Accès au très haut débit : comment profiter de l'aide de l'État

Accès au très haut débit : comment profiter de l'aide de l'État

Pour garantir l'accès au très haut débit pour tous les Français, le Gouvernement a décidé d'étendre les subventions pour les personnes n'ayant pas accès à la fibre optique. Un dispositif allant jusqu'à 600 euros pour les plus démunis.

Alors que le déploiement de la fibre est un enjeu crucial pour la France et que les opérateurs délaissent progressivement le réseau cuivre – qui est amené à disparaître –, la couverture de l'Hexagone reste assez inégale, ce qui crée une fracture numérique. Malgré tous les efforts des opérateurs, le déploiement de la fibre sur le territoire français prend du temps et, pire, il s'avère impossible dans certaines zones dites blanches, où la météo et la géographie imposent des défis techniques et des coûts élevés pour implanter des antennes relais. Mais les Français n'ayant pas accès à la fibre peuvent se tourner vers d'autres technologies, comme le satellite ou la 4G à usage fixe lorsqu'elle est disponible.

Aussi, pour honorer son Plan France Très Haut Débit visant à fibrer 100 % des Français d'ici fin 2025, le Gouvernement a lancé en 2019 le dispositif pour la "Cohésion Numérique des Territoires", qui prend la forme d'une subvention de 300 euros – jusqu'à 600 euros pour les foyers à faibles revenus – pour l'acquisition des équipements nécessaires – les paraboles satellites par exemple –, l'installation et l'activation du service. Environ 142 000 ménages dans des zones rurales en ont déjà profité. Le 17 décembre 2023, Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé du Numérique, a annoncé dans un entretien avec La Tribune que ces aides allaient être étendues à une plus large frange de la population.

Aides très haut débit : comment en profiter ?

Pour prétendre aux 600 euros d'aides de l’État, il faut justifier d'un des minima sociaux existants (RSA, AAH, ADA, ASS…) et habiter dans une zone rurale. Si ce n'est pas le cas, la prime sera de 300 euros "seulement". Une plateforme, l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), permet à n'importe quel particulier ou entreprise de vérifier son éligibilité au dispositif – elle est accessible à cette adresse. Cette aide est directement déduite de la facture Internet et peut être utilisée pour prendre en charge le coût d'équipement et payer la mise en service de l'appareil. Pour bénéficier de l'aide du Gouvernement, il suffit de contacter un des quatorze opérateurs proposant une des trois offres sans fil labellisées et de choisir la solution qui convient le mieux. Il n'y a aucune démarche à effectuer !

L'élargissement des aides, qui est chiffré à 20 millions d'euros par l'exécutif, doit inclure pas moins de 7 millions de foyers français qui, à ce jour, ne sont pas éligibles à la fibre optique. L'objectif principal de cette initiative est de garantir que chaque citoyen ait accès au très haut débit, qu'il habite dans une grande ville, en banlieue ou en zone rurale. En élargissant les aides, le Gouvernement vise à combler le fossé numérique entre les régions bien desservies par la fibre optique et celles qui en sont encore dépourvues. Cette "mesure forte au service de "l'aménagement du territoire" sera "effective au début de l'année prochaine".

La connexion Internet par satellite permet de desservir les zones les plus isolées, car elle ne nécessite pas l'installation d'infrastructures terrestres. Notons que Starlink n'est plus le seul acteur sur le marché de la connectivité spatiale à haut débit. En effet, en novembre, Orange a à son tour lancé son offre, au prix de 49,99 € par mois (voir notre article). D'ailleurs, l'opérateur historique a récemment passé un accord avec le Gouvernement afin de raccorder 1,5 million de foyers supplémentaires d'ici 2025, en dépit de son refus initial.