QR code augmenté GS1 : le remplaçant du code-barres

Après 50 années de bons et loyaux services, le vénérable code-barres s'apprête à tirer sa référence. Le QR code GS1, une version moderne en 2D contenant beaucoup plus d'informations, prendra la relève d'ici à 2027. Une véritable révolution !

Le code-barres – également appelé code à barres ou EAN-3, de son nom "technique" officiel – a été une véritable révolution pour les industriels; les acteurs du commerce et les consommateurs. Apparu il y a près de cinquante ans – il a été scanné pour la première fois en caisse le 26 juin 1974 –, ce célèbre motif graphique alternant des bandes noires et blanches permet d'identifier un produit, de le suivre et de faciliter le passage en caisse. Il s'est petit à petit fondu dans notre paysage quotidien, au point que l'on n'y prête même plus attention. Mais à l'heure où les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur ce qu'ils consomment, ce code numérique linéaire révèle ses limites. GS1 France, la branche française de l'organisation de standardisation des codes-barres, juge désormais les données embarquées insuffisantes. Il devrait ainsi être bientôt remplacé par un successeur plus moderne et plus riche en informations : le QR code dit "augmenté", déjà largement utilisé par certaines entreprises (voir notre article). Ce code, popularisé auprès du grand public avec la pandémie et le monde de la restauration, devrait intégrer davantage d'informations sur le produit et permettre à chaque acteur de la chaîne d'optimiser son suivi. GS1 France prépare d'ores et déjà la transition, comme elle l'indique sur son site.

QR code augmenté GS1 : des informations accessibles à tous

Même s'il est dessiné en deux dimensions (2D), avec son alternance de lignes noires et blanches, le code-barres ne comporte qu'une seule dimension : c'est un simple code numérique – une suite de chiffres – composé uniquement des 13 chiffres du Global Trade Item Number (GTIN). Il ne contient aucune autre information. Ce sont les commerçants et les industriels qui l'associent à un produit, à un prix et à d'autres informations dans leurs bases de données. 

Composé d'une kyrielle de points formant un véritable motif graphique en 2D, le QR code peut contenir bien plus d'informations que le code à barres traditionnel :– plus de 4000 caractères alphanumériques contre quelques chiffres pour le code-barres… On peut ainsi encapsuler in grand nombre de données : référence produit, prix, nom, fabricant, provenance, composition, empreinte carbone, etc. Comme l'explique GS1 France, les informations délivrées peuvent varier en fonction de l'utilisateur, du lecteur utilisé et du contexte. Ainsi, chaque acteur de la chaîne, en fonction de ses besoins, peut obtenir les informations nécessaires.

Le QR code augmenté GS1 offrira de nombreux avantages. Grâce à lui, les distributeurs pourront répondre plus rapidement aux procédures de rappel des produits, en identifiant et en retirant les articles défectueux ou présentant un risque sanitaire des rayons, tandis que les commerçants auront un meilleur suivi des stocks. En revanche, de la production au passage en caisse, tous les acteurs vont devoir adapter leur matériel et leurs procédures, à commencer par les commerçants qui vont devoir s'équiper rapidement de lecteurs compatibles. Notons que certaines marques et entreprises ont déjà adopté cette technologie, comme Décathlon et L'Oréal.

L'organisation de normalisation a déjà un calendrier pour cette transition, qui devrait avoir lieu vers 2027. "Avec fin 2027 en ligne de mire, les acteurs de la distribution dans le monde, soutenus par GS1 et l'ensemble des écosystèmes concernés, ont lancé un ambitieux programme de migration pour adapter leurs systèmes de caisse à la lecture des QR codes augmentés GS1 en plus du code-barres classique," explique le GS1. Il devrait donc y avoir une période de cohabitation entre les deux systèmes afin que les consommateurs puissent se faire à cette nouvelle méthode d'identification. Les QR codes augmentés permettront d'ailleurs à ces derniers d'obtenir les informations contenues dedans facilement puisqu'ils se lisent avec un smartphone. L'organisme espère par ce moyen "augmenter l'engagement de leurs consommateurs".