Impôts 2024 : attention si vous recevez ce message qui vous accuse de fraude fiscale
Profitant de l'approche des déclaration de revenus, des escrocs envoient des mails accusant leurs destinataires de fraude ou d'évasion fiscale. Une arnaque par phishing classique destinée à leur soutirer de l'argent.
Campagne de SMS frauduleux, usurpation d'identité, escroquerie aux QR codes, arnaque au numéro surtaxé… Les services fiscaux mettent régulièrement en garde les internautes et les contribuables contre ce véritable fléau. Et il y a de quoi faire, surtout en ce moment ! En effet, du 11 avril au 6 juin au plus tard, les contribuables sont appelés à remplir leur déclaration de revenus pour l'année 2023. Du pain bénit pour les escrocs, qui en profitent pour lancer de nouvelles campagnes de phishing en se faisant passer pour le service des impôts. Aussi, la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) alerte au sujet d'une campagne de mails frauduleux envoyés depuis l'été 2023. Les cybercriminels prétendent que vous êtes coupable de fraude fiscale ou d'évasion fiscale et que vous devez régulariser votre situation incessamment sous peu, sous peine de subir de lourdes sanctions. Rien que ça !
Arnaque aux impôts 2024 : mail frauduleux et usurpation d'identité
Le mail frauduleux reprend la charte graphique des courriers administratifs, logo et signature à l'appui, et semble provenir d'un certain Bernard Poirier, le chef des services administratifs et financiers du ministère de l'Économie. Celui-ci vous informe qu'il existe plusieurs accusations de fraude fiscale à votre encontre. "De manière peu cohérente, il est fait pêle-mêle référence [dans le mail] au Code général des impôts, à des peines encourues par les fraudeurs, à divers impôts, taxes et contributions sur le revenu, le foncier ou le patrimoine ou encore à une supposée organisation fédérale, et même dans certains cas, aux lois allemandes…", explique Cybermalveillance.gouv.fr. Un charabia destiné à vous intimider et à vous perdre dans les méandres de l'administratif.
Pour vous effrayer, les cybercriminels vous demandent de régulariser votre situation dans les 48 à 72 heures en payant plusieurs milliers d'euros, sans quoi vous vous exposerez à des sanctions pénales et à la saisie de vos biens. Une méthode d’ingénierie sociale classique, ayant pour but de vous empêcher de prendre du recul et de vous faire agir avec précipitation. Vous êtes alors invité à prendre contact avec l'administration des impôts, en répondant au message ou bien en écrivant à une adresse mail. Parfois, des coordonnées bancaires (RIB) sont directement communiquées pour que vous régliez directement le montant réclamé par virement.
Sachez que, en cas de contrôle fiscal, la DGFiP adresse toujours un courrier papier avec accusé de réception et ne vous contactera jamais par messagerie. Vous ne devez donc surtout pas répondre à ce genre de mail ! Et si vous vous faites piéger, contactez votre banque au plus vite et suivez les recommandations données par le site officiel de prévention cybermalveillance.gouv.fr. Changez votre mot de passe et contactez le service des impôts à cette adresse. Conservez bien toutes les preuves et déposez plainte au commissariat. Enfin, n'oubliez pas de signaler le message frauduleux aux services suivants Signal Spam, Pharos, ou directement au 33700 si vous avez été victime d'une tentative de phishing par mail ou SMS.