OpenAI Deep Research : une fonction de recherche approfondie pour ChatGPT

OpenAI déploie une nouvelle fonction pour ChatGPT. Baptisé Deep Research, cet outil de "recherche approfondie" permet d'analyser et de synthétiser des centaines de sources en ligne pour produire des rapports complexes en quelques minutes.
Le lancement de ChatGPT fin 2022 a complètement bouleversé le secteur de la technologie. Toutes les entreprises misent sur elle pour gagner en popularité et l'intègrent dans leurs appareils et leurs services. Le géant de l'IA avait ensuite lancé SearchGPT, un moteur de recherche, dans le but de concurrencer directement Google. Mais la course à l'intelligence artificielle s'intensifie avec l'arrivée du chinois DeepSeek, qui propose un robot conversationnel puissant, développé à bas coûts et fonctionnant avec moins de ressources, remettant ainsi en question le modèle économique du secteur.
Il n'en fallait pas plus pour que Sam Altman riposte en dévoilant, le 3 janvier 2025, un nouvel outil de "recherche approfondie" pour ChatGPT, baptisé Deep Research, dans une vidéo de présentation en direct, quelques heures seulement avant une réunion à Tokyo avec SoftBank, son partenaire dans un programme massif d'investissements aux Etats-Unis. Il s'agit d'un assistant de recherche avancé, capable d'analyser et de synthétiser des centaines de sources en ligne en quelques minutes seulement. Selon OpenAI, cette fonction permettrait de remplacer des heures de travail humain, en produisant des rapports comparables à ceux d'un analyste professionnel. Elle est pour l'instant réservée aux abonnés Pro pour l'abonnement à 200 euros mensuels.
OpenAI Deep Research : une fonction d'analyse et de synthèse poussée
Lancé ce 3 février 2025, Deep Research "accomplit en quelques dizaines de minutes ce qui prendrait de nombreuses heures à un humain", pour reprendre les mots de ses créateurs. Il suffit de lui donner une consigne, toujours dans un langage naturel, accompagnée de fichiers comme des PDF ou des tableurs, pour que l'IA analyse et synthétise des centaines de sources en ligne, afin de générer un rapport complet, intégrant même des citations et les sources. Lors d'une démonstration en direct, l'outil a comparé différents équipements de ski afin de proposer le meilleur pour un voyage au Japon, en utilisant des informations actualisées issues d'Internet. Cet outil s'adresse avant tout aux professionnels des domaines de la finance, de la science, des politiques publiques et de l'ingénierie.
La fonction Deep Research repose sur une version optimisée du modèle OpenAI o3, qui est spécialisé dans la navigation Web et l'analyse de données. Pour l'instant, elle est limitée à 100 requêtes par mois et se concentre uniquement sur des sorties textuelles. L'entreprise prévoit par la suite d'ajouter des visualisations graphiques et l'accès à des bases de données internes pour enrichir les capacités analytiques du service.
OpenAI Deep Research : un secteur à la concurrence accrue
Le lancement de Deep Research intervient dans un contexte de concurrence accrue avec les entreprises chinoises, notamment DeepSeek, qui développe des modèles conversationnels plus économes en ressources et à bas coût, mais aussi Alibaba, qui vient de dévoiler son IA Qwen2.5-Max, supposée être encore plus rapide et performante. Dans un entretien accordé au Nikkei, un journal économique japonais, Sam Altman a estimé que la Chine était en train de rattraper son retard "de manière significative" sur les technologies d'IA basées aux États-Unis. Voilà qui remet en question le modèle économique du secteur.
Deep Research interroge d'autant plus qu'il entre directement en concurrence avec Gemini, de Google, qui possède une fonction similaire portant le même nom, mais qui est, elle, incluse dans un abonnement Gemini Advanced, à seulement 22 euros par mois. Tout en ayant l'avantage d'être intégré dans l'écosystème de la firme de Mountain View, ce qui facilite l'accès aux données en temps réel via Google Search... Une différence de prix qui pose question sur le positionnement d'OpenAI.