation d’immersion sera au rendez-vous. Néanmoins, même si la taille moyenne des écrans de mobiles tend à augmenter ces dernières années, tout le monde n’apprécie pas de conserver dans la poche un smartphone imposant. Un petit détour en boutique paraît donc judicieux pour évaluer si un smartphone doté d’un écran de 6,7 voire 6,8 pouces reste confortable. Par ailleurs, la qualité d’affichage dépend aussi de la définition mais surtout du taux de rafraîchissement de la dalle Oled. Aujourd’hui, la plupart des smartphones proposent un taux de rafraîchissement de 120 Hz (soit 120 images par seconde) ce qui s’avère tout à fait suffisant pour jouer. Quelques modèles affichent même 144 Hz voire 165 Hz. Mais les jeux compatibles avec cette fréquence se comptent encore sur les doigts d’une main. Le 144 Hz n’est donc pas indispensable.

Le SoC. Élément clé du smartphone, le SoC (System on a Chip ou système sur une puce) intègre entre autres le processeur (CPU) ainsi que le circuit graphique (GPU). C’est lui qui a la charge de l’animation du smartphone. Dans les modèles gaming, c’est bien souvent le SoC haut de gamme le plus tendance qui est à la manœuvre. Aussi, depuis décembre 2023, on retrouve la plupart du temps le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm à bord. Un SoC très performant qui a aussi l’avantage de ne pas trop consommer d’énergie. Inconvénient, l’intégration de cette puce représente un coût très élevé qui se répercute sur le prix final du smartphone. Son tarif devrait toutefois baisser (légèrement) puisque le Snapdragon Elite, la nouvelle puce de l’Américain annoncée en octobre 2024, va équiper la nouvelle génération de smartphones premium et gaming d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, d’autres puces plus abordables sont aussi dans la course comme la variante Snapdragon 8s Gen 3 de Qualcomm ou encore le Dimensity 9300+ (et bientôt le Dimensity 9400) de MediaTek ou l’A18 Pro d’Apple. S’il s’agit principalement de jouer, miser sur un smartphone qui ne bénéficie pas de ces puces risque de décevoir.

La quantité de RAM embarquée. Elle grimpe au fil des ans sur les smartphones classiques mais pour les jeux, grands consommateurs de mémoire sur mobiles également, mieux vaut prévoir large. La plupart des modèles taillés pour le gaming s’appuient sur 12 voire 16 Go de mémoire vive auxquels s’ajoute souvent de la mémoire virtuelle (12 Go ou plus) empruntée à l’espace de stockage. Comme sur ordinateur, la quantité de mémoire à disposition permet au smartphone de ne pas saturer et de jouer confortablement.

La capacité de stockage. Les jeux sur mobiles occupent aussi de la place qu’ils doivent partager avec les système, les applis, les photos, les vidéos, la musique et tout autre documents. Si vous comptez jouer à de nombreux jeux sur votre mobiles, un minimum de 256 Go ou, mieux, 512 Go d’espace de stockage représente une quantité raisonnable.

Le design. Les joueurs avertis et passionnés qui ne peuvent se séparer de leurs titres favoris se tourneront sans doute d’abord vers les modèles vraiment gaming. Ces smartphones ressemblent presque à des mini consoles portables avec leurs gâchettes réparties à chaque extrémité d’une tranche de l’appareil. Elles permettent de jouer comme avec une manette en tenant le smartphone au format paysage en ayant les index bien positionnés de part et d’autre de l’appareil et non sur l’écran. En outre, ces mobiles embarquent un système de refroidissement optimisé avec des ventilateurs – intégrés dans la coque ou sous la forme d’un accessoire à ajouter au dos du boîtier – pour faire durer les sessions de jeu sans risquer la surchauffe des composants.  En outre, le look « gaming » est souvent de la partie avec des leds multicolores qui ne sont toujours du meilleur goût. Avec les smartphones classiques, point de gâchettes. Ils bénéficient d’un design plus sage et plus passe-partout. Ce qui n’empêche pas de les équiper, au besoin, d’accessoires pour les faire ressembler à une console. Il suffit de loger le mobile entre deux manettes reliées par un rail extensible pour s’adapter à la taille du smartphone. Les prix de ces dispositifs varient d’une dizaine d’euros à plus de 150 euros.

La batterie. Jouer de dans bonnes conditions c’est aussi tirer le meilleur des composants du smartphone. Un écran qui tourne à 120 Hz avec une bonne luminosité, un SoC qui carbure, des ventilateurs qui soufflent pour refroidir l’ensemble… cela se paie inévitablement sur l’autonomie. Aujourd’hui, la norme s’établit à un accu d’une capacité de 5000 mAh. Mais quelques modèles voient un peu plus loin avec des batteries de 6500 mAh. Difficile de faire plus pour le moment sans faire exploser l’épaisseur du boîtier. Les efforts se portent donc sur la recharge avec des modèles pouvant profiter d’une recharge rapide à 120 W… avec le chargeur adapté. Malheureusement, celui-ci n'est pas toujours fourni.

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