Test Lenovo Yoga 9i 2-en-1 : un ultraportable tactile polyvalent et séduisant

Test Lenovo Yoga 9i 2-en-1 : un ultraportable tactile polyvalent et séduisant

Avec son superbe écran Oled tactile en très haute définition, un processeur Intel de dernière génération et des dimensions contenues, le Yoga 9i 2-en-1 Gen 9 est un ultraportable convertible sérieux et attrayant, malgré une autonomie un peu juste et un mode tablette qui cherche sa raison d'être sur Windows 11.

Lenovo continue de mettre à jour sa famille d'ordinateurs portables haut-de-gamme Yoga, avec les nouveaux processeurs Intel Core Ultra inaugurés en début d'année. Modèle un peu particulier au sein de la gamme, le Yoga 9i 2-en-1 est un ultraportable convertible en tablette qui vise avant tout les créateurs et les travailleurs nomade, en mettant l'accent sur la légèreté, la transportabilité et le confort d'utilisation. Son principal argument de vente est son écran tactile Oled très haute définition, qui peut être ouvert à 180 degréS pour transformer l'ordinateur en tablette ou en chevalet et ainsi faciliter les activités de dessin à l'aide du stylet Lenovo Slim fournit avec l'ordinateur.

Le reste de la configuration se montre également séduisant, avec un processeur Intel Core Ultra 7 155H, qui promet à la fois des performances graphiques revues à la hausse grâce au nouvel iGPU Arc Graphics et une efficacité énergétique accrue pour une meilleur autonomie, le tout couplé à de la mémoire vive basse consommation annoncée à plus de 7000 MT/s et à un SSD jusqu'à 1 To. Une belle fiche technique qui, associée à la qualité et aux finitions de la gamme Yoga, à de quoi faire envie pour les étudiants, les travailleurs nomades et les créatifs en recherche de puissance et de polyvalence. Après quelques semaines passées en sa compagnie, voyons si ce Yoga 9i 2-en-1 tient toutes ses promesses.

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : l'avis de CCM
  • Léger et compacte
     
  • Construction robuste
     
  • Écran Oled magnifique et tactile
  • Haut-parleurs puissants avec des graves
  • Clavier parfait et pavé tactile confortable
  • Performant dans les tâches créatives
  • Refroidissement plutôt discret
     
  • Stylet Lenovo Slim efficace et précis

     
  • Autonomie acceptable mais décevante
     
  • Écran brillant très sensible aux reflets
     
  • Mode tablette peu utile avec Windows 11
     
  • RAM supplémentaire facturée au prix fort
     

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : fiche technique

Modèle Lenovo Yoga 9i 2-in-1 Gen 9 14IMH9 Lenovo Yoga 9i 2-in-1 Gen 9 14IMH9
Taille écran 14 pouces 14 pouces
Technologie écran Oled + Tactile Oled + Tactile
Définition écran 3840 x 2400 pixels 2880 x 1800 pixels
Fréquence écran 60 Hz 120 Hz
Processeur Intel Core Ultra 7 155H Intel Core Ultra 7 155H
Unité graphique intégrée Intel Arc Graphics Intel Arc Graphics
Carte graphique dédiée Aucune Aucune
Mémoire vive 32 Go LPDDR5 7467 MT/s (soudée) 16 Go LPDDR5 7467 MT/s (soudée)
Stockage SSD 1 To (M.2 2242) SSD 512 Go (M.2 2242)
Connectique 2x Thunderbolt 4, 1x USB-C 3.2 Gen1, 1x USB-A 3.2 Gen 1, 1x Jack 3,5 mm micro/casque 2x Thunderbolt 4, 1x USB-C 3.2 Gen1, 1x USB-A 3.2 Gen 1, 1x Jack 3,5 mm micro/casque
Wifi / Bluetooth 6E 2x2AX / 5.3 6E 2x2AX / 5.3
Batterie 75 Wh 75 Wh
Système Windows 11 Home Windows 11 Home
Accessoires fournis

Stylet Lenovo Slim
Chargeur 65 W USB-C

Stylet Lenovo Slim
Chargeur 65 W USB-C
Dimensions 31,6 x 22 x 1,59 cm 31,6 x 22 x 1,59 cm
Poids 1,32 kg 1,32 kg
Prix public 2 149,01 €

1 799,99 €

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : un ultraportable léger, robuste et élégant

Avec sa gamme d'ordinateurs Yoga, Lenovo nous a habitué à des standards de construction et de design élevés, et ce modèle ne fait pas exception à la règle. Le PC est résolument sobre, élégant et respire la qualité de fabrication. Le châssis métallique reprend les formes caractéristiques de la famille Yoga, avec un profil asymétrique : l'écran profite de bords plats aux angles biseautés et la base d'un contour arrondi, dont le cerclage est malheureusement en plastique brillant, seule faute de goût dans une esthétique originale qui se démarque efficacement de la concurrence.

La charnière se montre robuste et on ne décèle qu'une très faible torsion de l'écran, lequel peut évidemment s'ouvrir sur un angle de 180 degrés pour transformer l'ordinateur en tablette tactile. En revanche, avec son poids réduit et la résistance de la charnière, l'écran ne peut pas être ouvert avec un seul doigt et comme le rebord qui contient la webcam est bizarrement plus court que sur d'autres modèles de la gamme, on a parfois du mal ouvrir rapidement l'ordinateur lorsqu'il est posé à plat. Il faut donc se montrer précautionneux pour éviter une chute accidentelle et malencontreuse.

En tout cas, le PC n'usurpe pas sa qualité d'ultraportable, avec des dimensions très contenues de 31 centimètres de long et 22 centimètres de large, qui lui permettent de se glisser sans aucun problème dans n'importe quel sac, même de petit volume. Avec une épaisseur totale (écran et base) de 1,59 centimètres, l'ordinateur se positionne en revanche un peu au-dessus de la bonne moyenne des ultraportables du marché, ce qui se ressent d'autant plus en mode tablette. Enfin, avec un poids qui oscille entre 1,3 et 1,5 Kg selon la configuration choisie, le Yoga 9i 2-en-1 est un véritable ultraportable digne de ce nom et peut être transporter confortablement tout au long de la journée.

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : une connectique suffisante

Sur ce point et comme tous ses concurrents, Lenovo a du faire des compromis afin de composer avec l'espace disponible dans le châssis d'un ultraportable. La connectique s'avère toutefois honnête pour ce type d'ordinateurs, avec 2 ports Thunderbolt 4, 1 port USB-C 3.2 gérant le DisplayPort et le Power Delivery, et un port USB-A, ce qui se montre amplement suffisant pour la plupart des usages nomades. On regrettera simplement l'absence d'un port HDMI dédié, qui oblige à utiliser l'un des ports Thunderbolt ou USB-C avec un câble approprié pour connecter un moniteur externe, et celle d'un lecteur de carte SD, qui pourra compliquer la vie des créatifs travaillant avec des appareils photos ou des caméras.

L'ordinateur dispose évidemment d'un port audio sous la forme d'une prise Jack 3,5 mm permettant de brancher des écouteurs, un casque ou un micro, et d'un bouton de mise sous tension situé sur la tranche droite du PC. Ce placement quelque peu inhabituel, qu'on retrouve désormais sur tous les modèles de la gamme Yoga, est plutôt judicieux car il permet de libérer un emplacement sur le clavier et évite les appuis involontaires lors des sessions d'écriture un peu rapide. Enfin, la connectivité sans-fil est assurée par la prise en charge du Bluetooth 5.3 et la présence d'un module WiFi 6E 2x2AX, du très classique est dans l'ère du temps, même si l'on regrette qu'un PC à ce prix fasse l'impasse sur le WiFi 7.

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : un clavier au top

En parlant du clavier, celui du Yoga 9i 2-en-1 est absolument remarquable et parmi ce qui se fait de mieux sur le marché, tout simplement. La course des touches est longue, le déclenchement des interrupteurs est net et le rebond assez puissant pour offrir une frappe à la fois nerveuse, confortable et réactive. L'écriture prolongée est un pur bonheur et l'espacement des touches est juste ce qu'il faut pour taper vite tout en limitant le fautes de frappes. Le clavier profite par ailleurs d'un rétroéclairage blanc sur trois niveaux avec une fonction d'ajustement automatique selon la luminosité ambiante. Seul bémol, le lecteur d'empreinte digitale se montre capricieux et oblige souvent à entrer son code PIN pour accéder à sa session Windows.

Même impression du côté du pavé tactile. Premier bon point, il est parfaitement centré par rapport au clavier, ce n'est pas toujours le cas sur les PC portables, même ceux dépourvu de pavé numérique comme dans le cas présent. La glisse est fluide, précise et réactive, et la reconnaissance des gestes de contrôle à plusieurs doigts est impeccable. Pavé mécanique oblige, il s'enfonce légèrement lors des clics mais on ne ressent pas de flexion excessive ou inquiétante à l'appui. Sans atteindre le confort offert par les pavés tactiles en verre à retour haptique, il se montre agréable et suffisamment efficace pour la plupart des tâches bureautiques et de navigation.

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : un écran Oled sublime

C'est l'un des points forts, et non des moindres, de ce Yoga 9i 2-en-1 : son écran. Comme indiqué en introduction et dans la fiche technique, ce PC propose deux déclinaisons d'écran, qui se distinguent par leur définition et leur taux de rafraichissement. Avant de parler des différences entre les deux versions, voyons ce qui est identique. Dans les deux cas, nous sommes en présente d'une dalle tactile Oled de 14 pouces au format 16:10, avec une luminosité maximale annoncée de 400 cd/m² en SDR, une prise en charge du HRD10 et une couverture à 100% de l'espace chromatique DCI-P3.

Conséquence, les contrastes sont exceptionnels, les noirs absolus et les couleurs éclatantes. La calibration colorimétrique d'usine est excellente et la balance des blancs est très juste. Pour les yeux les plus sensibles, il sera peut-être nécessaire de passer par l'outil de paramétrage d'Intel pour abaisser légèrement la saturation des couleurs tant elles sont vives. L'écran ne bénéficie malheureusement pas de traitement anti-reflets et, Oled oblige, se montre particulièrement réfléchissant, il faut donc éviter autant que possible les sources lumineuses dans le dos. La luminosité maximale s'avère quant à elle tout à fait satisfaisante en intérieur même avec un éclairage puissant mais se montrera un peu juste pour une utilisation en extérieur par une journée d'été ensoleillée.

Du côté des différences maintenant, le Yoga 9i 2-en-1 permet de choisir entre un écran 2,8K (2880 x 1800 pixels) à 120 Hz et un écran 4K (3840 x 2400 pixels) 60 Hz "seulement". C'est la deuxième déclinaison que nous avons eu entre les mains dans le cadre de ce test. Sur une diagonale de 14 pouces, une définition de 3840 x 2400 pixels offre donc une résolution hallucinante de 323 ppp (pixels par pouce), ce qui est bien au-delà du seuil à partir duquel l’œil humain distingue les pixels. L'affichage est donc parfait en toute circonstance et même les plus petits détails ne souffrent d'aucun effet de crénelage, ce qui est particulièrement agréable pour les textes notamment.

Cependant, une telle résolution ne nous semble pas nécessaire, d'autant plus qu'elle se paie au prix d'une fréquence de rafraîchissement limitée à 60 Hz et d'une consommation énergétique légèrement accrue. Avec une diagonale d'écran de 14 pouces, la version à 2880 x 1800 pixels affiche toujours une résolution de 243 ppp (ce qui est amplement suffisant pour profiter d'un affichage parfaitement lisse des petits éléments) et offre au passage une fréquence de rafraîchissement montant jusqu'à 120 Hz, avec une sensation de fluidité supplémentaire non négligeable.

À moins d'avoir un besoin impératif d'une définition 4K, la déclinaison 2,8K du Yoga 9i 2-en-1 semble donc une meilleure option à tous les points de vue, et permet d'économiser quelques dizaines d'euros sur la facture. Dans un cas comme dans l'autre, l'écran s'avère absolument sublime et offre une qualité d'affichage parmi ce qui se fait de mieux sur le marché actuellement, que ce soit pour les films, les jeux, l'édition graphique ou le montage vidéo.

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : des haut-parleurs excellents

C'est une autre qualité de ce Yoga 9i 2-en-1 et un constat que nous avions déjà fait sur un autre modèle de la même famille, le Yoga Pro 9i Gen 8 que nous testions dans cet article : la partie audio est particulièrement soignée et les haut-parleurs de très bonne facture. Le volume de sortie réserve beaucoup de puissance, et même si de la saturation peut apparaître à haut niveau, il n'est jamais nécessaire de le pousser aussi loin. Le rendu sonore est par ailleurs excellent, avec des mediums clairs, des voix parfaitement intelligibles et des timbres complexes bien restitués. Sans aller jusqu'à offrir le même coffre qu'on caisson de basse, les graves sont bien présents et audibles, permettant de profiter de n'importe quelle série, film ou jeu dans de très bonnes conditions.

La sortie casque n'est pas reste, avec un rendu sonore encore une fois équilibré et une largeur de scène suffisante pour bien identifier les différents sources audio, bien que la puissance de sortie soit un peu faible pour alimenter les casques à forte impédance. Comme sur le Yoga Pro 9i Gen 8, les haut-parleurs sont situés sur les bords en dessous du châssis, mais ce positionnement, qui pose souvent problème sur les PC portables, ne semble pas empêcher ici une bonne diffusion du son et laisse l'ordinateur déployer son plein potentiel en matière sonore. C'est une vraie réussite et l'on espère que cette qualité audio deviendra rapidement la norme sur tous les PC portables Windows.

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : un mode tablette peu convaincant

Comme son nom l'indique, la particularité de ce Yoga 9i 2-en-1 est d'être un ultraportable convertible en tablette, grâce à son écran tactile pouvant s'ouvrir sur un angle de 180 degrés. Ce format de PC n'est pas le plus populaire qui soit, et pour cause, Windows n'étant absolument pas adapté à une utilisation en mode tablette, contrairement à des systèmes spécifiquement conçu pour cet usage, comme Android ou iPadOS. Du côté des points positifs, l'écran tactile du Yoga 9i 2-en-1 se montre irréprochable, avec une excellente réactivité et une très bonne détection des appuis multi-points. L'ordinateur est par ailleurs livré avec le stylent Lenovo Slim, qui se montre précis et très agréable à utiliser dans les applications de dessin et de peinture numérique comme Krita.

Une illustration du talent de dessinateur de l'auteur de l'article © CCM

Cependant, en dehors des applications spécifiquement conçues pour une utilisation tactile, la magie s'arrête instantanément. Manipuler Windows 11 à l'aide d'un écran tactile est un calvaire de tous les instants et l'on image très difficilement remplacer sa tablette préférée par un PC convertible tournant sur l'OS de Microsoft. Difficile de blâmer Lenovo en la matière, car on sent bien que le constructeur a soigné tant son écran que son stylet, mais en l'état et tant que Microsoft ne se décidera pas à proposer un véritable mode tactile pour Windows, on a du mal à percevoir l'intérêt de ce type de PC 2-en-1. Certains utilisateurs spécifiques profiteront peut-être de cette disposition, comme les dessinateurs numériques ou les ingénieurs pour annoter des plans sur un chantier par exemple, mais pour tous les autres, ce Yoga 9i 2-en-1 brillera bien plus dans sa forme de PC portable classique.

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : des performances solides pour la bureautique et la création

Pour s'animer, le Yoga 9i 2-en-1 s'appuie donc sur un processeur Intel de dernière génération, soit un Core Ultra 7 155H qu'on croise sur de très nombreuses machines ces derniers mois. Pas de carte graphique dédiée ici et l'on doit uniquement compter sur le renfort du circuit graphique intégré Arc Graphics, dont Intel nous vente les mérites depuis sa sortie. Le tout est épaulé par 16 à 32 Go de mémoire vive selon la configuration retenue, en LPDDR5 annoncée à 7467 MT/s, et par un stockage SSD au format M.2 2242 configurable de 512 Go à 1 To, soit du très classique pour un ultraportable.

Sur les benchmarks habituels, ce Yoga 9i 2-en-1 donne les résultats attendus par une telle configuration, avec un score CPU de 24029 points sur PerformanceTest 11, et des scores mono et multicœurs de 2409 et 12646 points sur Geekbench 6. Pour contextualiser ces chiffres, ces résultats place le Core Ultra 7 155H peu ou proue au niveau d'un Apple M2 Pro ou d'un AMD Ryzen 7 7840U. Le circuit graphique intégré ne s'en tire pas trop mal non plus, avec un score 3D de 5463 points sur PerformanceTest 11 et de 34456 points sur Geekbench 6. À titre de comparaison, c'est deux fois moins que le score d'une carte graphique dédiée Nvidia RTX 4050 que nous avions mesuré sur le Acer Swift X 16, mais plus que l'iGPU AMD Radeon 780M de ce même modèle.

Comment se traduisent ces scores dans les usages réels ? En bureautique et en navigation sur Internet, aucun problème, l'ordinateur reste fluide et réactif en toute circonstance, même avec plus d'une dizaine d'onglets simultanément, un traitement de texte, un tableur et une application de streaming musicale. Le Yoga 9i 2-en-1 se défend aussi très bien dans les applications créatives : l'édition d'image en haute définition ne pose aucun problème et l'application de divers filtres et autres effets s'effectue presque instantanément ; en production sonore, le PC fait tourner sans ciller de nombreuses pistes contenant synthétiseurs à table d'ondes et divers effets gourmands comme des réverbs. Même sur les traitements graphiques un peu plus lourds, les résultats restent satisfaisants : avec l'application de mise à l'échelle Upscayl, il a par exemple fallu 1 minutes et 12 secondes pour quadrupler la définition d'une image de 1500x844 pixels.

En matière de jeux vidéo, pas de miracles évidemment avec un ultraportable dépourvu de carte graphique dédiée et, malgré ses bons résultats théoriques, l'iGPU du Core Ultra 7 155H rest en deçà des performances offertes par les Radeon 780M d'AMD. Néanmoins, il est tout à fait possible de profiter très confortablement de titres en 2D, voire de certains jeux 3D à conditions de rester raisonnables sur les paramètres graphiques. En l'absence de GPU dédié, il n'est évidemment pas question d'espérer jouer dans la définition native de l'écran, mais en abaissant celle-ci au Full HD, nous avons obtenu un joli 60 FPS constant sur des titres 2D comme Hadès II ou Hollow Knight avec leurs réglages graphiques au maximum, et très honnête 45 FPS de moyenne sur Sekiro, un titre 3D de 2019, avec les options graphiques au minimum et la définition encore abaissée à 800p.

Des performances en demi-teinte donc pour l'iGPU de ce Core Ultra 7 155H, pas encore à la hauteur de son principal concurrent chez AMD et pas au niveau des promesses faites par Intel lors de son lancement. Les Core Ultra étant des processeurs relativement récents, les choses pourront cependant s'améliorer à l'avenir avec la publication de nouveaux pilotes graphiques plus optimisés.

Du côté du stockage enfin, les performances du SSD sont là encore légèrement décevantes, et en tout état de cause pas vraiment à la hauteur d'un portable à ce prix, avec des débits de 6,1 et 3,2 Go/s en lecture et écriture séquentiels, qui s'effondrent assez fortement en lecture et écriture aléatoires. Ces résultats ne sont pas catastrophiques, loin de là, mais en dessous de ceux constatés pour des ordinateurs sur la même tranche tarifaire.

Test Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : Une autonomie décevante mais une ventilation discrète

Un autre aspect sur lequel Intel n'avait pas tari d'éloges lors de la présentation des Core Ultra, et sur lequel nous attendions beaucoup du Yoga 9i 2-en-1, était l'efficacité énergétique de ces nouveaux processeurs et les gains d'autonomie qui devaient en résulter pour les portables. Là encore, si l'endurance de ce PC s'avère honnête, elle est malheureusement en deçà de ce qu'on pouvait attendre pour un ultraportable de 14 pouces doté d'une batterie de 75 Wh. En utilisation "classique", avec un mélange de navigation sur le Web et de bureautique, l'ordinateur a tenu environ 10 heures avant de rendre l'âme, avec tous les paramètres d'efficacité énergétique de Windows activé et la luminosité réglée à 70 %. En mode Performances élevées et en utilisant des applications créatives (une station de travail audionumérique en l'occurrence), nous avons pu tenir 6 heures et 30 minutes, soit le même résultat qu'en lecture vidéo en continu.

Une autonomie convenable donc, et dans la moyenne des ultraportables du marché, qui permet de tenir une (grosse) journée de travail en activant les paramètres d'efficacité énergétique de Windows, mais loin des promesses d'Intel en la matière et encore à des années-lumières de ce que propose Apple avec ses MacBook sous processeur ARM. Pour ne rien arranger, le chargeur de 65W au format USB-C se montre assez peu véloce et il faut compter près de 2 heures et 15 minutes pour effectuer une recharge complète de 5 à 100 % de la batterie. Au moins, le chargeur a-t-il le mérite d'être relativement compacte et ne pèse que 245 grammes, ce qui n'alourdit pas trop les 1,3 Kg de l'ordinateur pour le transport. Encore une fois, rien de catastrophique ou de rédhibitoire en matière d'autonomie, mais pas d'éclat ni de rupture majeure avec les précédentes générations de processeurs.

Bon point en revanche du côté de la gestion thermique, un aspect qui pose souvent problèmes sur les ultraportables, qui peinent à assurer une ventilation à la fois efficace et discrète dans leur petit châssis. En utilisation normale, le Yoga 9i 2-en-1 se montre parfaitement silencieux la plupart du temps, les ventilateurs ne se déclenchant qu'à de rares occasions, lorsque des mises à jour ou des traitements s'effectuent en tâches de fonds. Dans les applications plus intensives, comme la création graphique ou les jeux, le système de refroidissement est audible mais reste à un niveau tout à fait acceptable, qui ne dérange ni l'utilisateur ni l'entourage, et le son produit est plutôt grave et sourd, ce qui est bien plus supportable qu'une ventilation stridente. La chaleur est évacuée par l'arrière, au niveau de la charnière de l'écran, et la montée en température reste bien contenue et ne devient jamais désagréable au niveau du clavier.

Lenovo Yoga 9i 2-in-1 : un ultraportable convaincant et polyvalent

Lenovo livre ici un rafraîchissement convaincant d'un modèle de sa gamme phare avec ce Yoga 9i 2-en-1. La construction est toujours irréprochable, avec un ordinateur robuste qui respire la solidité, et une esthétique soignée et sobre qui ne fait pas tâche sur un bureau. Ses dimensions et son poids contenu en font un véritable ultraportable qu'on glisse dans son sac et qu'on oublie aussitôt, même sur de longs trajets. L'écran Oled est sublime et très confortable pour les types d'usages, bien que la version en 4K ne soit pas nécessaire sur une dalle de 14 pouces et que la déclinaison 2,8K en 120 Hz offre un bien meilleur compromis. Les haut-parleurs sont, une fois de plus, excellents et puissants, la clavier juste parfait pour l'écriture et le pavé tactile tout à fait convaincant.

Les performances globales offertes par le processeur Intel Core Ultra 7 155H sont très satisfaisantes pour la bureautique, la navigation Web et le plupart des travaux créatifs, avec toutefois un recul sur les travaux graphiques lourds par rapport à un PC doté d'une carte graphique dédié, et il est même capable de faire tourner confortablement les jeux 2D et correctement les jeux 3D légers, avec des concessions sur la qualité graphique. Tout juste regrettera-t-on un SSD à la vitesse un peu en-deçà des standards attendus dans cette gamme de prix, même si ses performances n'impactent pas sensiblement le fonctionnement dans la grande majorité des usages.

Du côté des bémols, on déplorera une autonomie encore trop légère, en dépit des promesses de la nouvelle génération Core Ultra d'Intel, même si une bonne gestion des paramètres d'efficacité énergétique permet de travailler sereinement sur batterie toute une journée. L'absence d'un port HDMI, certes compensée par des ports Thunderbolt 4 et le port USB-C, ainsi que celle d'un lecteur de carte SD sont également regrettable, pour un ultraportable par ailleurs bien taillé pour la création, même si ces absences se compensent aisément par un hub. La principale réserve que nous avons avec ce PC est l'utilité du mode tablette qui, en dépit d'un superbe écran tactile et d'un stylet Lenovo Slim convaincant, reste anecdotique tant Windows 11 n'est ni adapté ni optimisé pour cet usage.

Du reste, le Yoga 9i 2-en-1 est un ultraportable sérieux, performant et particulièrement agréable à l’œil au quotidien. Sa configuration de base, avec un écran 2,8K à 120 Hz, 16 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage s'affiche à un prix public de 1800 € et se montrera bien adapté pour les étudiants, les ingénieurs ou les créatifs nomades. On notera juste avec regret que, dans une démarche proche de celle d'Apple, Lenovo facture pas moins de 200 € supplémentaires l'option à 32 Go de RAM, ce qui nous semble clairement excessif, d'autant plus que la mémoire vive est soudée et non extensible par la suite.