Safe Zones Orange : lutter contre le cyberharcèlement dans les jeux

Safe Zones Orange : lutter contre le cyberharcèlement dans les jeux

À l'occasion de la Journée contre le cyberharcèlement, Orange met en place de Safe Zones dans des jeux en ligne populaires Fornite, Minecraft et Roblox. Un moyen de sensibiliser de façon ludique les joueurs et d'apporter de l'aide aux victimes.

Le harcèlement numérique est un véritable fléau qui touche, d'une manière ou d'une autre, presque tous les internautes – qu'ils en soient victimes, témoins ou auteurs. Pour rappel, il s'agit d'un acte agressif, répété et intentionnel d'un individu ou d'un groupe d'individus – il y a souvent un ou quelques meneurs et beaucoup de suiveurs –  à l'encontre d'une victime via différents canaux numériques. Il est pratiqué sous couvert de "blagues", de "funs", et les bourreaux ne se rendent pas toujours compte de la portée et des conséquences réelles de leurs actions, ni de l'ampleur que leur donne l'effet de groupe. Une insulte peut paraitre anodine, mais lorsqu'elle est perpétrée par des dizaines, des centaines, voir des milliers de personnes, son impact est beaucoup plus important.

Selon une étude publiée le 8 novembre par l'association e-Enfance en partenariat avec la Caisse d'épargne, 60 % des 18-25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement. Un chiffre qui fait d'autant plus froid dans le dos que 49 % d'entre eux ont déjà pensé au suicide. Ce peut être via les réseaux sociaux, les forums, les chats, les SMS, les e-mails, mais aussi les jeux en ligne. C'est pourquoi, à l'occasion du 10 novembre, qui est la Journée de la lutte contre le cyberharcèlement, l'opérateur français Orange annonce le lancement de Safe Zones – zones de sécurité, en français –  dans Fortnite, Roblox et Minecraft, des jeux en ligne très populaires auprès des jeunes – et des moins jeunes ! –, et ce dans plusieurs pays, dont bien évidemment la France.

Safe Zones : des espaces de protection et d'information sur le cyberharcèlement

Le cyberharcèlement peut prendre de nombreuses formes, comme des insultes, des moqueries, le partage de photos sans le consentement de la victime, du revenge porn, des rumeurs, des menaces, la divulgation d'informations personnelles, etc. Les conséquences peuvent être très graves pour la santé mentale et physique de la victime. D'après le sondage de e-Enfance, 69 % des jeunes adultes touchés par ce phénomène ont indiqué avoir souffert d'insomnies, de troubles de l'appétit ou du désespoir, et 51 % d'entre eux ont également failli tomber dans des comportements d'addiction à l'alcool ou à la drogue. Et c'est sans compter les troubles anxieux, les dépressions et les idées suicidaires, qui peuvent toucher même les plus jeunes.

Pour tenter de lutter contre le cyberharcèlement dans le cas où il aurait lieu dans des jeux en ligne – et dans ce cas, ça peut très vite déborder sur d'autres canaux de communication –, Orange met en place des Safe Zones sur les principales plateformes qui ont un fort succès auprès des jeunes générations, qui y passent beaucoup de temps. Ce sont à la fois des espaces de protection et des espaces pédagogiques dans lesquels le joueur peut gagner des récompenses utilisables sur la plateforme au travers d'un quiz sur les bons réflexes face aux dangers du numérique, mais aussi être mis en contact avec des personnes spécialisées dans le cyberharcèlement si jamais il en est témoin ou victime. Ainsi, lorsque le joueur entre dans une Safe Zone, il peut immédiatement appuyer sur le bouton Jump to talk, qui le met en relation avec un bot – l'Orange Droid. À l'issue de l'échange, le joueur reçoit des conseils pour réagir au cyberharcèlement et est invité à contacter un service de prise en charge via un QR code ou un numéro à appeler.

3018 : un numéro spécial contre les violences numériques

Il s'agit du 3018, un numéro national gratuit, anonyme et confidentiel pour les jeunes victimes de violences numériques et leurs parents. Le numéro est accessible par téléphone 6 jours sur 7, de 9 h à 20 h, mais aussi via Messenger ou WhatsApp. Quant à l'application, elle permet d'accéder à des fiches pratiques, d'entrer en relation avec des professionnels, d'auto-évaluer sa situation à l'aide d'un questionnaire – ça encourage la victime à demander de l'aide – et de stocker des preuves –captures d'écran, photos, liens, etc. – dans un coffre-fort numérique et sécurisé pour les transmettre au 3018 afin de solliciter une intervention. En effet, le 3018 dispose de procédures de signalement accélérées pour faire supprimer les comptes ou les contenus en quelques heures sur les réseaux grâce à ses partenariats avec le ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports,  la plateforme PHAROS et le 119-Enfance en danger. Avec l'accord de la victime,  il transmet également les signalements et les preuves aux référents harcèlement académiques afin d'assurer un suivi immédiat de la situation au sein de l'établissement scolaire. Les Safe Zones sont actuellement déployées sur Fortnite depuis le 3 novembre et arriveront dans les prochaines semaines sur Roblox et Minecraft.

Guide protection