En 2025, vous pourrez conduire sur les routes de France sans toucher le volant grâce à cette nouvelle loi

En 2025, vous pourrez conduire sur les routes de France sans toucher le volant grâce à cette nouvelle loi

Si la conduite autonome est bien autorisée en France, elle est encore très limitée et il est impossible de retirer ses mains du volant. Mais cette contrainte pourrait disparaître prochainement avec une nouvelle réglementation européenne.

Lorsque l'on parle de conduite autonome, on pense tout de suite à Tesla et à son Autopilot, et plus particulièrement à sa fonction FSD (full self-driving). Cette dernière permet à l'automobiliste de ne plus avoir besoin de mettre les mains sur le volant pendant tout le trajet. La voiture effectue le trajet en toute autonomie, en s'arrêtant aux passages piétons, en effectuant les dépassements et toutes autres manœuvres. Notons que ce n'est pas le seul constructeur à proposer un tel système de conduite autonome : Mercedes a son Drive Pilot, Audi son AI Traffic Jam Pilot, Ford son BlueCruise, etc.

Mais cette incroyable promesse de se déplacer sans jamais avoir à toucher le volant ne peut pas se réaliser en France car, si la technologie est bien autorisée, elle est bridée. En effet, la conduite assistée est divisée en cinq catégories, de la plus basique à la plus évoluée : le niveau 1 concerne tout ce qui est assistance (régulateur de vitesse adaptatif, assistance au stationnement, freinage d'urgence automatique, etc.) tandis que le niveau 5 correspond aux véhicules complètement autonomes. Et dans l'Hexagone, le système est bridé par la législation européenne au niveau 2, qui permet de cumuler les actions du régulateur de vitesse adaptatif avec un centrage dans la voie.

Une situation complètement opposée à celle des États-Unis, où les conducteurs peuvent exploiter sans entrave la technologie. En France donc, l'intervention humaine reste encore indispensable. Impossible pour un automobiliste de rouler un trajet entier en laissant son volant de côté et en vaquant à ses occupations ! Toutefois, l'année 2025 pourrait marquer un tournant pour les propriétaires français de véhicules dotés de ces capacités...

© Les différents niveaux d'autonomie SAE / SAE International

En effet, la Commission économique pour l'Europe des Nations unies (UNECE) a publié un document le 6 février dernier, dans lequel elle évoquait sa volonté de changer les règles encadrant la conduite autonome dès 2025. Le but est de mettre au point un nouveau règlement qui "définit les dispositions relatives à l'homologation des véhicules équipés de systèmes d'aide à la conduite (DCAS) et prévoit des exigences minimales de sécurité pour les véhicules équipés de systèmes avancés d'aide à la conduite". Même si aucune décision officielle n'a pour le moment été prise, des discussions sont attendues dans les prochains mois.

Mais la liberté ne sera pas complète pour autant, puisque les autorités européennes imposeraient tout de même une vigilance de la part du conducteur, qui doit être capable de reprendre le contrôle de son véhicule à tout moment, tandis que ce dernier gardera un œil sur lui. Concrètement, le conducteur devra toujours avoir son attention focalisée sur sa course, ses yeux rivés sur la route et les mains sur le volant – il faudra encore attendre pour la sieste au volant en roulant !

Tesla n'a pas perdu de temps : le constructeur américain est déjà en phase de tests intensifs afin d'adapter sa technologie aux futures normes européennes. Le nouveau règlement sera soumis au Forum mondial de l'harmonisation des règlements pour une adoption en juin prochain, avec une entrée en vigueur prévue en janvier 2025. Voilà qui devrait encore susciter de vifs débats !