Google va faire le grand nettoyage dans les résultats de recherche

Google va faire le grand nettoyage dans les résultats de recherche

Face à la multiplication des contenus médiocres sur le Web, de plus en plus générées par IA, Google va déployer une mise à jour afin de mieux filtrer les résultats de recherche en privilégiant la qualité. Belle promesse ou véritable ménage ?

Depuis quelques temps, les utilisateurs sont de plus en plus nombreux à trouver que la qualité des résultats de recherche de Google se dégrade. En cause : les contenus sans grand intérêt, écrits à la chaîne et misant tout sur les techniques et des astuces de SEO (Search Engine Optimization, ou Optimisation pour les moteurs de recherche) pour être bien référencés dans les résultats de recherche. Et les choses ne vont pas en s'améliorant avec le développement de l'IA ! Désormais, tout le monde peut demander à des outils comme ChatGPT et Gemini – qui appartient ironiquement à Google – de générer en quelques secondes un article optimisé pour le moteur de recherche. Résultat : on se retrouve avec des sites entiers aux contenus rédigés quasiment uniquement par le biais d'IA. Et le géant d'Internet a de plus en plus de mal à faire le tri...

Mais Google a décidé de prendre le problème à bras-le-corps ! Ne vous étonnez pas si les résultats de recherche auxquels vous êtes habitués changent au cours des prochaines semaines. Dans un billet de blog publié le 5 mars 2024, l'entreprise a annoncé une future mise à jour destinée à optimiser ses résultats de recherche pour que vous voyiez "plus d'informations utiles, et moins de résultats qui semblent conçus pour les moteurs de recherche". Pour cela, elle va s'attaquer au spam et à "ses nouvelles pratiques". Comprendre : le contenu généré par IA.

© Google

Résultats Google : un grand coup de pied dans la fourmilière

Ainsi, Google compte "affiner certains de [ses] systèmes de classement de base" afin de mieux repérer les pages Web inutiles ou ayant été créées pour les moteurs de recherche plutôt que pour les internautes. Par exemple, "il peut s'agir de sites créés principalement pour répondre à des requêtes de recherche très spécifiques", explique l'entreprise. Dans sa lutte contre le spam, elle a d'ailleurs identifié plusieurs comportements problématiques qu'elle compte bien sanctionner avec sa prochaine mise à jour.

En premier lieu, Google va s'attaquer aux sites Web considérés comme "sérieux", mais qui hébergent du contenu de faible qualité fourni par un tiers, ce qui leur permet de grimper rapidement et artificiellement dans le référencement des résultats de recherche. Google donne jusqu'au 5 mai pour que les sites concernés rectifient leur comportement. Une foire aux questions est en ligne à cette adresse.

"Aujourd'hui, les méthodes de création de contenu à grande échelle sont plus sophistiquées, et il n'est pas toujours évident de savoir si du contenu a été créé de manière automatique ou non", explique Google, citant en exemple  "les sites qui prétendent apporter des réponses à des questions très demandées, mais qui ne fournissent pas de contenu utile". Bref, même si le terme n'est pas directement employé, on comprend en lisant entre les lignes que l'entreprise parle des sites Web dopées à l'IA. En effet, depuis le déploiement de ChatGPT et la course à l'IA qui s'en est suivie, les sites créés directement à l'aide de l'IA se sont multipliés. Elle va donc se "concentrer sur ce comportement abusif, à savoir la production de contenu à grande échelle pour améliorer le classement dans les moteurs de recherche, qu'il s'agisse d'automatisation, d'humains ou d'une combinaison des deux".

Google compte également s'attaquer à l'abus de noms de domaine expirés. Cette pratique consiste à racheter un site dans cette situation, puis à s'en servir pour diffuser des contenus inutiles pour l'utilisateur – qui ne se rend pas forcément compte que le propriétaire a changé –, voire malveillants. Cela permet de booster le classement de sites au contenu médiocre. Avec sa mise à jour, la firme de Mountain View estime pouvoir baisser le volume de contenus médiocres dans les résultats de recherche d'environ 40 %. On verra si c'est le cas !