Arnaque aux billets JO : gare aux sites frauduleux de revente !

Arnaque aux billets JO : gare aux sites frauduleux de revente !

Les Jeux olympiques de Paris 2024 attirent déjà les escrocs. Certains profitent de l'événement pour vendre de vrais et de faux billets à des prix exorbitants sur des sites frauduleux. Attention à ne pas vous faire avoir !

Alors que l'ouverture des Jeux olympiques 2024 de Paris approche à grands pas, les cybercriminels commencent progressivement à passer à l'action. En effet, de par le monde qu'il attire et l'engouement qu'il suscite, l'événement est l'occasion idéale pour escroquer des personnes naïves ou peu à l'aise avec Internet et les achats en ligne ! Et pour ça, ils peuvent compter sur la classique, mais très efficace, arnaque aux faux billets.

Pour rappel, la première phase de vente des billets pour les JO 2024 a débuté en février, sous forme de packs, tandis qu'une deuxième s'est ouverte ce jeudi 11 mai, cette fois à l'unité. Et autant dire que la première phase a été un véritable succès avec 3,25 millions de billets écoulés sur le site des JO en quelques semaines, malgré des prix parfois élevés – les places vont de 24 à 2 700 euros pour la cérémonie d'ouverture. Et si les sites frauduleux sont assez faciles à repérer, étant donné qu'il n'y a tout simplement qu'un seul site officiel qui vend des billets (tickets.paris2024.org) – tout autre site est donc forcément une arnaque –, ils peuvent vite être très tentants pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'être tirés au sort.

Billets JO : de faux billets en vente au prix fort

Quelques jours seulement après l'ouverture de la première phase, les autorités ont vu apparaitre des offres de vente à l'unité sur les réseaux sociaux. Par la suite, les choses sont devenues plus organisées et professionnelles, avec des sites créés de toutes pièces, parfois plusieurs mois à l'avance. Si certains sont grossiers, avec des fautes de frappe par exemple, d'autres sont très bien réalisés et ressemblent à de véritables sites de revente officiels.

En pratique, on distingue deux types d'arnaques. La première consiste à vendre de vrais billets, mais à des prix beaucoup plus élevés que ceux pratiqués par la billetterie officielle. La seconde met en vente de faux billets, que les victimes ne recevront jamais ou qui ne seront pas valables sur place – alors qu'elles les ont payés. "Sur le dernier site détecté, nous avons des premières ventes de billets qui ne sont pourtant pas officiellement en vente, pour un montant demandé qui est entre trois et quatre fois plus élevé que celui des vrais billets", explique Marc Boget, chef du pôle cybersécurité de la gendarmerie, à BFMTV. D'autres fois, au contraire, les prix sont cassés. Il est parfois difficile de faire la différence entre ces deux types d'escroqueries mais, dans tous les cas, il s'agit de payer cher sans savoir si l'on va réellement pouvoir accéder à l'événement le moment venu. Une véritable roulette russe donc, à laquelle il est dangereux de jouer, même si la frustration de ne pas être parvenu à obtenir des billets via le site officiel est compréhensible.

Au total, quelque 200 gendarmes sont mobilisés pour lutter contre cette arnaque, en collaboration avec d'autres services européens, dans le cadre du programme Europol Impact Sport Event. Depuis le début du mois de mars, les différentes cyberpatrouilles ont détecté pas moins de 44 sites illégaux de revente de billets. 17 d'entre eux ont déjà été mis hors-ligne. Mais malgré leur vigilance, les enquêteurs craignent de voir émerger de plus en plus de sites frauduleux à mesure que les Jeux olympiques se rapprochent et que les billets à l'unité sont mis en vente par le comité olympique. "On a la conviction que des gens ont déjà acheté de nombreuses places pour réaliser des plus-values, confie le capitaine Étienne. Mais le risque de ces reventes illégales, c'est surtout d'acheter du vide ! Ces derniers jours, on a vu des packages à vendre pour 6 000 euros, sans aucune certitude que les billets proposés par ce site existent réellement !", explique le capitaine Étienne, du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (Comcybergend), au Parisien. Une troisième phase de tirage aura lieu en fin d'année, tandis qu'un site officiel de revente de billet sera mis en place.