Mémoire DRR3 : faire le plein avant la fin de la production
La mémoire vive de type DDR3 risque de devenir rare avec l'arrêt programmé de la production par certains grands constructeurs. Mieux vaut en acheter maintenant pour faire évoluer un vieux PC, avant que les tarifs grimpent !
Comme beaucoup d'autres composants électroniques, la mémoire évolue au fil du temps et des progrès technologiques. Et comme toujours, une génération chasse la précédente. Ainsi, la Ram de type DDR3 – de son nom complet, DDR3 SDRam – risque de prochainement disparaître, ou, tout au moins devenir rare. Et donc chère. Selon DigiTimes, deux grands principaux de puces mémoire, Samsung et SK Hynix, se préparent à abandonner leurs dernières lignes de production de DDR3 pour les adapter aux nouvelles générations de circuits. Samsung a déjà annoncé à ses clients qu'il ne prendrait plus de commandes dès la fin 2022 et SK Hynix semble suivre la même voie. Certes, les Coréens ne sont pas les seuls producteurs de Ram, et on pourra compter encore un moment sur d'autres fabricants chinois, taïwanais ou même américains comme Nanya, Winbond, Etron, Elite ou encore Micron.
L'annonce de Samsung n'a rien d'illogique. Apparue en 2007, la DDR3 a été massivement utilisée dans les ordinateurs (PC et Mac) durant une dizaine d'années avant d'être progressivement remplacée par la DDR4 qui offre de plus grandes capacités, de meilleurs performances et une plus faible consommation électrique. Et, avec l'arrivée des nouveaux processeurs Intel (12e génération dite Alder Lake) et AMD (Ryzen série 7000), la DDR5 va commencer à se démocratiser – quand ses prix seront raisonnables – pour devenir le prochain standard du marché. Une évolution somme tout très naturelle.
DDR3 : faire évoluer un PC à moindre coût
Toujours est-il qu'il semble prudent de prendre les devants face à cette disparition programmée en achetant dès à présent des barrettes de DDR3. Pas pour équiper de nouveaux ordinateurs, bien sûr, mais pour faire évoluer un vieux modèle – de 10 ou 15 ans – à moindre coût, avant que les prix grimpent. De fait, les PC et les Mac de la fin des années 2000 et du début des années 2010 étaient souvent dotés de 2 ou 4 Go de mémoire vive, ce qui était suffisant à l'époque. Mais avec les versions ultérieures de Windows, de macOS et de Linux – notamment Windows 10 –, il est fortement conseillé d'avoir au minimum 8 Go de Ram pour être à l'aise. Et, sur un ordinateur fixe ou portable, il est facile de remplacer ou de compléter les barrettes d'origine pour augmenter la mémoire vive. L'opération est rapide, sans risque et économique puisque l'on trouve actuellement des modules au format DIMM (pour PC fixe) ou SO-DIMM (pour PC portable) à des tarifs très bas en fouinant sur les boutiques en ligne (par exemple, 5 euros pour une barrette DIMM de 2 Go, soit 20 euros pour quatre barrettes et un total de 8 Go).
Mieux encore, comme nous l'avons constaté à plusieurs reprises, en remplaçant le disque dur d'origine – la norme pour le stockage de masse à l'époque – par un SSD, même de faible capacité, un PC vieux de dix ans subit une véritable cure de jouvence et se montre assez réactif pour faire tourner confortablement Windows 10 dans un usage classique – bureautique, Web, lecture vidéo, etc. On peut même récupérer le disque dur interne pour le monter dans un boîtier et en faire un disque externe à la norme USB 3.0, sans perdre son contenu ! Au total (ajoutant de Ram, SSD de remplacement et boîtier externe, pour une cinquantaine d'euros en fouinant un peu sur Internet, on transforme radicalement un ordinateur ancien en petite machine familiale largement suffisante en utilisation quotidienne. Une bonne façon de lui donner une seconde vie, éviter le gâchis et de préserver les ressources de la planète…
Un dernier conseil si vous êtes tenté par la mise à niveau d'un vieux PC : avant d'acheter des barrettes de mémoire, vérifiez bien ce que la carte mère accepte, aussi bien en termes de format (DIMM ou SO-DIMM), que de génération ou encore de capacité, selon le nombre de connecteurs disponibles.