Test Logitech G Cloud : enfin une console pour le cloud gaming !

Test Logitech G Cloud : enfin une console pour le cloud gaming !

Nouvelle venue sur le marché des consoles de jeu portables, la G Cloud Logitech se distingue de ses concurrentes par sa philosophie et ses choix techniques. Et malgré quelques petits défauts de jeunesse, elle se révèle aussi convaincante qu'attachante.

Délaissée par les constructeurs traditionnels au profit de machines toujours plus puissantes et de jeux de plus en plus gourmands, la console portable connaît un regain de popularité ces derniers temps, et de nouveaux acteurs se décident enfin à explorer les possibilités offertes par ce marché. On peut remercier Nintendo, qui a su redonner un nouveau souffle au format avec l'incontournable Switch ! S'y sont à leur tour essayés Valve et son fameux Steam Deck, Asus avec sa puissante ROG Ally, Ayaneo et ses appareils hors de prix, Razer avec sa prometteuse Edge et, prochainement, Lenovo avec sa Legion Go. Petit problème : à part la Razer Edge, ces appareils sont quand même plutôt imposants – et lourds – et ressemblent davantage à de mini-ordinateurs portables qu'à des consoles portables. Finalement, le résultat n'est pas vraiment adapté à une quelconque mobilité. C'est là que Logitech entre en jeu avec la G Cloud – G Cloud Gaming Handled de son nom complet.

La console portable de Logitech se distingue des stars du moment par le fait qu'elle est avant tout orientée vers le cloud gaming. De fait, elle sert de support au jeu et ne calcule rien, ou presque, se "contentant" d'afficher les images du jeu calculées à distance par des serveurs spécialisés, et envoyées en temps réel. Pour simplifier, la console ne sert que d'écran et de dispositif de commande. Tous les traitements lourds, qui exigent de puissants processeurs, notamment pour les graphismes, sont réalisés de façon déportée sur les serveurs. Pour profiter du cloud gaming, il suffit donc d'une connexion Internet rapide et d'un écran avec des commandes. Mais même si c'est le serveur qui fait tout, il faut quand même limiter au maximum la latence pour les joueurs – le décalage temporel entre une action et sa prise en compte – puisque, contrairement à la lecture de vidéos ou de musiques, les jeux sont par nature interactifs et exigent une réactivité sans faille..  

Le marché du cloud gaming n'en est qu'à ses débuts. Pour l'instant, Logitech peut s'appuyer sur le Xbox Game Pass – par le biais de l'abonnement Ultimate à 14,99 € par mois –, GeForce Now – y compris l'abonnement gratuit – et Shadow. Cela évite à la G Cloud de devoir embarquer des composants puissants – donc imposants et onéreux – et lui permet de se présenter comme une console portable beaucoup moins chère que ses concurrents – elle prend également en charge les jeux Android. Ainsi, on peut se procurer la G Cloud pour 359 €, contre 799 € pour la ROG Ally, 499 € pour la Razer Edge, 799 € pour la Legion Go, et entre 399 à 649 € pour le Steam Deck.

Logitech G Cloud : l'avis de CCM
  • Ergonomie très agréable
  • Surcouche logicielle intuitive
  • Large catalogue de jeux
  • Très bonne autonomie
  • Écran correct
  • Console bien adaptée au cloud gaming
  • Processeur limité
  • Wi-Fi 5 seulement
  • Encore sous Android 11
  • Un design qui ne plaira pas à tout le monde

Logitech G Cloud : un design ludique pour une console confortable

Globalement, la Logitech G Cloud ressemble à la Nintendo Switch, mais en blanc, avec un écran entouré d'un cadre noir assez large. Il y a un joystick et les boutons Start er Select de chaque côté, une croix directionnelle et un bouton Logitech G jaune à gauche, et les touches A, B, X et Y ainsi qu'un bouton Accueil à droite. Sur le dessus, on compte quatre gâchettes. 

Le choix d'une console blanche offre un rendu élégant et chaleureux, bien que cela rende l'appareil un peu salissant, en particulier au niveau de l'arrière. La G Cloud est tout en rondeur et en courbes. On peut trouver qu'elle a un aspect un peu "jouet" ou plastique par rapport à la ROG Ally, qui a un design plus premium, mais ce n'est pas forcément pour nous déplaire – cela lui donne un côté original et convivial. On trouve de petites touches de jaune au niveau du dessous des joysticks et du bouton G pour apporter un peu de couleur. Enfin, nous saute immédiatement aux yeux l'écran entouré par une large bande noire, qui risque de diviser. C'est bien simple : soit on aime, soit on déteste. De notre côté, nous trouvons que cela ajoute un petit côté rétro qui n'est pas désagréable, au contraire. Rappelons qu'il s'agit d'une console portable, qui a donc pour vocation d'être emportée partout avec soi. Comparée à la ROG Ally, elle donne l'impression d'être moins fragile, on a moins peur de l'abîmer – mais c'est seulement une impression. Finalement, c'est une question de goût. Car la G Cloud ne s'adresse pas uniquement aux mordus de la gâchette, à ceux qui ne jurent que par la puissance de la machine et ses prouesses technologiques. Son esthétique semble viser un public plus familial ou jouant plus occasionnellement aux jeux vidéo – un peu comme la Switch finalement.

D'ailleurs, la G Cloud pèse seulement 463 g, soit à peine plus qu'une Switch et bien moins que les 669 g du Steam Deck. De plus, elle adopte une taille de guêpe avec des dimensions de 256,8 × 117,2 × 32,9 mm. Légère et maniable, elle trouve facilement sa place dans un sac. On regrette tout de même l'absence de sacoche de transport offerte, une décision quelque peu en contradiction avec l'aspect ultra-nomade du produit. Enfin, l'absence de ventilateur la rend complètement silencieuse. 

De façon générale, la prise en main de la G Cloud est plutôt agréable et intuitive. La console tient bien entre les mains, même les plus petites, et on a accès facilement à tous les boutons sans devoir bouger ses mains pour espérer les atteindre. À l'arrière, des renflements parfaitement pensés pour épouser la forme des paumes, avec une texture granuleuse qui les accroche bien. L'appareil de Logitech est vraiment très confortable, même après des heures de jeu. Du côté des commandes, la G Cloud a choisi de s'inspirer du meilleur et reprend la configuration des manettes Xbox. Les sticks analogiques sont bons, même si leur course manque clairement de résistance, ce qui les rend peu précis dans les jeux de tirs par exemple. Mais il est tout à fait possible de régler leur sensibilité dans les paramètres, de même que leurs zones mortes ainsi que celles des gâchettes. On peut même réaffecter les boutons selon son bon vouloir. Ceux-ci sont d'ailleurs de bonne facture, même si les joueurs avec des mains imposantes pourraient pester contre la finesse des gâchettes supérieures.

Un bouton Accueil en bas à droite de la console permet de rejoindre, en une pression, l'écran d'accueil, où sont tous les jeux et les applications. Il permet de fermer rapidement ce que l'on était en train de faire et de passer d'une appli à une autre en quelques secondes. La console est d'ailleurs très réactive sur ce point. En bas à gauche, le bouton G jaune permet d'afficher les informations du jeu. Par exemple, lorsque l'on joue à un titre du Xbox Game Pass, il permet d'afficher les amis en ligne, les invitations, la liste des trophées, etc. Enfin, il suffit de presser les deux boutons Start et Select en haut pour prendre une capture d'écran. Notons qu'un didacticiel s'affiche la première fois que l'on allume la console afin d'expliquer les boutons de base. Pas de réglages compliqués, tout est donné clé en main afin de s'adresser à un public le plus large possible, avec un fonctionnement "clé en main". 

Sur le dessus, la G Cloud accueille un bouton pour régler le volume, un pour allumer et éteindre la console et un emplacement pour la carte micro SD. Sur le dessous, deux rainures font office de haut-parleurs stéréo, avec un son plutôt qualitatif et puissant. Un port USB-C à la norme USB 3.1 permet à la fois la recharge et le transfert de données, tandis qu'une prise jack 3,5 mm fera le bonheur des adeptes des écouteurs et des casques filaires. Pour les autres, la console prend en charge le Bluetooth 5.1 afin de connecter les casques et écouteurs sans fil.

Logitech G Cloud : une fiche technique modeste mais cohérente

CPU (Processeur central)

Snapdragon 720G (SD720G) à 8 cœurs jusqu'à 2,3 GHz

Système d'exploitation)

Android 11

Écran

7 pouces (17,78 cm), définition FHD (1920 x 1080), ratio 16:9,  IPS LCD, taux de rafraîchissement 60 Hz, luminosité 450 nits

RAM (Mémoire vive)

4 Go 

Stockage (SSD)

64 Go, extensible par micro SD

Connectique

1 entrée-sortie audio en mini-jack 3,5 mm

1 port USB-C 

1 port microSD 

Au cœur de la G Cloud, on trouve une puce Snapdragon 720G. Un modèle Qualcomm d'entrée de gamme relativement ancien (il date de 2019), qui fait pale figure par rapport aux circuits de dernière génération beaucoup plus puissants que l'on trouve sur les smartphones premium et sur les consoles comme la ROG Ally Asus. Et si, en pratique, il est surtout utilisé pour les opérations de décodage de flux vidéo, puisque les images sont calculées par les serveurs distants pour le cloud gaming, il doit aussi être capable de faire tourner les jeux Android qui fonctionnent localement, comme sur un smartphone ou une tablette.

La G Cloud partage d'ailleurs de nombreuses caractéristiques avec les mobiles. Ainsi, elle dispose de 4 Go de mémoire vive (RAM) non extensible et de 64 Go de stockage, extensible par une carte micro SD. Son écran LCD de type IPS, d'une diagonale de 7 pouces, se contente de la Full HD (1920 × 1080 pixels) ce qui est bien adapté au jeu vidéo, tout comme son ratio 16/9 – les jeux s'affichant tous en plein écran, quel que soit le service utilisé. Si sa luminosité maximale de 450 nits suffit pour jouer en intérieur, son taux de rafraîchissement se limite à 60 Hz : c'est moins que certains smartphones actuels qui atteignent 90 voire 120 Hz, et insuffisant pour les amateurs de jeux d'action qui aiment les écrans capables d'afficher plus de 100 FPS (images par seconde) pour une meilleure fluidité. Dommage pour les abonnés à la formule RTX 3080 de GeForce Now, qui ont normalement droit à 120 Hz. En revanche, comme sur les smartphone et les tablettes, l'écran est tactile, ce qui facilite l'utilisation dans certains cas en apportant une autre dimension ludique. Bref, l'écran de la G Cloud n'a rien d'exceptionnel – on aurait vraiment apprécié un modèle Oled –, mais il fait son travail et on apprécie ses très larges angles de vision et son rendu des couleurs. 

Logitech G Cloud : une surcouche logicielle efficace et intuitive

La G Cloud a la particularité de tourner sous Android 11. Une décision quelque peu incompréhensible, étant donné que Google a déjà sorti Android 13 et s'apprête à déployer la version 14. Devant notre volonté de savoir s'il compte faire des mises à jour afin de faire passer l'OS sous une version plus récente, Logitech ne nous a fourni qu'une réponse évasive. Idem en ce qui concerne la durée du suivi logiciel de la console. Il s'agit donc là d'une inconnue pour le moins importante. D'autant que lors de nos tests, nous avons rencontré quelques bugs curieux, entraînant l'arrêt immédiatement d'applications.. Souhaitons que Logitech assure un suivi logiciel digne de ce nom pour corriger et améliorer sa G Cloud.

En revanche, la G Cloud bénéficie d'une surcouche logicielle claire, simplifiée et très convaincante. On peut utiliser la console en deux modes : un mode Tablette – l'interface classique d'Android – et un mode Portatif, chargé de rendre les choses plus intuitives et, surtout, de coller davantage à ce qu'on attend d'une console portable. Il est cependant dommage que l'on ne puisse pas passer facilement d'un mode à l'autre. Pour cela, il faut aller fouiller dans les paramètres et savoir où chercher, alors qu'il aurait été beaucoup plus simple de le faire par le biais de la touche G par exemple. Avec le mode Portatif, on accède à différents jeux et applications Android au sein d'un carrousel sur l'écran d'accueil. Logitech a supprimé tout multitâches afin de maximiser les performances et l'autonomie de la console, ce qui est assez judicieux. Ainsi, au lancement d'une application, la précédente est automatiquement fermée. C'est plutôt pratique ! En haut à gauche se trouvent des onglets qui semblent permettre d'accéder au profil de l'utilisateur, à la messagerie (les notifications Google), aux photos/captures d'écran, aux paramètres généraux et au menu d'alimentation. Enfin, en haut à droite, se trouvent l'heure, les connexions Bluetooth et Wi-Fi et le niveau de batterie. 

Avec cette surcouche, Logitech mise sur l'accessibilité. Ainsi, il est possible de régler la taille de la police, la taille d'affichage et la taille du curseur, de supprimer les animations, d'activer le grossissement – pour zoomer et dézoomer avec les gâchettes –, d'activer le thème sombre, mais aussi de corriger les couleurs – avec plusieurs modes de correction : Deutéranomalie, Protanomalie, Tritanomalie – et de les inverser. Bref, tout est fait pour que le plus de monde possible puisse profiter de la console dans les meilleures conditions. 

Logitech G Cloud : le cloud gaming avant tout

La G Cloud ne rencontre aucun problème en ce qui concerne le cloud gaming, puisque la fluidité et les performances graphiques dépendent avant tout de la connexion Internet. De ce fait, il est tout à fait possible de jouer à des titres AAA comme Assassin's Creed, A Plague Tales, Forza Horizon, etc. Nous avons toutefois été occasionnellement gênés par une sorte de flou au niveau de l'image pour les titres du Xbox Game Pass, mais pas pour ceux de GeForce Now ou les jeux Android. Avec GeForce Now, le résultat est plus qualitatif en matière d'image, mais son utilisation est moins intuitive qu'avec le Xbox Game Pass Ultimate. Et, surtout, il faut acheter ses jeux en espérant qu'ils seront compatibles avec le service, contrairement à l'abonnement de la firme de Redmond, qui inclut un catalogue de centaines de jeux. Toutefois, le problème semble être réglé à l'heure où nous écrivons ces lignes, et les jeux du Xbox Game Pass sont beaucoup plus agréables à l’œil.

Bramble : The Mountain King, via le Xbox Game Pass © CCM

Concernant les jeux Android – disponibles dans le Play Store –, la console fait tourner sans trop de problèmes la plupart d'entre eux. Toutefois, le processeur montre rapidement ses limites pour les jeux exigeants, comme Diablo Immortal et Genshin Impact, qui ne peuvent pas tourner avec les graphismes au maximum. Par exemple, sur Diablo, nous sommes limités à 30 FPS – alors que le jeu peut monter jusqu'à 60 FPS –, une définition moyenne, des effets visuels de niveau intermédiaire, un brouillard faible et pas de post-traitement ni d'anticrénelage. On peut bien pousser un petit peu plus, mais le jeu souffre alors de ralentissements qui entachent la jouabilité, ne rendant pas la partie agréable du tout. Ce n'est pas dérangeant en soi, nous avons tout de même passé un très bon moment, mais c'est dommage. En réalité, la prise en charge des jeux Android est plus à voir comme un bonus, l'OS ayant été choisi par Logitech par défaut. Le système d'exploitation a pour avantage d'être open source et gratuit – de même qu'une grande partie des applis que l'on retrouve dans le Play Store. Mais alors, n'aurait-il pas mieux valu assumer complètement la carte du cloud gaming et intégrer à la console un processeur moins performant, mais surtout moins onéreux ? Quant aux 64 Go de stockage, ils sont très vite atteints. Par exemple, impossible d'installer à la fois Diablo Immortal et Genshin Impact sur l'appareil. Heureusement, il est possible de contourner le problème avec une carte micro SD. 

La configuration maximal sur Diablo Immortal © CCM

Nous avons été un peu déçus par l'abonnement Netflix, qui offre des jeux originaux et de petites pépites indépendantes – initialement sorties sur PC et consoles – sur Android sans frais supplémentaires. Nous avions pourtant hâte d'y jouer sur un écran de 7 pouces ! Or, les jeux du catalogue fonctionnent uniquement avec des commandes tactiles, et le géant du streaming ne prend pas en charge la manette, ou alors partiellement. C'est plutôt gênant, car le format console de la G Cloud empêche de la tenir confortablement comme une tablette. Logitech expérimente toutefois une fonction "Configuration des touches", que l'on peut trouver en bêta dans les paramètres, qui permet de convertir les activités des boutons physiques de la console en opérations sur l'écran tactile en jeu, afin d'utiliser la manette pour jouer à des jeux qui ne prennent en charge que l'écran tactile. Voilà qui devrait régler le problème !

Sherlock Holmes : The Devil's Daughter, via le GeForce Now © CCM

Logitech G Cloud : une console vraiment portable

L'un des gros avantages de la G Cloud par rapport à ses concurrents réside incontestablement dans sa batterie. Là où les autres tiennent difficilement plus de quelques heures, la console portable de Logitech est équipée d'une batterie de 6 000 mAh et promet jusqu'à 12 heures de jeu, selon que l'on joue en cloud gaming ou en local – ce dernier mode étant plus gourmand. Elle se recharge également assez vite, il faut un peu plus de deux heures pour atteindre les 100 %. C'est un vrai plus ! On peut s'installer où l'on veut, sans avoir besoin de s'inquiéter de savoir si elle est rechargée ; il suffit de l'attraper et de l'allumer. C'est particulièrement sympathique quand on l'emporte au travail plusieurs jours de suite, par exemple, pour des pauses ludiques, et on peut facilement enchaîner de longues sessions de jeu. 

L'interface du GeForce Now © CCM

Petite déception en revanche du côté de la connexion, puisque le cloud gaming est accessible uniquement en Wi-Fi – et en plus, il s'agit du vieux standard Wi-Fi 5, alors que le Wi-Fi 6, lancé en 2019, offre un meilleur débit tout en étant plus économe en énergie. Après, cela n'est pas gênant pour jouer, mais c'est dommage et quelque peu incompréhensible. On peut également regretter l'absence de connexion mobile en 4G ou la 5G, qui aurait permis de pousser plus loin le concept de l'ultra-portable en permettant de jouer en cloud gaming partout où on le souhaite. Il faudra trouver une borne Wi-Fi dans les lieux publics ou se rabattre sur les jeux Android, qui tournent en local. Bien sûr, il est tout à fait possible de partager la connexion Internet d'un smartphone pour contourner le problème. Mais compte tenu des fluctuations de débit, il n'est pas conseillé de se lancer dans un shoot'en up bien nerveux ou un jeu multijoueur. pas de souci en revanche pour des jeux un peu plus calmes. Nous avons pu jouer à Mirror's Edge Catalyst sur l'autoroute sans problème, au prix de quelques petites saccades. Nous avons également pris du plaisir à jouer à Disney Dreamlight Valley en attendant le bus – chacun son petit plaisir coupable –, et pourtant notre smartphone ne bénéficiait que d'une connexion 4G.

Assassin's Creed Origins, via le Xbox Game Pass © CCM

Logitech G Cloud : de vrais avantages au quotidien

Au niveau des jeux, la console propose tout ce qu'il faut, grâce à Play Store, au GeForce Now et, surtout, au Xbox Game Pass. L'abonnement de Microsoft permet de jouer à plus de 300 jeux en cloud, et la console en tire parfaitement parti. Le catalogue est varié, et propose des jeux qui plairont à tous les types de joueurs. Il est également possible de prendre un abonnement Shadow, afin de bénéficier d'un véritable PC en cloud, mais pas sûr que la G Cloud soit la meilleure machine pour cela. Avec un tel catalogue de jeu, la G Cloud peut constituer une bonne console d'appoint pour jouer à des titres auxquels on n'a pas accès avec ses autres appareils – si vous possédez une PS5, mais pas de Xbox par exemple –, mais aussi pour pouvoir continuer sa partie ailleurs que devant sa télévision. Notons que, comme la machine tourne sous Android, il est tout à fait possible de surfer sur Internet ou de regarder des vidéos sur YouTube et Netflix, comme avec une vraie tablette.

Bramble : The Mountain King, via le Xbox Game Pass © CCM

La G Cloud a parfaitement trouvé sa place dans notre vie quotidienne et, pour être honnête, nous aurions du mal à nous en passer maintenant que nous y avons goûté. Il suffit de la sortir, d'appuyer sur le bouton d'allumage, de lancer son service de cloud gaming, son jeu, court temps de chargement, et c'est parti ! Cerise sur le gâteau, la sauvegarde est automatique et enregistrée sur le cloud, donc on reprend sa partie là où on l'a laissée. L'immersion qu'offre l'écran de 7 pouces, le confort des manettes et le fait de ne pas avoir besoin de se soucier de la batterie sont de vrais atouts. Nous nous sommes même retrouvés à jouer à des jeux vers lesquels nous ne serions pas forcément allés avec notre Xbox. Il y a ce côté très rapide, qui nous pousse à tester des titres plus facilement, à nous diriger vers des jeux plus posés, moins nerveux, juste pour décompresser dans notre lit. Mais cela ne nous a pas empêchés de jouer à des jeux nerveux en ligne, comme Star Wars : Battlefront II, sans aucun problème, à condition d'avoir une bonne connexion Internet. Reste la question du prix. Est-ce que la G Cloud vaut ses 359 € ? Ou aurait-elle mérité une puce moins puissante et… moins onéreuse ? 

Logitech G Cloud : faut-il craquer pour la console portable ?

La console de Logitech a plus d'un argument pour séduire, entre son design léger, sa prise en main confortable, son interface intuitive et accessible, son large catalogue de jeux et son autonomie de titan. Aussi, malgré le fait qu'elle dépende en partie du Wi-Fi, la G Cloud est une des rares consoles du marché qui soit véritablement portable. Elle a été pensée en temps que telle, et non comme un mini-ordinateur gaming. La seule qui pourrait vraiment lui tenir tête – outre la Nintendo Switch, qui est un cas un peu à part – est la Razer Edge. Or, celle-ci ressemble davantage, à première vue, à un smartphone haut de gamme avec des manettes. Autre argument : elle est la moins chère du marché – et de loin –, même si sa fiche technique modeste pourrait en freiner certains. 

Alors certes, la G Cloud n'est pas parfaite. Il reste des bugs à corriger, l'écran ne fait pas des folies, le choix de certaines technologies est incompréhensible, et la puissance du processeur peut décevoir. Mais il reste que, au quotidien, la G Cloud trouve réellement sa place et devrait réussir à viser un public plus large que des consoles comme la ROG Ally – qui, par son positionnement tarifaire et la complexité de son paramétrage, est un produit destiné à un public averti. Pour réussir, il faudra que Logitech corrige ces défauts – quitte à choisir une puce plus moderne pour réussir à garder un tarif attractif – et que le cloud gaming se popularise. En tout cas, nous avons adoré partager ces quelques semaines à ses côtés !