CES 2023 : les vraies innovations du grand salon high-tech

CES 2023 : les vraies innovations du grand salon high-tech

L'édition 2023 du CES bat son plein à Las Vegas. L'occasion de découvrir les principales nouveautés technologiques de l'année. Voici une sélection des principales annonces du fameux Consumer Electronics Show.

Le CES 2023 a ouvert ses portes au public jeudi 5 janvier, après deux journées réservées aux professionnels. Et les annonces de nouveautés technologiques ne cessent de pleuvoir ! De faut, depuis sa création, à la fin des années 1960, le Consumer Electronics Show (CES) n'a cessé de gagner en ampleur pour devenir le rendez-vous mondial incontournable de la high-tech. L'édition d'hiver de ce grand salon international, qui se tient traditionnellement en janvier à Las Vegas, la ville du jeu et de la démesure, est ainsi devenue au fil du temps la vitrine où s'exposent toutes les technologies de l'année, les acteurs de la "tech" se démenant pour y présenter en avant-première leurs nouveautés à venir, qu'il s'agisse de produits électroniques, de services numériques ou même de concepts futuristes encore à l'état de prototype. Constructeurs, éditeurs, créateurs de start-up, revendeurs, médias et – parfois – politiques s'y précipitent à grands renforts de communication pour ne pas louper le grand train de l'innovation. Une innovation qui ne concerne pas uniquement l'informatique et l'électronique grand public comme la télévision, le CES regroupant désormais toutes sortes de domaines – une quarantaine au total – allant de la téléphonie mobile à l'intelligence artificielle en passant par la réalité augmentée et/ou virtuelle (AR et VR), le jeu vidéo, les objets connectés, la santé, le sport, la robotique, l'impression 3D, les drones, la sécurité ou encore les transports, en particulier les véhicules électriques – le CES étant même devenu le plus grand salon automobile aux États-Unis.

Quelles sont les dates du CES 2023 ?

Les deux dernières années ont été assez compliquées pour le CES en raison de la pandémie de Covid. Ainsi, l'édition 2021 s'est tenue entièrement à distance, sans aucune présence physique, une première dans l'histoire du salon. 2022 aurait du marquer le grand retour du salon en version standard, mais la progression fulgurante du variant Omicron a changé la donne à quelques jours de l'ouverture., au point que plusieurs acteurs majeurs comme Google, Microsoft, Amazon, Meta, Twitter et Lenovo ont renoncé à la dernière minute à venir physiquement, la plupart se contentant d'une présence "virtuelle", en distanciel. Malgré ces désaffections, les organisateurs ont maintenu la manifestation, mais en raccourcissant sa durée d'une journée.

Tout semble être rentré dans l'ordre pour l'édition 2023, puisque le salon sera ouvert au public du jeudi 5 janvier au dimanche 8 janvier, une durée plus conforme à la tradition – notons que les mardi 3 et mercredi 4 janvier sont réservés aux médias, ce qui permet aux journalistes et autres experts en communication de couvrir l'événement sans être gênés par la foule de visiteurs. Certes, le grand show ne fera pas salle comble cette année : si l'édition 2019 avait connu un vif succès en réunissant près de 4 400 exposants venus de quelque 110 pays, il faudra se contenter cette fois d'environ 3100 exposants – représentant tout de même 170 pays. 

Cette fois encore, tous les grands noms de la tech ne seront pas présents, même virtuellement. C'est le cas d'Apple, notamment, qui préfère faire ses annonces lors de ses propres événements – les fameux keynotes, chers à la marque à la pomme. Des absences qui n'empêcheront pas la diffusion de communiqués en parallèle, pour profiter de l'aura de l'événement.

Comment voir les conférences du CES 2023 ?

Comme tout grand salon, le CES est l'occasion pour les acteurs du marché de dévoiler leurs nouveautés et de présenter leurs innovations. Et malgré l'absence – parfois surprenante – de quelques grands noms, la plupart des acteurs de premiers rang comme AMD ou Nvidia prendront la parole lors de conférences. Certaines sont réservées à un auditoire trié sur le volet – et évidemment présent sur place – mais d'autres sont diffusées en ligne en parallèle, et accessibles à tout public, notamment sur YouTube.

C'est le cas de la conférence Nvidia GeForce Beyond, qui s'est déroulée avant l'ouverture du salon, le mardi 3 janvier à 17 h 00 heure française, lors de laquelle la firme au caméléon a présenté ses nouveaux GPU RTX 40XX pour ordinateurs portables ainsi que d'autres nouveautés. 

Idem pour AMD qui a tenu sa grande conférence le jeudi 5 janvier à 3 h 30 du matin en France, pour présenter ses processeurs Ryzen 7000 pour portables et d'autres produits. 

Sony, le géant japonais, a fait de même avec sa conférence qui s'est déroulée dans la nuit du jeudi 5 janvier à 2 h, heure française, et disponible sur sa chaîne YouTube.

Si elles ont débuté avant même l'ouverture au public du salon, les annonces vont se multiplier d'ici à dimanche. Voici une petite sélection – par essence, non exhaustive – de nouveautés innovantes… ou simplement étonnantes !

CES 2023 : quelles nouveautés pour les écrans ?

Samsung : des moniteurs géants et un prototype d'écran flexible

Comme souvent, ce sont les géants coréens de l'affichage qui ont dégainé les premiers pour en mettre plein les yeux, à savoir Samsung – notamment avec sa division Samsung Display – et LG.

Du côté des moniteurs, Samsung a ainsi présenté de nouveaux moniteurs géants de type extra large pour ordinateur. Sa gamme Odyssey s'enrichit ainsi de plusieurs nouveaux modèles incurvés au format XXL. D'abord,  l'Odyssey Neo G9, doté d'une dalle Mini Led de 57 pouces de diagonale, avec un rayon de courbure de incurvation 1000R, une définition de 7680 x 2160 pixels (ratio de 32:9), soit l'équivalent de deux écrans UHD-4K côte à côte. Doté d'une interface DisplayPort 2.1 – une première dans l'industrie qui lui permet de transférer des données environ deux fois plus vite que le DisplayPort 1.4 classique –, il se distingue aussi par son taux de rafraîchissement d'images de 240 Hz qui en fait un écran parfaitement adapté au gaming.   

© Samsung

L'autre modèle remarquable, l'Odyssey Oled G9, est un peu plus petit avec une diagonale de "seulement" 49 pouces. mais il profite d'une dalle Oled qui promet une excellent qualité d'image, notamment grâce à des noirs parfaits – sans pixels allumés ou rétroéclairés. Moins incurvé (1800R), il offre aussi une définition inférieure (5120 x 1440 pixels) mais toujours dans un format 32:9. Surtout, il promet un taux de réponse de seulement 0,1 ms avec une fréquence maximale de 240 Hz, ce qui en fait là encore un modèle bien adapté au jeu vidéo, d'autant qu'il est compatible avec les technologies de synchronisation adaptative de type AMD FreeSync Premium. Notons qu'il fait également office de véritable hub numérique puisqu'il dispose, en plus du DisplayPort et du HDMI 2.1, de ports USB-C, dont un délivrant jusqu'à 65 W de puissance pur charger des appareils. 

© Samsung

Toutefois, plus que ces moniteurs géants, certes impressionnants mais pas révolutionnaire, ce qui a surtout frappé les esprits, c'est le Flex Hybrid, un écran hybride, flexible et étirable présenté par Samsung Display. pas question de modèle commercialisable pour le moment, car il s'agit simplement d'un prototype de démonstration destiné à exposer un concept innovant. En l'occurence, le Flex Hybrid exploite une dalle souple à technologie Oled qui peut passer du format 10,5 pouces au ratio 4:3 à une diagonale de 12,4 pouces au ratio 16:10 une fois déroulé et étiré à son maximum. Samsung est resté très discret sur les autres caractéristiques techniques, et on ne connaît pas encore la nature des produits qui pourront tirer profit de cet type d'écran, mais on l'imagine aussi bien sur des ordinateurs portables et des tablettes pliables et extensibles que sur des appareils embarqués dans des véhicules.

© Samsung
© Samsung

Enfin, dans un registre plus concret immédiatement, Samsung a également fait évoluer sa technologie hybride QD-OLED, utilisée sur ses téléviseurs haut de gamme récents. Et sur le S95C qui inaugure la cuvée 2023 – en trois tailles, 55, 65 et 77 pouces –, le Coréen a trouvé une solution pour repousser encore les limites de la luminosité puisque ses nouvelles dalles revendiquent un pic maximum supérieur à 2 000 nits (cd/m2), soit plus encore que les nouveaux Oled de son compatriote LG ! Une valeur impressionnante – gare à l'éblouissement ! – qui servira surtout dans les pièces très éclairées et avec le mode HDR, pour augmenter la dynamique des images. 

© Samsung

Nvidia : l'IA pour améliorer les vidéos YouTube

Parallèlement à la présentation attendue des ses circuits graphiques (GPU) de la série RTX 40XX pour ordinateurs portables, Nvidia a dévoilé une technologie étonnante lors de sa conférence. Baptisée 4K RTX Video Super Resolution, cette fonction utilise un système de mise à l'échelle assisté par intelligence artificielle (IA) pour améliorer le rendu des vidéos floues ou basse définition sur YouTube dans les navigateurs Web Chrome et Edge. Comme en témoigne la démonstration mise en ligne, le résultat semble spectaculaire. Mais our en profiter, il faudra absolument disposer d'un ordinateur équipé d'un GPU RTX 30XX ou 40XX, ce qui n'est pas donné à tout le monde…

LG Display : des moniteurs Oled plus lumineux et 240 Hz pour les gamers

En amont de sa conférence de ce 5 janvier, LG Display – filiale de LG Electronics – a déjà dévoilé plusieurs nouveautés pour 2023, en particulier autour de l'Oled. De fait, le Coréen maîtrise parfaitement cette technologie d'affichage qu'il ne cesse d'améliorer au fil des ans, tout en fournissant des dalles aux autres grands industriels, pour les téléviseurs comme pour les ordinateurs. Côté TV, LG Display joue la carte de la luminosité maximale comme son compatriote Samsung. Grâce à un nouveau procédé baptisé Meta, le constructeur assure atteindre des pics de 2100 nits (cd/m2) sur sa nouvelle gamme de téléviseurs haut de gamme, qui comprendra des modèles 4K de 55, 65 et 77 pouces et 8K de 77 et 88 pouces, avec la promesse de l'étendre ultérieurement à d'autres familles. Pour atteindre ce record, le système Meta combine deux techniques : le Micro Lens Array (MLA), une matrice de microlentilles – pour un total impressionnant de 42,4 milliards de microlentilles ! – qui maximise l'émission de lumière de la dalle, et le Meta Booster, un algorithme d'amélioration de la luminosité. Le tout s'accompagnent d'angles de visions élargis – environ 30 % – d'une meilleure efficacité énergétique – un critère important de nos jours – avec une réduction de 20 % de la consommation électrique.

© LG

Dans un autre registre, mais toujours pour en mettre plein les yeux, LG Display a également dévoilé de nouvelles dalles Oled pour des moniteurs pour gamers, une  27 pouces (définition QHD de 2560 x 1440 pixels) et une 45 pouces (définition UWQHD de 3440 x 1440 pixels). Outre le contraste infini et le temps de réponse très court – 0,03 ms – liés à la technologie Oled, elles se caractérisent par leur taux de rafraîchissement de 240 Hz : un taux très élevé, qui convient aux jeux d'action enchainant un grand nombre d'images par seconde – le fameux FPS –, mais pas du tout à la vidéo, qui se contente d'un débit bien plus faible, surtout pour les films. Ces dalles devraient se retrouver très prochainement dans des moniteurs de marques spécialisées comme Asus, Corsair ou LG, évidemment, à des tarifs dépassant les 1000 euros. Le prix du grand spectacle.

LG : une connectique 100 % sans fil pour un téléviseur d'exception

Juste avant le CES, le constructeur coréen avait annoncé le renouvellement de sa gamme de téléviseurs avec les modèles A3, B3, C3, G3 et Z3. Il a réservé pour le salon de Las Vegas une petite – plutôt grosse en réalité – surprise en dévoilant l'arrivée d'un nouveau modèle dans sa gamme signature : le M3. Ce tout premier modèle arbore une dalle Oled géante d'une diagonale de 97 pouces (246 cm). Jusque-là, rien d'extraordinaire. Mais là où LG fait fort, c'est que toute l'électronique est déportée dans un boîtier indépendant qui envoie les données au téléviseur… sans fil. L'autre coréen, Samsung dispose déjà d'un boîtier comportant toute l'électronique et la connectique du téléviseur qui se sépare de la dalle – le One Connect – mais qui doit être branché à l'appareil au moyen d'un câble. Ici, seul un câble électrique est nécessaire pour alimenter cet écran géant laissant tout le loisir de le plaquer au mur en laissant un minimum d'espace, comme un tableau. Tout est transmis sans fil, à l'aide d'un système propriétaire de LG depuis un boîtier baptisé Zero Connect. Images 4K à 120 Hz et flux audio sont envoyés sans le moindre décalage ni dégradation de la qualité. Selon le constructeur, il est même possible de jouer avec les consoles Next Gen même s'il ne fournit aucun détail concernant l'Input Lag (le retard à l'affichage). Le coréen indique que le boîtier, équipé d'une antenne flexible, dispose d'un algorithme permettant de trouver à la volée la voie la plus directe pour envoyer les données au téléviseur et éviter ainsi les interférences dues au passage d'un animal domestique ou d'une personne par exemple. Principal avantage : les appareils traditionnellement placés près du téléviseur (box Internet, ampli, console de jeu, etc.) peuvent trouver une autre place dans le salon. Le boîtier doit tout de même rester dans un rayon inférieur à 10 mètres du téléviseur (ce qui laisse de la marge). Pour le moment disponible en une seule taille (97 pouces), le M3 devrait par la suite se décliner dans des formats moins imposants comme le 77 ou 83 pouces. La disponibilité de ce nouveau M3 n'a pas été annoncée ni son prix d'ailleurs qui devrait selon toute vraisemblance dépasser les 30 000 euros puisque le LG G2 de 97 pouces (dépourvu de boîtier Zero Connect) s'affiche déjà à 25 000 euros.

© LG

Displace : un TV Oled complètement autonome

Pouvoir accrocher un téléviseur Oled de belle taille n'importe où sans avoir à se soucier des câbles qui traînent, c'est l'idée retenue par la start-up américaine Displace (déplacer en français) lors du CES de Las Vegas. Cette télé arbore ainsi une diagonale confortable de 55 pouces pour un poids total de 9 kg. Sa particularité : elle n'a pas besoin de câble d'alimentation pour fonctionner. Son cadre épais renferme non seulement la dalle Oled 4K mais également quatre batteries amovibles – et remplaçables à chaud –, permettant  selon ses concepteurs, de tenir pendant un mois à raison de six heures d'utilisation quotidienne (on demande à voir). À noter qu'un petit boîtier externe, et lui aussi sans fil, se charge d'envoyer vers le téléviseur, les flux à afficher.

© Displace

Pour s'accrocher, le Displace n'a pas besoin de support. Il dispose au dos de deux ventouses auto-aspirantes. Durant ses démonstrations au CES, ses concepteurs se sont toutefois contentés de l'apposer sur une vitre pour montrer la solidité du dispositif. Deux ou quatre écrans peuvent être associés pour créer une image de 110 pouces (279 cm) de diagonale. Reste encore un pépin : si ce TV profite d'une connexion WiFi 6E pour profiter du contenu du Web et des plateformes de streaming, il faudra bien tout de même des câbles pour relier des périphérique (lecteur BluRay, console de jeu, etc.). Impossible de savoir pour le moment si la base accueille des ports HDMI. Pour le moment, la start-up n'a produit qu'une centaine d'unités de ce modèle de télé plutôt étonnant et vendu 3000 dollars. Ils seront expédiés à partir de décembre 2023. Rien ne dit que le concept arrivera en Europe ni qu'il sera pérenne.

CES 2023 : quelles nouveautés pour les processeurs (CPU) ?

Intel : des Core 13e génération pour PC portables et des CPU à bas prix

Dans l'univers des processeurs, Intel a présenté comme prévu les versions mobiles de ses processeurs de 13e génération – dite Raptor Lake –, dérivées des CPU pour PC fixes sortis déjà depuis quelques mois. Et le géant américain n'a pas fait les choses à moitié en dévoilant plusieurs dizaines de références avec les séries HX, H, P et U, mais aussi en renouvelant son entrée de gamme avec la série N : une manière d'occuper le terrain et de contrer AMD, qui gagne des parts de marché dans tous les segments avec ses fameux Ryzen. 

En haut de gamme, on trouvera désormais ainsi des Core HX, des monstres de puissance directement dérivés des modèles pour PC de bureau, avec un déluge de cœurs mais avec une "enveloppe thermique" adaptée aux ordinateurs portables – autrement dit, une consommation électrique et une dissipation thermiques réduites. Ainsi, le Core i9-13900HX, le fleuron de cette nouvelle famille, embarquera pas moins de 24 cœurs pouvant gérer un total de 32 threads –  8 hautes performances et 16 basse consommation —  avec un cache L3 de 36 Mo et fonctionnant une cadence maximale en mode turbo de 5,6 GHz, le tout avec une consommation de base 55 W – et un maximum à 157 W tout de même, ce qui imposera un système de refroidissement optimisé. A priori, un CPU qui restera réservé aux portables pour gamers. 

© Intel
© Intel

Les autres séries sont destinées à des PC plus classiques, en particulier les références H, P et U. Pas de révolution ou d'astuce technologique sur ces modèles qui reposeront sur l'architecture hybride des Raptor Lake, avec un mélange de cœurs hautes performances – de type P, pour Performance, capables de gérer deux threads chacun – et de cours basse consommation – de type E, pour Efficient. De fait, le gain de performances attendu viendra surtout de la montée en fréquence de fonctionnement. 

© Intel
© Intel

Mais Intel a aussi pensé aux tout petits budgets avec sa série N, que l'on devrait trouver sur des PC premier prix – à moins de 400 euros – à la place des Pentium et autres Celeron, des familles désormais abandonnées – voir notre article. Et pour y parvenir, Intel a eu l'idée d'alléger ses processeurs en les dotant simplement et uniquement de cœurs basse consommation E, tous limités à un thread. Par exemple, le Core i3-N-305, symbolique de la catégorie, disposera de 8 cœurs pour 8 threads avec 6 Mo de cache L3, un mode turbo à 3,8 GHz et une enveloppe thermique de 15 W. Tandis que l'Intel N200 embarquera 4 cœurs – et donc 4 threads – avec  6 Mo de cache, une fréquence maximale de 3,7 GHz et une enveloppe thermique de seulement 6 W, qui en fera un CPU particulièrement frugal, tout en promettant des performances en hausse  de 28% par rapport à un Pentium Silver N600. En outre, malgré leurs tarifs bas et leur architecture allégée, ces CPU de série N ne seront pas des composants au rabais : ils profiteront de plusieurs technologies récentes, comme un nouveau circuit graphique intégré gérant le décodage matériel du format vidéo AV1, du Wi-Fi 6E, du Bluetooth 5.2 et de la mémoire vive de type DDR5, en plus de la DDR4 traditionnelle. De quoi composer des PC à la fois économiques et modernes !  

© Intel
© Intel

CES 2023 : quelles nouveautés pour les ordinateurs ?

Asus : Zenbook Pro, des PC portables premium gonflés aux dernières technos

Comme à son habitude, Asus n'a pas attendu pour intégrer les dernières technologies disponibles sur le marché dans ses produits, le constructeur tenant à toujours rester en tête de la course, quitte à prendre parfois des risques avec des idées d'innovations curieuses. Rien de tel avec la série Zenbook Pro, des PC portables très haut de gamme – on dit premium de nos jours –, qui sert de vitrine technologique sans tomber dans l'expérimentation et qui va accueillir deux nouveaux modèles. Le plus luxueux, le Zenbook Pro 16X OLED (UX7602BZ) profite d'un écran Oled tactile de 16 pouces compatible HDR en 16:10 dotés d'une définition 3,2K avec un taux de rafraichissement de 120 Hz. Surtout, il embarque un processeur Core i9-13905H de 13e génération – qui vient tout juste d'être présenté par Intel ! – et un circuit graphique GeForce RTX 40XX – lui aussi tout juste dévoilé par Nvidia. Autrement dit, un "bimoteur" dernier cri capable de faire tourner toutes sortes d'applications gourmandes, y compris des jeux très exigeants en ressources graphiques. Attention toutefois à la surchauffe : le CPU affiche une enveloppe thermique de 155 W et le RTX 40XX, même optimisé en version mobile, risque de monter en température et de tirer sur la batterie… Asus n'a pas pris le problème à la légère, surtout pour un PC portable de 16,9 mm d'épaisseur, et le châssis du Zenbook Pro 16X est refroidi par une combinaison de métal liquide et de chambre à vapeur. Parmi les autres caractéristiques de ce portable de luxe, signalons de la mémoire vive LPDDR5X – jusqu'à 32 Go  – du stockage en PCIe 4.0 x4 – jusqu'à 2 To –, un clavier auto-inclinable et rétroéclairé en White RGB, un grand pavé tactile avec un pavé numérique, des ports Thunderbolt 4 (40 Gbit/s) et HDMI 2.1, quatre microphones, six haut-parleurs signés Harman Kardon et une batterie de 96 Wh. Un très bel équipement, donc, qui devrait se payer au prix fort : L'Asus Zenbook Pro 16X OLED, qui sera disponible au cours du troisième trimestre 2023, sera en effet vendu à partir de 5000 euros. 

© Asus

L'autre modèle de la série, le Zenbook Pro 14 OLED (UX6404), est à la fois moins ambitieux et plus accessible, avec une fiche technique plus sage : écran Oled 14,5 pouces en 16:10 avec une définition 2,8K à 120 Hz. CPU Intel Core i9-13900H, GPU Nvidia GeForce RTX 3050, 32 Go de Ram, 1 To de stockage, batterie de 70 Wh et un tarif démarrant à "seulement" 3000 euros. Ah oui, on parle de vitrines technologiques, pas de PC premier prix…

Lenovo : le goût du beau

Comme à chaque édition, Lenovo présente une foule de nouveaux produits au CES : PC portables, tablettes, smartphone, moniteurs… il y en a vraiment dans toutes les catégories. Mais si tous ces appareils présentent de l'intérêt sur le plan technique – ou écologique, le constructeur mettant de plus en plus en avant sa politique durable, pour préserver les ressources naturelles, l'énergie et l'environnement –, un modèle retient immédiatement l'attention parmi ce florilège : le Yoga AIO 9i. Plus exactement, sa version 2023, car le produit existe déjà au catalogue, dans une configuration plus traditionnelle. Car si ce PC tout-en-un étonne, c'est d'abord par son design, particulièrement audacieux et raffiné.  

© Lenovo

Ainsi, son grand écran 4K de 31,5 pouces semble entièrement dédié à l'affichage, sans héberger la partie "unité centrale" comme c'est le cas traditionnellement dans les PC et les Mac tout-en-un. Ce bloc, qui comporte évidemment les composants et des prises, a en effet été déporté dans un support rond faisant office de pied, évitant ainsi le passage de câbles jusqu'à la dalle. Et c'est un une sorte de bras en forme de trombone doré géant qui relie les deux éléments de manière très esthétique. Certes, l'équipement de cet ordinateur de bureau paraît assez classique, avec des processeurs Intel Core de 13e génération (Core i7-13700H ou Core i9-13900H au choix), un circuit graphique Nvidia (non précisé), jusqu'à 32 Go de Ram et 1 To de stockage en SSD, des ports USB, etc. Mais c'est surtout par son extrême élégance que ce beau tout-en-un pourrait séduire les esthètes. D'autant que son prix ne devrait pas être astronomique puisque Lenovo évoque un tarif de base de 800 dollars (HT). 

© Lenovo

CES 2023 : quelles nouveautés pour les objets connectés ?

Baracoda : une solution pour transformer n'importe quelle montre en bracelet connecté

Pour tous ceux qui souhaitent conserver une belle montre au poignet et mesurer tout de même leur activité physique et contrôler leur santé, les choix se révèlent assez limités. Bracelets et montres connectées se révèlent assez efficaces mais adoptent souvent un look " tech " avec leur écran Oled qui n'est pas du goût de tous. La société française Baracoda, qui depuis 2014 produit des objets connectés comme des brosses à dents, des miroirs ou encore des balances, vient d'annoncer lors du CES de Las Vegas un nouvel appareil. Le B-Heart, c'est son nom, se présente sous la forme d'un bracelet en métal ou en cuir, à l'apparence classique, à accrocher au boîtier de votre montre préférée (trois tailles de 18 à 22 mm, correspondant aux standards de l'horlogerie sont proposées). Au sein de la boucle d'attache, se niche un petit boîtier bardé de capteurs et d'électronique. C'est lui qui se charge de collecter les données comme le rythme cardiaque, le nombre de pas effectués, la qualité du sommeil, etc. Démuni d'écran, le B-Heart se contente d'envoyer toutes ces données vers une appli à installer sur le smartphone. Pratique. Quant à l'autonomie, la société a opté pour un modèle radical et qui ravira les utilisateurs déçus qui passent leur temps à scruter la jauge d'énergie de leur montre ou de leur bracelet connecté. Le B-Heart ne dispose d'aucune prise pour le recharger. La batterie, n'est autre que l'utilisateur. Les mouvements effectués fréquemment par le bras permettent de d'alimenter l'appareil (comme avec les montres automatiques) mais aussi la chaleur du corps et même la lumière ambiante. Le tout repose sur une technologie maison baptisée BMotion. L'autonomie semble donc illimitée. Un beau pied de nez aux géants de la tech. Le bracelet devrait être commercialisé entre 100 et 300 dollars selon le matériau retenu. Aucune date de sortie n'est pour le moment annoncée.

Le bracelet B-Heart de Baracoda intègre un capteur encore en instance de brevet. © Baracoda

Nanoleaf : l'éclairage façon Ambilight pour tous

Ambilight est une technologie issue des laboratoires de Philips. Ce système présent sur bon nombre de ses téléviseurs permet de prolonger la lumière et les couleurs affichées sur les quatre bords de l'écran sur le mur devant lequel la télé est posée. Il en résulte un effet très agréable qui renforce un peu l'immersion dans l'image. Pour que cette technologie ne soit plus réservée à la marque, Nanoleaf qui depuis de nombreuses années conçoit des luminaires connectés et modulables, vient de présenter au CES de Las Vegas le Nanoleaf 4D. Ce kit se compose d'une caméra à placer au-dessus de l'écran (avec un petit support fournit) ou plus discrètement à la base de celui-ci, ainsi qu'une bande LED à fixer à l'arrière du téléviseur. La caméra capte les couleurs affichées et les transmets au LED placées à l'arrière pour diffuser sur le mur les couleurs correspondantes. Nanoleaf prévoit par ailleurs d'étendre la connexion aux autres produits de la marque pour profiter d'une immersion encore plus soutenue. Le kit Nanoleaf 4D devrait être commercialisé à partir du deuxième trimestre 2023 dans deux tailles différentes compatibles avec les téléviseurs de 55 à 85 pouces avec un prix de départ fixé à une centaine de dollars.

© Nanoleaf

Withings : analyse d'urine à domicile

Le français Withings connu pour ses balances, montres et autres thermomètres connectés, profite du CES de Las Vegas pour pousser l'analyse de la santé un peu plus loin. Le fabricant vient de dévoiler le U-Scan, un petit boîtier à placer… dans vos toilettes. Son but : analyser votre urine. Cette opération, que l'on effectue généralement sur demande du médecin, peut ainsi se conduire au quotidien en toute intimité, sans avoir à manipuler le moindre flacon, afin d'obtenir des informations pour surveiller l'hydratation, l'alimentation et les cycles menstruels. L'appareil, à placer dans la cuvette des WC comme on le fait avec un bloc de désinfectant, a selon Withings été développé en collaboration avec des urologues, gynécologues et néphrologues.

© Withings

Il embarque des capteurs capables de détecter les jets d'urine et même de distinguer les utilisateurs. Il contient également une cartouche comprenant plusieurs capsules renfermant les réactifs chimiques nécessaires aux analyses qui sont remplacées automatiquement après chaque usage. Chaque cartouche a une durée de vie de trois mois selon Withings. Une fois l'analyse effectuée, les données sont transmises à travers le réseau WiFi à l'appli Maison Heatlh Mate qui gère déjà de nombreuses données de santé collectées par les appareils de la marque et les autres objets qui y sont connectés. Le U-Scan sera disponible au second trimestre 2023 au prix de 499 euros. Il sera possible de souscrire à une formule d'abonnement pour recevoir automatiquement de nouvelles cartouches.

© Withings

Samsung : cuisson au four sous surveillance… et en ligne !

"Ça ne sentirait pas le brûlé, là ?" Généralement, lorsque l'on se pose cette question il est déjà trop tard. C'est le symptôme de la cuisson Facebook ou Instagram. On met un plat au four puis on s'occupe en consultant les réseaux sociaux et en oubliant ce qui se passe en cuisine. Avec le Bespoke AI Oven, le coréen Samsung propose une solution assez originale. Le four connecté dispose d'une caméra placée à l'intérieure de la cavité. Adossée à une intelligence artificielle, l'engin est capable de reconnaître, dans sa version européenne, 106 plats différents et surtout de déterminer si le met arrive en surcuisson. Il alerte alors l'utilisateur pour éviter la catastrophe. Et il vaut mieux agir rapidement. La porte est démunie de poignée. Elle est motorisée pour s'ouvrir sans risque. Bien pour éviter les brûlures mais peu pratique lorsqu'il s'agit d'agir rapidement. Mais ce n'est pas tout : les youtubeurs et autres influenceurs culinaires qui filment toutes leurs préparations peuvent également mettre à profit la caméra embarquée dans le four pour enregistrer ou même diffuser en direct sur les réseaux sociaux les images de ce qui se mijote dans le four. Ce modèle encastrable s'orne également d'un écran de 7 pouces pour accéder à toutes ses commandes et synchronise avec l'application SmartThings du constructeur (qui gère tous ses objets connectés) pour activer par exemple le préchauffage à distance ou encore afficher l'image saisie par la caméra sur l'écran du mobile. Le four peut aussi être associé à l'appli Samsung Health (dédiée à la santé) pour concocter des recettes en adéquation avec votre régime alimentaire. Le Bespoke AI Oven devrait être disponible à l'automne prochain. Samsung n'a pas encore annoncé son prix.

© Samsung

Côté froid, Samsung a également annoncé un réfrigérateur familial 4 portes. Jusque là, rien d'extraordinaire. Mais collez-lui un écran FHD de 32 pouces à la verticale sur l'une de ses portes et vous obtenez un frigo connecté capable de diffuser des vidéos Youtube ou TikTok, de passer des commandes en ligne de produits d'épicerie chez Amazon ou encore d'afficher des recettes de cuisine. Le Bespoke 4-Door Flex Refrigerator with Family Hub+ – c'est son nom – n'est pour le moment pas annoncé pour l'Europe. Et on se demande si ce genre de produit ultra connecté trouvera son public… et son utilité !

© Samsung

Acer : un vélo-bureau avec un chargeur à pédale

Les tarifs de l'électricité s'envolent et toutes les solutions sont bonnes pour effectuer des économies. Et pourquoi pas ce vélo-bureau annoncé par Acer durant le CES de Las Vegas. Le concept qui consiste à rester debout ou faire de l'exercice devant son bureau tout en travaillant n'est pas nouveau mais le fabricant le pousse un peu plus loin. L'énergie que vous dépensez en pédalant est convertie en électricité et utilisée pour alimenter un PC portable ou recharger un smartphone ou une tablette.

© Acer

L'eKinekt BD3 ressemble ainsi à un vélo d'appartement mais doté d'une large assise et d'un petit dossier. Au sommet du guidon est disposé un plateau permettant d'accueillir le nécessaire pour travailler (PC portable, smartphone, bloc-notes, etc.). L'engin est équipé de deux ports USB-A et deux ports USB-C pour brancher les appareils. Selon le constructeur, une heure de pédalage, à raison de 60 tours de pédale par minute (un rythme assez tranquille), délivre une puissance de 75 W. L'eKinekt BD3 peut aussi se transformer en vélo d'appartement plus traditionnel. Le plateau fixé au sommet du guidon coulisse vers l'avant et un mode sport permet d'appliquer plus de résistance au pédalage. Acer fournit également une appli pour suivre ses progrès. L'eKinekt BD3 sera disponible au début de l'été au prix de 999 euros tout de même.

© Acer

TCL : des lunettes à écrans Micro-Led pour la réalité augmentée

On se souvient des Google Glass présentées il y a une dizaine d'années par le géant américain et qui, à l'époque, avaient essuyé de nombreuses critiques notamment quant au respect de la vie privée. Reléguées depuis pour les usages professionnels, les Google Glass ne font plus parler d'elles mais le principe semble continuer d'intéresser. Au cours de ce CES 2023 à Las Vegas, c'est au tour du chinois TCL, spécialiste entres autres des téléviseurs, de revenir sur ce concept avec ses RayNeo X2. Il s'agit d'une paire de lunettes à la monture très épaisse et non moins bardée d'électronique. Taillées pour la réalité augmentée, les binocles embarquent des verres très épais eux aussi. Normal : ils sont équipés d'écrans Micro-Led (domaine que le constructeur maîtrise avec ses téléviseurs). Le but, superposer à la réalité des contenus virtuels. Les lunettes peuvent ainsi servir pour traduire à la volée une conversation avec un interlocuteur s'exprimant dans une langue étrangère et afficher les sous-titres. Les RayNeo X2 se dotent également d'un module GPS ce qui leur permet d'afficher à l'écran une carte et un système de guidage par exemple. Comme les Google Glass en leur temps, les lunettes sont également équipées d'un module photo pour saisir des clichés (même en mode nuit) et des vidéos. Les branches dissimulent aussi de petits haut-parleurs pour profiter discrètement de sa musique. Une connexion Bluetooth parachève le tableau pour maintenir le lien avec le smartphone et afficher, pourquoi pas, les messages reçus sur les écrans Micro-Led.

© TCL

TCL commencera la distribution de ces lunettes auprès des développeurs durant le premier trimestre de cette année. Le constructeur compte d'ailleurs sur eux pour trouver de nouveaux usages à ce périphérique même s'il a annoncé s'être lancé de son côté dans la conception de jeux en réalité augmentée. Des contenus qui ne devraient pas poser de problème aux RayNeo X2 qui sont animées par un processeur Qualcomm XR2 Gen 1, le même que l'on retrouve dans les casques de réalité virtuelle Meta Quest 2. TCL n'a encore annoncé ni de date de commercialisation ni de prix pour ce nouveau joujou.

HTC : de la réalité mixte pour chasser sur les terres de Meta

Au lendemain de l'annonce de TCL avec ses lunettes de réalité augmentée RayNeo X2, c'est au tour de HTC, l'un des acteurs majeurs du monde de la VR (réalité virtuelle) de débouler avec son modèle de casque/lunettes de réalité mixte, le Vive XR Elite. Comprenez ici que l'appareil peut être utilisé pour la réalité augmentée, en superposant des images virtuelles aux images réelles, et pour la réalité virtuelle en plongeant l'utilisateur dans un environnement 100 % virtuel. Il se place en cela directement en face du Meta Quest Pro dévoilé par Meta en octobre dernier. Pour ce Vive XR Elite, HTC a souhaité rendre le port confortable.

© HTC

L'appareil ne pèse que 625 g (avec la batterie), il offre de nombreux réglages pour s'adapter au mieux à la vision du porteur en permettant de contrôler l'espace pupillaire mais aussi de corriger la myopie pour chaque œil (de 0 à -6 dioptrie) ce qui ravira les porteurs de lunettes. Devant les yeux, on profite de deux écrans d'une définition de 2K chacun rafraîchis à 90 Hz. Il offre un champ de vision à 110 degrés mais surtout une vision passthrough (vue de l'environnement réel) en couleur comme sur le Quest Pro. Il adopte des quatre caméras et un capteur de profondeur pour mieux déterminer le positionnement des objets dans l'espace réel. Le Vive XR Elite est animé par un SoC Qualcomm Snapdragon XR2 Gen (comme le Quest 2) et est épaulé par deux contrôleurs au cas où vous ne souhaiteriez pas vous servir uniquement de vos mains. À noter que ce casque dispose d'une batterie amovible (d'une autonomie de deux heures). Il peut, une fois connecté à une batterie externe et relié au PC ou au smartphone en WiFi (6E), se comporter comme une paire de lunettes virtuelles pour regarder un film par exemple. Le Vive Elite XR est déjà disponible en précommande à 1400 euros et sera livré fin février. Un prix qui fera peut-être réagir Meta pour baisser le tarif de son Quest Pro.

CES 2023 : quelles nouveautés pour le gaming ?

Asus : la manette Raikiri Pro avec un écran OLED de façade

Les manettes sont des périphériques indispensables pour jouer aux jeux vidéo – que ce soit sur console ou sur PC – et leur choix a une impact décisive sur les performances du joueur. Pas étonnant que le CES 2023 accueille différentes manettes, plus ou moins innovantes. L'une d'elles a particulièrement retenu notre attention : la Raikiri Pro d'Asus. Le constructeur, via sa gamme ROG (Republic of Gamers), propose une manette à destination des joueurs PC et Xbox – la Xbox One ainsi que les Series X et S – dotée d'un écran OLED – non tactile – de 1,3 pouce situé juste au-dessus du bouton Xbox classique. Il indiquera l'autonomie restante, le statut du microphone (activé ou désactivé), des animations et des messages personnalisables par le biais du logiciel maison Armoury Crate et, surtout, le nom du profil personnalisé utilisé. En effet, le logiciel permet de configurer la Raikiri Pro de A à Z à son aise : sensibilité des sticks, ajustement des paramètres de l'écran OLED, remapping des touches... Pratique pour adapter la manette à son style de jeu ! Les différents profils peuvent être sauvegardés, et des touches placées en façade, juste au-dessus de l'écran, permettent de passer de l'un à l'autre. Pour le reste, la Raikiri Pro ressemble à une manette de Xbox classique, avec deux sticks analogiques, une croix directionnelle et quatre boutons d'action. À l'arrière, on retrouve quatre gâchettes secondées par deux palettes et deux boutons. L'autre point innovant est qu'elle peut se connecter à la console ou au PC en filaire (USB-C), mais également via des ondes radio (2,4 Ghz) et en Bluetooth – mais seulement sur PC. Elle sortira durant le deuxième trimestre 2023 dans une version Pro et une non Pro (sans l'écran OLED), à un prix pour l'instant inconnu.

© Asus

Razer : un coussin de chaise gaming pour un son surround

Razer a nombre de concepts dans son placard et il a profité de la CES 2023 pour en présenter un nouveau : un coussin de chaise gamer avec des haut-parleurs produisant un son surround 7.1 – lorsque plusieurs enceintes sont utilisées pour donner à l'auditeur la sensation d'être enveloppé par le son – en champ proche . Baptisé Project Carol, il est qualifié par le constructeur de "premier coussin de tête au monde avec son surround en champ proche et haptique ". Pour faire simple, son objectif est d'apporter plus d'immersion au joueur. Pour parvenir à un tel résultat, Razer mise sur la technologie propriétaire HyperSense, qu'on trouve habituellement sur ses casques gaming et qui convertit les sons du jeu en retour haptique afin de faire "ressentir" le jeu. Elle permet de "détecter les fréquences du son du jeu, pour le transformer en effets haptiques" via des "signaux vibrotactiles" en temps réel. Le coussin se connecte au PC via une connexion sans fil de 2,4 GHz et possède huit heures d'autonomie. Il est normalement conçu pour s'adapter à tous les fauteuils de jeu grâce aux sangles élastiques et réglables.

© Razer

Alienware : une manette Concept Nyx pour le cloud gaming

On continue avec les nouvelles manettes avec le Concept Nyx, un accessoire dédié au cloud gaming dont les bases avaient déjà été posées lors de la CES 2022. Développées par Alienware, le département gaming de Dell, elle doit permettre aux joueurs d'un même foyer d'accéder facilement et de façon simultanée à leurs bibliothèques de jeux sur tous leurs appareils, y compris lorsqu''ils changent d'écran en cours de partie. Comme il ne s'agit encore que d'un concept, son design et ses caractéristiques finales peuvent différer quelque peu. Pour le moment, la manette se compose de nombreuses LED de couleur, des quatre boutons d'action habituels sur la droite, de deux sticks analogiques symétriques, des quatre gâchettes à l'arrière et, à la place de la croix de direction, de ce que Dell nomme un Omnipad – il reste pour le moment un peu mystérieux. Petite nouveauté : un lecteur d'empreintes digitales se trouve sous le bouton principal afin de permettre à l'utilisateur d'accéder instantanément à ses jeux préférés. On trouve également une molette de défilement en bas du pad pour naviguer et changer d'outils facilement ainsi qu'un pavé tactile pour accéder instantanément aux commandes personnalisées. Alienware mise beaucoup sur les retours haptiques afin de plonger les joueurs dans une plus grande immersion totale. "Les équipes continuent d'explorer les perspectives d'expériences utilisateurs captivantes et immersives, tant au travail que dans les loisirs. Les concepts jouent un rôle important en permettant aux concepteurs, ingénieurs et stratèges de tester et d'affiner les dispositifs et les solutions afin de définir les futures feuilles de route", explique le constructeur.

© Dell

JBL : les casques Quantum 910 pour consoles dotés d'un son spatial avec suivi de la tête

Après le succès de sa gamme de casques Quantum sur PC, JBL s'attaque aux consoles avec le Quantum 910, un casque dédié au jeu sur Xbox et PlayStation. Il se décline sous plusieurs modèles, les Quantum 910X et 910P, un pour chaque type de console. Attention, le modèle Xbox peut fonctionner avec les PlayStation, mais le modèle pour Sony ne fonctionnera pas sur Xbox. La Nintendo Switch et le PC également pris en charge pour les deux modèles. Le Quantum 910 embarque une fonction de réduction de bruit active et un système de double connexion wifi 2,4 GHz et Bluetooth – c'est la fonction DualSource. Pour éviter toute latence, JBL fournit également un petit adaptateur USB. Le casque gaming profite de l'audio à 360 degrés, qui enveloppe l'utilisateur et rend le jeu plus immersif, avec un suivi des mouvements de la tête. Et contrairement au modèle filaire pour PC, il n'y a pas besoin d'application pour initialiser le suivi de la tête et la réorienter si le gyroscope intégré s'éloignait de son point central. Le Quantum 910 profite également d'un micro sur tige qui peut être relevé pour couper automatiquement le son, ce qui est plutôt pratique. Enfin, il promet 37 heures d'autonomie. Les casques sortiront en mars 2023 au prix de 300 €.

© JBL