Fermeture de Coco : les internautes à la recherche d'un remplaçant
Depuis la fermeture de Coco, de nombreux internautes cherchent des alternatives pour continuer de faire des rencontres. Attention à ne pas choisir n'importe quelle alternative, car certaines ne sont pas sans danger...
C'est un coup dur pour les internautes : Coco.gg, également appelé Cocoland, a fermé ses portes le 25 juin dernier après plus de vingt ans de "bons et loyaux services". Créé en 2003, ce chat anonyme se présentait comme un réseau social permettant de faire des rencontres en discutant avec les autres utilisateurs dans des salons publics, dans des "rooms privées" et par message privé. Mais derrière ses aspects conviviaux et inoffensifs, Coco se traînait une triste réputation. En effet, nombre de ses salons étaient spécialisés dans les contenus sexuels ou illégaux – trafic de drogue, prostitution de mineurs, prédation sexuelle, contenu pédophile, etc. Le site a été impliqué dans pas moins de 23 051 procédures judiciaires entre le 1er janvier 2021 et le 7 mai 2024. En France, 480 victimes ont été recensées. Reste que de nombreux internautes sont déjà à la recherche d'un remplaçant.
Fermeture de Coco : quelles alternatives ?
Ces derniers jours, la recherche "coco chat alternative" a explosé sur les moteurs de recherche et sur les forums – dont celui de Comment ça marche. Les internautes cherchent une alternative vers laquelle se tourner. D'autant plus que Omegle, qui propose un principe similaire – et qui était tout autant problématique –, a également fermé ses portes en novembre dernier (voir notre article). Il existe bien des sites qui reprennent le même fonctionnement, comme tchatche.com, chaat.fr et net-tchat.info, mais il n'y a pas beaucoup de monde dessus et leur fonctionnement n'est pas optimal.
Et https://t.co/13GzAsopSw vient de tomber à son tour (erreur 403 = action en urgence pour rendre inaccessible, soit par éditeur, soit par hébergeur qui ne sait pas trop faire du 451). pic.twitter.com/IsCFjEjW0j
— Alec Archambault (@AlexArchambault) June 26, 2024
Certains n'ont pas hésité à sauter sur l'occasion pour escroquer ces âmes en perdition. Dans une publication sur X (ex-Twitter), l'avocat numérique Alexandre Archambault met en garde contre une multiplication des copies de la plateforme. Certaines d'entre elles reprennent "à l'identique présentation et intitulé", prévient-il. Leur but : "obtenir des données personnelles en vue de faire chanter" de potentielles victimes. Si la plupart sont rapidement bloquées, la menace est réelle. Attention donc à ne pas s'inscrire sur n'importe quoi !
Pour le moment, personne ne semble donc remplacer Coco, et c'est peut-être mieux comme ça. Cette plateforme était un bastion de l'anonymat mal géré, un lieu où les règles étaient ignorées, faisant des milliers de victimes. C'est peut-être une page de l'histoire d'Internet que nous ne devrions plus jamais chercher à réécrire...