Test Asus ROG Ally X : la nouvelle référence des PC-consoles portables
Un an après un premier essai, Asus revient sur le secteur des PC-consoles portables avec la ROG Ally X, une version améliorée du modèle initial qui vise à devenir la nouvelle championne de sa catégorie en corrigeant tous les défauts de sa grande sœur.
Asus a fait une entrée remarquée et appréciée sur le marché des PC-consoles portables avec l'Asus ROG Ally à l'été 2023 (voir notre test). Malgré ses grandes qualités, le premier modèle souffrait toutefois de quelques défauts de jeunesse, que le constructeur a décidé de corriger avec cette nouvelle version de sa machine. Autonomie largement renforcée, performances encore améliorées et construction plus raffinée, tous ces ajustements bienvenus portent-ils leurs fruits et font-ils de la ROG Ally X le PC-console portable ultime ?
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Asus ROG Ally X : une fiche technique remaniée en douceur
Pour la nouvelle itération de sa machine, Asus a conservé une base matérielle très similaire au précédent modèle, mais avec quelques ajustements bien sentis de la configuration, notamment une batterie à la capacité doublée, une mémoire vive étendue et plus rapide, ainsi qu'une connectique plus polyvalente.
Modèle | Asus ROG Ally X | Asus ROG Ally |
CPU (Processeur central) | APU AMD Ryzen Z1 Extreme Zen 4 ; 8 c/8 t ; 3,36 à 5,1 GHz |
APU AMD Ryzen Z1 Extreme Zen 4 ; 8 c/8 t ; 3,36 à 5,1 GHz |
GPU (Processeur graphique) | Radeon 780M 12 CU RDNA 3 ; 2,7 GHz |
Radeon 780M 12 CU RDNA 3 ; 2,7 GHz |
Système d'exploitation | Windows 11 Famille | Windows 11 Famille |
Écran | 7 pouces, 1920 x 1080 pixels, 120 Hz, LCD, tactile | 7 pouces, 1920 x 1080 pixels, 120 Hz, LCD, tactile |
Mémoire vive | 24 Go LPDDR5, 7500 MT/s | 16 Go LPDDR5, 6400 MT/s |
Stockage | SSD 1 To PCIe 4.0 NVMe M.2 SSD (2280) | SSD 512 Go PCIe 4.0 NVMe M.2 SSD (2230) |
Connectique |
1 port USB-C 3.2 Gen 2 (DisplayPort 1.4 et PowerDelivry 3.0) |
1 port USB-C 3.2 Gen 2 (DisplayPort 1.4) |
Réseau | Wi-Fi 6E (802.11ax) (Triple bande) 2*2 + Bluetooth 5.2 | Wi-Fi 6E (802.11ax) (Triple bande) 2*2 + Bluetooth 5.2 |
Batterie | 80 Wh | 40 Wh |
Dimensions | 28.0 x 11.1 x 3.69 cm (L x H x P) | 28,0 x 11,1 x 3,24 cm (L x H x P) |
Poids | 678 grammes | 608 grammes |
Prix | 899 euros | 699 euros |
Le processeur de la ROG Ally X est donc strictement identique à celui de sa grande sœur, à savoir le fameux AMD Ryzen Z1 Extreme, une puce doté d'un CPU à 8 cœurs physiques et 16 cœurs logiques sous architecture Zen 4 et d'un iGPU Radeom 780M comportant 12 unités de traitement sous architecture RDNA 3. Un composant dont les mérites en matière de jeu vidéo ne sont plus à démontrer et qu'Asus intègre ici d'une main de maître, comme nous le verrons plus loin.
La mémoire vive est quant à elle étendue de 16 à 24 Go et son taux de transfert passe de 6400 à 7500 MT/s, avec une quantité de 8 Go attribuée par défaut au circuit graphique, contre 4 Go sur le modèle précédent. Un changement qui n'a l'air de rien, mais qui fait une réelle différence dans les jeux gourmands en mémoire graphique. La connectique s'améliore également, avec l'abandon du port propriétaire ROG XG au profit d'un second port USB Type-C à la norme 4.0, compatible Thunderbolt 4 et gérant le DisplaytPort 1.4 ainsi que le PowerDelivry 3.0.
Enfin, le dernier changement notable concerne la batterie, dont la capacité double tout simplement en passant de 40 à 80 Wh. Une évolution remarquable, qui promet de gommer le principal défaut de la précédente version, à savoir sa faible autonomie. Cerise sur le gâteau, le constructeur est parvenu à intégrer cette batterie deux fois plus grosse dans un châssis aux dimensions strictement identiques, à savoir 28 cm de largeur sur 11 cm de hauteur. Seul le poids de la machine augmente légèrement, de 608 à 678 grammes, mais cette différence est franchement imperceptible une fois la console en mains.
L'augmentation de prix est en revanche bien sensible, avec une machine qui s'affiche à un prix de lancement de 899 euros, contre 799 euros pour la précédente version, qui se trouve d'ailleurs plutôt à 699 euros de nos jours. Face à la concurrence et à stockage équivalent, la ROG Ally X s'affiche donc au même prix que la Legion Go de Lenovo, mais à 220 euros de plus que le Steam Deck OLED de Valve, un PC-console portable certes moins puissant, mais qui possède d'autres atouts particulièrement séduisants (voir notre test complet). Voyons donc si les évolutions de la ROG Ally X justifient un tel prix.
Asus ROG Ally X : une console compacte, ergonomique et confortable
La ROG Ally première du nom arborait une robe entièrement blanche, là où ses rivales naviguaient toutes dans des tons plus sombres. Si ce choix lui permettait de se démarquer de la concurrence, ce coloris était en revanche particulièrement salissant, et le revêtement légèrement granuleux de la coque donnait à l'ensemble un aspect malheureusement un peu bas de gamme.
Avec la ROG Ally X, Asus revient à plus de sobriété et propose ici une console entièrement noire du plus bel effet. La coque est sobre et élégante, avec un revêtement désormais lisse plus agréable en mains et qui ne retient pas excessivement les traces de doigts. L'assemblage est exemplaire, la coque parfaitement rigide et le tout respire la solidité et la durabilité.
Comme évoqué plus haut, les dimensions de la console sont identiques à la précédente version, ce qui en fait un dispositif bien plus compacte que ses concurrentes directes que sont la Legion Go et le Steam Deck. Seule l'épaisseur maximale augmente un peu, du fait de poignées légèrement plus bombées, qui offrent par ailleurs une meilleure préhension. Et encore une fois, les 70 grammes supplémentaires sur la balance sont parfaitement négligeables et n'entraînent aucune fatigue excessives lors des longues sessions de jeu.
Du côté des commandes et de l'ergonomie générale, Asus reprend simplement la formule déjà presque parfaite de la ROG Ally originelle, tout en la peaufinant. On retrouve donc la disposition asymétrique des sticks analogiques façon manette de Xbox, une croix directionnelle dotée d'une base circulaire, quatre boutons ABXY en façade, deux interrupteurs et deux gâchettes sur la tranche supérieure, ainsi que deux boutons supplémentaires au dos de l'appareil, qu'on peut affecter à n'importe quelle commande.
Une disposition ultra classique et ultra efficace, que le constructeur n'avait aucune raison de changer mais à laquelle il a toutefois apporté des améliorations par petites touches. La hauteur et la résistance des sticks analogiques, tout comme la course des gâchettes, ont été revues afin d'être encore plus précise. La croix directionnelle profite à présent de huit vrais directions permettant d'entrer plus facilement des diagonales, et les boutons ABXY sont désormais plus proéminents et offrent un retour plus prononcé.
C'est donc un sans faute de la part d'Asus concernant la qualité de construction, d'assemblage et le confort en mains. Tout juste pourra-t-on formuler une remarque sur les deux boutons supplémentaires situés au dos de la console. Précédemment rectangulaire et allongés, ils sont maintenant carrés et beaucoup plus petits, ce qui offre l'avantage de limiter les appuis intempestifs, mais présente l'inconvénient de les rendre difficilement accessibles pour les petites mains.
Asus ROG Ally X : un écran et des hauts-parleurs toujours aussi sérieux
Comme pour le processeur, aucun changement du côté de l'écran. On retrouve donc un affichage de 7 pouces de diagonale, offrant une définition de 1920x1080p et un taux de rafraîchissement ajustable de 30 à 120 Hz. Des caractéristiques amplement suffisantes pour délivrer un rendu précis et ciselé, même des plus petits éléments et détails, ainsi qu'une grande fluidité dans les jeux, car la ROG Ally X est bien capable de tirer parti du taux de rafraîchissement élevé de son écran dans de nombreux titres.
En revanche, la console fait toujours l'impasse sur l'OLED et conserve un affichage LCD classique. Regrettable pour un appareil à ce prix, mais loin d'être catastrophique. La dalle délivre un rendu colorimétrique excellent, avec une balance des blancs et un température des couleurs par défaut plus juste que le modèle originale, un contraste et des noirs certes pas aussi prononcés qu'avec de l'OLED mais tout de même très honnêtes, et en tout état de cause un rendu visuel de qualité pour profiter pleinement des jeux et des vidéos.
La luminosité maximale, annoncée à 500 nits, est suffisante pour garder l'écran lisible dans une pièce même bien éclairée, mais montrera ses limites à l'extérieur en plein soleil. L'absence d'OLED a au moins l'avantage de limiter les reflets disgracieux et gênants, souvent associé à ce type de dalle. Signalons enfin que l'écran est bien évidemment tactile, ce qui s'avère être une nécessité absolue pour utiliser correctement Windows 11 sur ce type de machine, et se montre plutôt précis et réactif dans l'ensemble, bien qu'il attrape énormément les traces de doigts.
Même constat pour la partie sonore, déjà très réussie sur la première ROG Ally et toujours satisfaisante sur le nouveau modèle. Les hauts-parleurs, situés en façade, de part et d'autre de l'écran, offrent un volume de sortie amplement suffisant, une bonne séparation stéréophonique permettant de situer aisément les sources sonores dans l'espace, ainsi qu'une restitution audio tout à fait correcte, garantissent des voix intelligibles. On n'écoutera évidemment pas la retransmission d'un concert sur sa ROG Ally X, mais on profitera agréablement de tous les dialogues, musiques et effets sonores de ses jeux et films.
Asus ROG Ally X : une utilisation laborieuse mais une polyvalence totale
Un autre aspect sur lequel la ROG Ally X conserve strictement la même formule que le modèle précédent est l'interface logicielle, pour le meilleur et pour le pire. Nous sommes donc toujours face à un PC sous Windows 11 qui adopte une forme de console de jeu portable, et malgré tous les efforts du constructeur pour rendre son utilisation la plus agréable possible, le système d'exploitation d'exploitation de Microsoft demeure totalement inadapté à ce format.
La frustration commence d'ailleurs dès le premier démarrage de la machine. Entre la finalisation de l'installation de Windows, les mises à jour du système, puis celles des divers pilotes et du firmware de la console, il nous a fallu pas moins de deux heures et demi pour simplement accéder au bureau et commencer à installer nos différents jeux. Une première mise en route laborieuse donc, pas vraiment facilité par la navigation dans Windows à l'aide de l'écran tactile ou des sticks analogiques pour contrôler le curseur de la souris.
L'application maison d'Asus, Armoury Crate, est à nouveau présente, dans une version légèrement remaniée et un peu plus ergonomique. Elle fait office de hub central, qui se lance automatiquement à l'allumage de la console, quelques secondes après l'apparition du bureau de Windows. Elle permet de naviguer entre les différents magasins, jeux et paramètres à l'aide des commandes de la console, de façon bien plus intuitive qu'à travers Windows. Cependant, malgré un peaufinage et une amélioration sensible par rapport à la précédente ROG Ally, le résultat reste encore en deçà de ce que proposer Valve avec SteamOS.
Armoury Crate est toujours une simple application qui s'affiche en plein écran et non une véritable surcouche logicielle, qui permettrait de se passer entièrement de Windows. Lorsqu'on souhaite faire des achats ou explorer ses bibliothèques Steam ou Epic Games Store par exemple, les applications respectives de ces plateformes s'ouvrent en parallèle de celle d'Asus, et passer de l'une à l'autre peut rapidement devenir chaotique. D'autant plus que la ROG Ally X s'emmêle régulièrement les pinceaux entre les deux modes de contrôle disponible, et qu'il arrive fréquemment qu'on perde le curseur de la souris dans une application non prévue pour être utilisée à la manette.
Par ailleurs, le fonctionnement général d'Armoury Crate reste capricieux, avec une application qui se fige parfois sans raison, ou le déplacement à la manette qui se bloque dans un coin de l'interface et oblige à reprendre la main avec l'écran tactile. Si l'application maison d'Asus s'est sans nul doute améliorée, avec notamment une centralisation des mises à jour des pilotes et du firmware et un accès facilité à des paramètres essentiels, comme la quantité de mémoire vive attribuée au circuit graphique, force est de constater que l'ensemble demeure hétéroclite et ne permet pas encore d'oublier totalement Windows.
Mais cet omniprésence du système de Microsoft est aussi, paradoxalement, l'un des avantages de la ROG Ally X face à son principal concurrent qu'est le Steam Deck OLED. Comme la machine fonctionne sous Windows, elle ne rencontre aucun problème de compatibilité logicielle, et il est théoriquement possible de faire tourner n'importe quel lanceur, plateforme, jeu ou application, des émulateurs pour s'adonner au retrogaming, ou encore des services tels que le Xbox Game Pass ou GeForce Now de Nvidia. Les possibilités sont infinies et la console offre l'assurance de pouvoir profiter de l'intégralité de sa ludothèque comme de ses applications PC préférées.
Et pour rendre la manipulation de Windows 11 moins laborieuse, il est possible de brancher un clavier, une souris et un moniteur externe, afin de procéder aux diverses installations et configurations dans de bonnes conditions. Si l'OS de Microsoft reste donc pénible à utiliser sur ce type d'appareil, les difficultés ne sont toutefois pas insurmontables et la large compatibilité qu'il offre avec les jeux et applications confère à la ROG Ally X une polyvalence totale. Un atout non négligeable et un critère à prendre sérieusement en considération au moment de choisir entre la machine d'Asus et celle de Valve.
Notons enfin que la ROG Ally X propose toujours un panneau de réglages rapides, baptisé "Centre de commande", qui s'ouvre en sur-impression à l'aide d'une simple pression sur un bouton situé à gauche de l'écran. Ce panneau permet de modifier à la volée plusieurs paramètres essentiels, comme la luminosité de l'écran ou le niveau de sortie des hauts-parleurs, le mode de contrôle de la machine, la fréquence de rafraîchissement de l'écran ou l'affichage du moniteur de performances, et de déclencher certaines actions, comme une capture d'écran, l'affichage du bureau ou l'apparition d'un clavier virtuel. Surtout, il permet de basculer instantanément entre les trois modes de fonctionnement de la console, qui permettent d'arbitrer entre performance et autonomie en fonction des besoins.
Asus ROG Ally X : des performances en jeu incroyables pour un appareil mobile
Et en matière de performances justement, la ROG Ally X fait de véritables merveilles et surclasse sans l'ombre d'un doute ses concurrentes. C'est bien simple, la machine d'Asus permet de jouer à presque n'importe quel titre, même récent et exigeant, avec un superbe niveau de fluidité et un excellent rendu graphique. Sur des titres AAA en 3D, les 50-60 IPS constants sont atteint, en 1080p avec upscaling ou en 720p natif, et avec des paramètres graphiques tout à fait acceptables, à condition d'utiliser le mode de puissance le plus énergivore de la console, à savoir le mode Turbo.
Pour rappel, comme sur le précédent modèle, la ROG Ally X dispose de trois modes de fonctionnement, qui correspondent chacun à un profil de puissance électrique du processeur : Silencieux (13 W), Performance (17 W) et Turbo (25 W). Le mode Silencieux est à la fois le plus économe et, comme son nom l'indique, celui qui génère le moins de nuisances sonores dues au refroidissement. Il est idéal pour naviguer sur le bureau de Windows et pour les jeux légers ou en 2D, car il offre alors la meilleures autonomie possible tout en garantissant de bonnes performances.
Le mode Turbo sera en revanche nécessaire pour profiter pleinement des titres en 3D, au prix d'une autonomie réduite. Quand au mode Performance, sensé être un équilibre entre les deux extrêmes, nous lui trouvons malheureusement peu d'intérêt, car il réduit significativement la fluidité dans les jeux gourmands sans procurer de gains d'autonomie dans les mêmes proportions.
Sur Starfield par exemple, avec une définition de 1080p, le FSR3 et la génération d'images activés, les options graphiques au minimum et en mode Turbo donc, nous avons obtenu un taux d'images par seconde oscillant entre 65 et 75, avec quelques rares chutes aux environs des 50 dans les scènes en extérieur les plus chargées, et quelques pics à plus 80 en intérieur. En poussant tous les paramètres visuels à fond, le taux d'images par seconde descend alors aux alentours de 30 en moyenne, avec quelques vilaines chutes sous ce seuil symbolique.
Dans Lords Of The Fallen, toujours en 1080p, le FSR3 activé en mode Performances, les options graphiques au minimum et la console en mode Turbo, nous avons pu profiter de parties tournant entre 45 et 55 images par seconde, ce qui confortable sans être exceptionnel. En abaissant la définition à 720p et en montant cette fois les paramètres visuels presque à fond, nous avons en revanche pu obtenir un très bon taux d'image par seconde de 60 à 70, avec un rendu graphique grandement amélioré.
Même constat dans Elden Ring, un titre ne prenant pas en charge le FSR3 d'AMD. Avec une définition de 1080p et les paramètres graphiques au minimum, le jeu tourne sans accro à 55 images par seconde de moyenne, et délivre le même niveau de fluidité en 720p avec toutes les options graphiques poussées presque à leur maximum. En jouant finement sur la définition et le niveau des différents paramètres graphiques de chaque jeu, il est donc possible d'obtenir un équilibre parfait entre fluidité et rendu visuel, selon la sensibilité propre de chacun.
Les titres 3D moins exigeants peuvent quant à eux être joués entre 60 et 90 IPS constants, en 1080p natif avec des paramètres graphiques moyens à hauts, et les titres en 2D peuvent atteindre les 120 IPS quasi constants sans aucun problème en Full HD. Sur Yooka-Laylee and the Impossible Lair, nous avons pu profiter de parties entre 90 et 110 images par seconde, en 1080p natif avec les options graphiques au maximum, et dans Hadès II ou Hollow Knight, les 120 IPS ont été tenues sans difficulté.
Au bout du compte, l'optimisation des pilotes du Ryzen Z1 Extreme par AMD, couplée à l'ajout de mémoire vive et l'amélioration du système de refroidissement pas Asus portent leurs fruits, et font de la ROG Ally X le PC-console portable le plus puissant et le plus stable du moment. La maîtrise tant matérielle que logicielle du constructeur est ici remarquable et offre des performances en jeu vraiment exceptionnelles pour un appareil de cette taille. C'est assez bluffant, et on peut réellement passer plusieurs heures à jouer confortablement à des titres AAA dont on imaginait pas pouvoir profiter pleinement sur un dispositif portable, avec un tel niveau de fluidité et de qualité visuelle. C'est une franche réussite sur ce point, et on attend avec impatience de voir ce dont Asus sera capable avec les processeurs de dernière génération d'AMD.
Asus ROG Ally X : une autonomie améliorée mais toujours un peu juste
Le volet sur lequel la ROG Ally X était particulièrement attendu est évidemment celui de l'autonomie. La première version de la console portable d'Asus délivrait en effet une prestation faiblarde en la matière, avec trois à quatre heures de fonctionnement en mode Silencieux dans les jeux les plus légers, et une heure et demi au maximum en mode Turbo dans les titres les plus exigeants. Pour remédier à ce problème, la nouvelle itération embarque donc une batterie de 80 Wh, soit le double de la ROG Ally originelle, et les résultats sont là, avec une endurance enfin convaincante pour un appareil portable délivrant un tel niveau de performances.
Sur un jeu comme Starfield, avec la console en mode Turbo, la luminosité et le son réglé à 50 % et le taux de rafraîchissement de l'écran à 120 Hz, la ROG Ally X permet de jouer durant pas moins de 3 heures avant de devoir passer par la case recharge. Étrangement, et comme évoqué plus haut, l'utilisation du mode Performance ne fait presque pas gagner d'autonomie supplémentaire, en tout cas pas assez pour justifier la perte de fluidité en jeu. En revanche, l'utilisation du mode Silencieux, couplé à une limitation de la fréquence de l'écran à 60 Hz, permet de profiter de partie jusqu'à 5 heures, avec de très bonnes performances, dans les jeux légers tels qu'Hadès II ou Hollow Knight.
Des scores honorables et tout simplement doublés dans le cas du mode Turbo. Le gain n'est pas aussi important en mode Silencieux, mais il faut noter que la puissance électrique de ce dernier est passé de 9 à 13 W entre l'ancienne et la nouvelle version de la ROG Ally, du fait que le Ryzen Z1 Extreme semblait ne pas apprécier un niveau de puissance trop bas. La console d'Asus peut donc désormais se targuer d'une autonomie digne d'une véritable console portable, même si son endurance reste en deçà de celle du Steam Deck OLED, qui permet de tutoyer les 7 heures de jeu, mais avec des performances inférieures.
Côté recharge, la ROG Ally X est fourni avec bloc-secteur de 65W doté d'un câble de deux mètres longs, qui permet donc de la brancher facilement peu importe l'emplacement de la prise de courant dans la pièce. La charge s'avère efficace sans être foudroyante : comptez 45 minutes pour retrouver 50 % de batterie, et tout de même deux heures pleines pour atteindre les 100 %. Le bloc-secteur est pour sa part relativement compacte, mais on regrettera encore une fois l'absence d'une sacoche de transport avec la console, qui permettrait de l'emmener facilement avec son chargeur
Asus ROG Ally X : la formule presque parfaite, au prix fort
En conclusion, que vaut cette version remaniée de la ROG Ally ? Après un premier essai déjà très réussi, Asus livre ici une mouture beaucoup plus aboutie de sa machine, en améliorant tout ce qui pouvait l'être. Avec sa qualité de construction irréprochable, sa prise en main toujours aussi intuitive et ses commandes améliorées en douceur, la ROG Ally X est une machine élégante et confortable, qui respire la solidité et le haut de gamme.
Son écran, inchangé, demeure parfaitement convaincant avec sa définition Full HD et sa fréquence élevée de 120 Hz, ce malgré l'absence d'OLED, et ses hauts-parleurs délivre toujours une prestation satisfaisante et efficace. L'ajoute d'un second port USB-C, en lieu et place de l'ancien port propriétaire qui ne permettait que de brancher des cartes graphiques externes de chez Asus, lui apporte par ailleurs beaucoup de polyvalence en termes de périphériques et de cas d'usage.
Certes, son utilisation reste laborieuse, la faute à un Windows 11 toujours aussi peu adapté à ce type d'appareil et un Armoury Crate encore incomplet et capricieux. Sur ce point, le Steam Deck OLED garde une (grande) longueur d'avance avec son système d'exploitation parfaitement optimisé pour cet usage, SteamOS. Mais la présence de l'OS de Microsoft garantit à la ROG Ally X une compatibilité totale avec tous les jeux, magasins ou applications du monde PC, là où la machine de Valve connait encore de sérieuses lacunes en la matière.
Enfin, du côté des performances en jeu, la ROG Ally X se pose sans aucun doute comme la nouvelle championne des consoles portables. La remarquable intégration du Ryzen Z1 Extreme par Asus offre un niveau de fluidité et de rendu visuel impressionnant pour un appareil de jeu portable, qui permet de profiter de tous types jeux, même les AAA et blockbusters récents, dans d'excellentes conditions. Et avec une autonomie quasiment doublé par rapport au modèle précédent, la machine de jeu d'Asus peut désormais véritablement prétendre au statut d'appareil nomade.
En dernière analyse, la ROG Ally X est sans aucun doute le PC-console portable le plus puissant et le plus polyvalent disponible actuellement… mais aussi le plus cher. Face à des concurrents qui ne manquent pas d'arguments et qui s'affichent à des tarifs beaucoup moins prohibitifs que les 900 euros de la ROG Ally X, à qui s'adresse la nouvelle championne d'Asus ? Pour les joueurs qui ont une ludothèque composée principalement de jeux légers ou anciens et qui recherchent avant tout une machine facile à utiliser, la ROG Ally X sera sans doute surdimensionnée et trop onéreuse pour cet usage. En revanche, pour les joueurs PC les plus exigeants, qui recherchent la meilleure fluidité et qualité graphique possible, possèdent des jeux sur de nombreuses plateformes et magasins, et n'ont pas peur de se frotter aux arcanes de Windows 11, la ROG Ally X est sans aucun doute la meilleure solution disponible actuellement sur le marché, et leur apportera entièrement satisfaction.