HMD mise sur des smartphones abordables et faciles à réparer

HMD mise sur des smartphones abordables et faciles à réparer

Le constructeur finlandais HMD, qui fabrique les smartphones Nokia, lance des modèles sous son propre nom. Avec deux atouts majeurs : des prix très bas et une grande facilité de réparation, pour les faire durer plus longtemps.

La marque Human Mobile Devices, ou plus communément HMD, ne vous dit probablement rien. En revanche, si l'on vous dit Nokia, là, vous voyez plus précisément de quoi il s'agit. HMD n'est autre que le constructeur qui fabrique et commercialise sous licence les smartphones Nokia depuis 2016 soit peu après que Microsoft a jeté l'éponge avec les Windows Phone Nokia. D'ailleurs, HMD, entreprise finlandaise, compte parmi ses fondateurs d'anciens cadres de Nokia. Elle dispose à son catalogue des smartphones bien évidemment mais aussi des tablettes et des feature phone. Ces appareils sont les versions revisitées et modernisées des légendaires Nokia 3310, 8210 et autre 5310 qui ont fait le succès de la marque Nokia avant l'ère des smartphones. Mais ça ne suffit plus à HMD qui vient de décider de lancer ses propres modèles sous son nom. Mais que les nostalgiques se rassurent : le Finlandais n'abandonne pas pour autant la marque Nokia qui va perdurer aux côtés des mobiles estampillés HMD.

HMD : des smartphones très abordables

Alors, que peut bien avoir à faire valoir encore une nouvelle marque de smartphones dans un marché déjà très encombré, voire saturé ? Pas question ici de jouer sur le buzz façon m'as-tu-vu comme Nothing et ses smartphones qui clignotent. L'approche de HMD est, sans surprise, très proche de ce que propose Nokia depuis des années mais aussi du concept instauré par le Hollandais Fairphone. L'entreprise mise sur la réparabilité avec l'ambition de vous voir conserver votre mobile plus longtemps en le réparant, si besoin, vous-même. Elle propose ainsi trois nouveaux smartphones mais deux seulement seront commercialisés dans l'hexagone : Le Pulse et le Pulse Pro.

Le Pulse Pro est proposé en vert, violet et bleu. Le pulse Plus (orange) ne sera pas dispnible en France. © CCM

Première bonne nouvelle, les prix. Le premier sera commercialisé à 130 euros et le second à 160 euros. On est loin des 700 euros demandés pour les Fairphone 5. Mais il est vrai aussi que les smartphones de HMD présentent une fiche technique plus légère. Au programme donc, des smartphones d'entrée de gamme dotés d'un écran IPS LCD de 6,56 pouces avec une définition de 1480 x 720 pixels pour une résolution de 251 ppp et rafraîchi à 90 Hz. Sous le capot, un processeur Unisoc T606, équivalent d'un Snapdragon 460 sorti en 2017, est à l'animation. Ce SoC gravé en 12 nm avec 8 cœurs à bord (1,6 GHz) épaulé d'un GPU Mali G57 MP1 est également à la manœuvre dans les Nokia G22 et n'autorise que la connexion 4G. Le modèle Pulse (tout court) s'appuie sur 4 Go de RAM et 64 Go d'espace de stockage (extensible par carte microSD). Au dos, il compose avec un module photo de 13 Mpx (f/1,8) et un capteur de profondeur. En façade, la caméra selfie bénéficie d'un capteur de 8 Mpx (f/2.0). Le modèle Pulse Pro dispose quant à lui de 8 Go de RAM et 128 Go d'espace de stockage là aussi extensible. Pour la photo, c'est mieux avec un module dorsal de 50 Mpx (f/1,8) et une caméra selfie de 50 Mpx (f/2,) également. Les deux smartphones sont livrés avec Android 14 sans surcouche logicielle.

HMD : des smartphones faciles à réparer

Qu'est-ce qui différencie alors ces smartphones d'entrée de gamme de la myriade d'autres modèles — la plupart du temps chinois — que l'on trouve partout ailleurs ? Le soin apporté à leur conception pour permettre une réparation aisée. Nous en avons fait l'expérience lors de la présentation de HMD à Paris. Il suffit de retirer le tiroir de carte SIM pus de glisser un médiator sur le pourtour de la tranche pour déclipser le dos de l'appareil. Tout un chacun peut dès lors accéder aux entrailles du mobile. HMD permet ainsi de remplacer la batterie, l'écran et le port de connexion USB-C soit les trois éléments qui rencontrent le plus fréquemment de pannes sur un smartphone. Et nul besoin d'être un grand bricoleur pour y parvenir. Ouvrir le smartphone, retirer 9 vis cruciformes, remplacer la batterie et refermer le tout ne nous a pris que 5 minutes montre-en-main. Facile.

L'accès aux entrailles du smartphone est facile et rapide © CCM

Quant aux pièces détachées, HMD s'appuie sur l'expertise du site américain iFixit. C'est lui qui sera chargé de fournir les pièces à travers les site de HMD mais aussi les tutoriels pour suivre les différentes étapes des manipulations, également réalisés en français. Un passage obligatoire pour maintenir la garantie de l'appareil. Il sera possible d'acheter des kits complets comprenant la pièce à remplacer avec les outils nécessaires. Côté tarifs, ça reste raisonnable. Une batterie de remplacement est proposée pour environ 25 euros, un écran pour environ 50 euros et le port de connexion USB pour environ 20 euros. La pratique est déjà en application pour les appareils Nokia.

Petite ombre au tableau toutefois. Alors que HMD prône la durabilité de ses appareils, la marque ne propose que deux ans de mises à jour d'Android et cinq ans de patchs de sécurité. La raison tient sûrement du choix du SoC Unisoc T606 qui devrait être un peu plus à la peine pour faire tourner les versions du système au-delà d'Android 16. Le HMD Pulse est disponible dès ce mercredi 24 avril. Le modèle Pulse Pro devrait arriver un peu plus tard, sans autre précision.