Amazon Prime Video avec pub : bientôt un abonnement moins cher ?

Amazon s'apprête à suivre les traces de Netflix et Disney+ ! Le géant du e-commerce travaillerait sur une offre avec publicité pour Prime Video. Un moyen de conquérir un nouveau public et d'augmenter sa rentabilité.
Ces derniers mois, les prix des abonnements aux plateformes de streaming ont tous augmenté, sans compter que l'apparition de nouvelles plateformes vient éclater un peu plus l'offre. Autant dire que cela n'arrange pas les affaires des utilisateurs en cette période d'inflation généralisée ! Pour attirer de nouveaux abonnés malgré ces conditions défavorables, Netflix a lancé son abonnement Essentiel – qui connait d'ailleurs de belles améliorations – avec pub au prix plus abordable de 5,99 € par mois. De son côté, Disney+ a décidé d'augmenter ses tarifs aux États-Unis tout en proposant une nouvelle formule avec de la publicité afin de combler le déficit de son service de streaming (voir notre article). C'est donc sans grande surprise que nous apprenons, par le biais de The Wall Street Journal, que leur concurrent Amazon réfléchirait depuis plusieurs semaines à lancer lui aussi une version de son service de streaming Prime Video avec publicité, afin de s'aligner sur eux et d'être plus rentable.
Pour rappel, l'abonnement à Amazon Prime – qui donne donc accès à Prime Video – coûte 6,99 € ou 69,90 € – sans compter Prime Student, qui est à 3,49 € par mois et 34,95 € par an. Il est possible de se rajouter des "options" moyennant finance, comme le Pass Warner – qui donne notamment accès au catalogue HBO – pour un surplus de 9,99 € par mois. Il donne également accès à des livraisons gratuites et prioritaires sur la plateforme de e-commerce, à Prime Music, à Prime Reading et à Prime Gaming. Des tarifs plus bas que ses concurrents pour une offre bien plus complète donc.
Prime Video avec pub : Amazon réfléchit à plusieurs solutions
Selon plusieurs sources, Amazon réfléchirait actuellement à plusieurs moyens d'incorporer de la publicité dans son service de streaming. La première option serait de créer une formule avec pub donnant uniquement accès à Prime Video à un tarif plus raisonnable. Ce serait un moyen de conquérir un nouveau public, avec un abonnement plus "abordable", de récolter des sous auprès des annonceurs, mais aussi de fournir une porte d'entrée pour attirer les clients vers la formule Prime, qui déclenche mine de rien chez les abonnés un "réflexe" d'achat sur la plateforme de e-commerce – quitte à consommer inutilement.
Autre piste explorée : l'intégration de publicité à l'abonnement actuel et la création d'un abonnement plus onéreux, qui en serait dépourvu. Un peu comme ce que fait Disney++ aux États-Unis – et sûrement bientôt en France. Amazon aurait également des échanges avec Warner Bros., Discovery et Paramount pour que cette formule soit intégrée aux chaines de Prime Video Channels – qui permet de s'abonner à certaines chaines moyennant un supplément et à des services de streaming comme Max et Paramount+ en passant directement par l'application.
La création d'un volet publicitaire aiderait Amazon à couvrir les coûts de création de ses productions originales. En février, le directeur financier Brian Olsavsky avait révélé qu'Amazon avait dépensé environ 7 milliards de dollars en 2022 pour les programmes originaux d'Amazon, les programmes sportifs en direct et le contenu vidéo sous licence de tiers. Rien que l'obtention des droits de création de la série Le Seigneur des anneaux a coûté 250 millions de dollars – pour au final recevoir un accueil assez mitigé. Mais le géant du e-commerce n'est pas un novice en matière de publicité. Il propose déjà Freeve, un service de streaming gratuit financé par la publicité – mais il n'est pas disponible en France –, et diffuse des annonces à la mi-temps dans le Pass Ligue 11. Sans compter que certaines émissions n'y vont pas de main morte sur les placements de produits ! D'après The Wall Street Journal, les recettes publicitaires de la société se sont élevées à 9,5 milliards de dollars au premier trimestre, soit une hausse de 21 % par rapport à l'année précédente.