YggTorrent : la nouvelle adresse qui fonctionne en 2023
"YggTorrent : la nouvelle adresse qui fonctionne en 2023"

YggTorrent : la nouvelle adresse qui fonctionne en 2023

YggTorrent : la nouvelle adresse qui fonctionne en 2023

YggTorrent, qui se présente comme le premier tracker BitTorrent francophone, change régulièrement d'adresse pour échapper aux mesures de blocage. Mais il existe des astuces pour dénicher la bonne URL sans tomber sur des clones…

Les sites donnant accès à des contenus piratés sont régulièrement bannis des moteurs de recherche comme Google, qui luttent ainsi contre la diffusion illégale d'œuvres protégées par le droit d'auteur. Pour échapper à ces mesures de blocage – certains parleront de censure… –, ces plateformes changent souvent d'adresse, ce qui oblige les habitués à partir constamment en quête de leur nouvelle URL. C'est le cas d'YggTorrent, un annuaire de torrents – on parle de tracker – qui fait office de référence en France, par la richesse et la fraîcheur de son contenu, constamment mis à jour (films, séries, applications, ebooks, musiques…). Mais celui qui se se présente comme "le premier tracker BitTorrent francophone" redouble d'ingéniosité pour rester constamment accessible à ses habitués.

Pourquoi YggTorrent change régulièrement d'adresse ?

Si l'Arcom – le nouveau gendarme de la communication audiovisuelle et numérique en France – se concentre surtout en ce moment sur les solutions d'IPTV proposant illégalement du sport en streaming – ce qui se conçoit quand on connaît les mannes financières que représentent les retransmission de matchs de foot, par exemple… – en faisant bloquer des services par les FAI, les sites partageant des contenus piratés n'échappent pas aux mesures de rétorsion. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce "marché noir" a connu de nombreux soubresauts depuis le printemps dernier. Ainsi, dans le domaine du téléchargement direct – Direct Download ou DDL pour les intimes – et du streaming, on a vu récemment disparaître des sites populaires comme Zone-Telechargement et Extreme Download, tandis que des clones trompeurs se multipliaient et que de nouveaux arrivants apparaissaient, notamment l'incroyable Darkino semble bien parti pour faire figure de référence en 2023 – du moins, jusqu'au prochain rebondissement.

Tous ces sites font régulièrement l'objet de poursuites judiciaires, de mesures de déréférencement dans les moteurs de recherche et de blocage DNS de la part des fournisseurs d'accès à Internet (FAI). Et pour cause : même s'ils n'hébergent aucun contenu à proprement parler, ils proposent des liens permettant de télécharger – et parfois de regarder en streaming – gratuitement des films, des séries, des logiciels, des jeux, des magazines ou des livres électroniques. Bref, de profiter sans payer de copies illégales d'œuvres de l'esprit protégées par le droit d'auteur ce que la loi proscrit – hors du cadre très particulier de la copie privée.

Le cas des trackers BitTorrent est encore plus "délicat" que celui des sites de DDL comme Darkino, Zone-Telechargement, Tirexo, Wawacity, Cpasmal et autre Zone Annuaire. Car les liens qu'ils proposent ne renvoient pas vers des sites de stockage en ligne : ce sont des liens de torrents, qui servent à partager des contenus avec d'autres utilisateurs, selon un principe de donnant-donnant. Et c'est précisément le partage qui a valu à de nombreux internautes des avertissements de feu-Hadopi, notamment à ceux qui téléchargeaient à tour de bras et à longueur de journées des films Disney, des séries populaires ou des hits à la mode… Voilà pourquoi beaucoup se sont depuis équipés de VPN, afin d'échapper aux foudres des autorités en changeant d'adresse IP pour ne pas être identifiés. 

Mais le rempart du VPN, aussi efficace soit-il pour échapper aux radars, ne suffit pas toujours pour accéder aux trackers BitTorrent. Car beaucoup sont directement bloqués par les FAI, qui modifient leurs DNS en conséquence. C'est d'ailleurs une des raisons qu'évoquaient les administrateurs d'YggTorrent il y a quelques mois en parlant de censure, et qui n'hésite pas à indiquer la marche à suivre pour changer de DNS… Dans leurs messages récents, ils annoncent un changement de domaine – l'extension qui suit le nom du site dans l'URL –, en expliquant avoir été contraints de "déménager au Laos". Ils vont même jusqu'à dresser la liste des anciens noms de domaines – et de leurs redirections – afin que leurs utilisateurs ne s'égarent pas sur de pâles copies, comme c'est souvent le cas dans ce milieu, quand les adresses changent. Un vrai service client !

Car, et c'est l'autre souci majeur des sites de téléchargement et de streaming illégal, les usurpateurs et les clones pullulent littéralement ! Beaucoup de faussaire – des "pirates de pirates"… – profitent de la popularité de certains sites pour reprendre leur nom voire leur identité graphique et attirer les curieux peu habitués et donc incapables de distinguer les "vrais" des "faux" lors de leurs recherches sur le Net. Une distinction d'autant plus difficile à faire que les sites "originaux" changent régulièrement d'adresse. Et que, malgré les poursuites et les les mesures de blocage, ils restent toujours très nombreux. Ainsi, en dehors d'YggTorrent qui figure parmi les trackers plus prisés des utilisateurs francophones, on trouve pêle-mêle l'incontournable The Pirate Bay – toujours actif –, RARBG, 1337x, LimeTorrents, TorrentDownloads, Torrentz2, Zooqle, YTS, EZTV, Oxtorrent, Zetorrents, Omgtorrent, Torrent9, Pcgamestorrents, GkTorrent ou encore TorLock, pour ne citer que les plus connus. Une véritable jungle dans laquelle il faut apprendre à se retrouver continuellement. Sans parler des modalités associées (utilisation d'un VPN, changement de DNS, paramétrage d'un logiciel BitTorrent comme qBittorrent, ouverture de certains ports, etc.). On comprend pourquoi ce genre de pratique reste réservée à un "public averti"… 

Quelle est la nouvelle URL d'YggTorrent ?

Inutile de chercher YggTorrent avec Google : le plus célèbre moteur de recherche bannit régulièrement l'annuaire de torrent de sa liste de résultats pour répondre aux plaintes pressantes de représentants des ayants droit d'œuvres protégées. Mais Google n'est pas le seul moteur de recherche : et il suffit de passer par exemple par l'excellent DuckDuckGo pour voir s'afficher en clair l'adresse d'YggTorrent, avec la bonne URL, et le nouveau domaine associé. La technique fonctionne d'ailleurs pour d'autres sites sulfureux. Attention toutefois : comme on l'a dit, YggTorrent a de multiples clones qui profitent de sa notoriété pour attirer l'internaute peu avisé, sans lui proposer les mêmes "services". Généralement, le vrai site est en tête des résultats, les vilaines copies étant plus bas dans la site.  

Par ailleurs, sur sa page d'accueil, YggTorrent fournit des liens direct vers des fils TwitterTelegram et Mastodon qui permettent de rester informé sur les changements d'adresse. 

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