Vignette Crit'Air : attention aux faux sites !

Vignette Crit'Air : attention aux faux sites !

Avec les vacances d'été, les automobilistes sont nombreux à devoir se procurer une vignette Crit'Air pour circuler dans certaines grandes villes. Une occasion en or pour les escrocs qui ont développé de faux sites trompeurs.

En France, certaines zones urbaines sont périodiquement soumises à des restrictions de circulation et les véhicules trop polluants ont interdiction de circuler. Depuis le 1er juillet 2016, pour pouvoir se déplacer dans certaines régions et agglomérations, il faut être équipé d'une vignette spéciale indiquant le taux d'émission du véhicule, appelée Crit'Air (ou Certificat qualité de l'air, son nom complet). En pratique, ce certificat prend la forme d'un autocollant rond qui se pose sur la face intérieure du pare-brise ou sur la fourche pour les deux-roues, avec un numéro allant de zéro pour les voitures électriques à 5 pour les voitures, véhicules utilitaires légers et les poids lourds/bus/autocars diesel et biodiesel lancés entre le 1er janvier 1997 et le 30 septembre 2006. La vignette Crit'Air se commande uniquement en ligne, sur le site officiel du Gouvernement. Mais avec les vacances estivales et l'afflux de touristes pressés ou mal informés, les arnaques – parfois très ingénieuses – se multiplient à travers des sites frauduleux.

Vignette Crit'Air : pour quels véhicules ?

Les véhicules immatriculés doivent posséder une vignette Crit'Air pour circuler dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), qui ont été créées pour protéger les habitants des villes et métropoles lorsque la pollution de l'air est importante. Sont concernées l'agglomération parisienne, la métropole de Grenoble, la métropole de Lyon, Rouen-Normandie, Reims, Nice-Côte d'Azur, Toulouse et Saint-Étienne. Dans une ZFE-m, seuls les véhicules sous le taux de pollution décrété ont le droit de circuler. Ce sont les communes qui fixent les périodes où la circulation est restreinte, les types de véhicules concernés et le niveau Crit'Air minimum pour pouvoir circuler. Bien évidemment, les touristes étrangers sont également concernés par cette réglementation, ce qui fournit des proies faciles pour les arnaqueurs.

Vignette Crit'Air : de faux sites très bien imités

Des chercheurs en sécurité informatique d'ESET ont repéré de nombreuses arnaques liées aux vignettes Crit'Air. Rappelons-le, seul le site officiel du gouvernement – disponible en français, en anglais et en allemand – permet de commander sa vignette. Or les sites frauduleux se multiplient, et vont même jusqu'à copier le site officiel. Avec les bonnes techniques pour optimiser le référencement du faux site, il est facile de le faire remonter dans les premiers sites affichés sur Google. Lorsque l'internaute tape dans la barre de recherche "étiquette Crit'Air" ou "vignette Crit'Air", il peut donc atterrir sur un site frauduleux.

Ces sites sont graphiquement très proches du site officiel, et vont jusqu'à copier le logo du gouvernement et mettre un libellé proche, comme www.certificat-air.gouv.fr.example.com ou des URL s'apparentant à exemple.com/www.certificat-air.gouv.fr. Il vous est alors demandé de remplir un formulaire avec de nombreuses informations personnelles – nom, adresse, numéro de téléphone, mail… – mais aussi des données bancaires. La somme demandée pour obtenir la vignette Crit'Air peut aller jusqu'à 60 €, alors qu'elle n'est que de 3,70 € pour la France métropolitaine. De plus, les informations sont souvent vendues sur le dark web, ce qui expose la victime à de futures fraudes, comme des campagnes de phishing, des attaques ciblées et même de l'usurpation d'identité. Généralement, les victimes ne reçoivent jamais leur étiquette ou en reçoivent une fausse, qui n'est donc pas valable en cas de contrôle. Ils écopent alors d'une amende comprise entre 68 et 450 €. Par conséquent, mieux vaut taper l'URL du site officiel à la main, et veiller à la taper correctement : certificat-air.gouv.fr.