Arnaque ANTAI : attention à la fausse lettre recommandée pour amende impayée
"Arnaque ANTAI : attention à la fausse lettre recommandée pour amende impayée"

Arnaque ANTAI : attention à la fausse lettre recommandée pour amende impayée

Arnaque ANTAI : attention à la fausse lettre recommandée pour amende impayée

Attention si vous recevez une lettre recommandée pour amende non payée ! Des pirates se font passer pour l'ANTAI pour siphonner vos données personnelles et bancaires et vous soutirer de l'argent. Ne tombez pas dans le piège !

On le sait, les escrocs ne reculent devant rien pour subtiliser les données personnelles et bancaires de leurs victimes, dans le but de leur soutirer de l'argent. Les tentatives de phishing sont nombreuses, particulièrement par le biais de mails et de SMS provenant d'expéditeurs inconnus, mais également de personnes jugées "fiables". Par exemple, les cybercriminels n'hésitent pas à usurper l'identité de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI), en envoyant des SMS signalant un retard de paiement d'une amende (voir notre article). Mais plutôt que de passer par les canaux traditionnels d'Internet, certains n'hésitent pas à envoyer de véritables courriers à leurs victimes. Comme l'ont repéré les équipes de Zataz, des escrocs expédient des lettres recommandées contenant de fausses amendes – qui doivent être réglées dans les plus brefs délais –, et incitent leurs victimes à se rendre sur un site pour les payer. Bien sûr, il s'agit d'une copie du site officiel destinée à dérober leurs données personnelles et, surtout, bancaires. Et c'est diablement efficace ! Le chanteur Dave s'est d'ailleurs fait dérobé, en quelques heures, pas moins de 38 000 € par le biais d'une arnaque de ce genre !

Lettre recommandée ANTAI : une arnaque plus vraie que nature

À première vue, la demande semble tout à fait légitime étant donné les nombreuses occasions de recevoir un PV. Le message reprend tous les codes d'une arnaque efficace : un argument d'autorité (l'ANTAI), un objet alarmiste (amende non payée), l'incertitude (vous avez écopé d'un PV sans le savoir), l'urgence (il faut se dépêcher pour ne payer plus cher) et le lien frauduleux, qui renvoie à un site reproduisant parfaitement le site officiel. De plus, le fait qu'il s'agisse d'une lettre recommandée électronique AR24 donne l'illusion que le courrier est sérieux, fiable et officiel – l'outil de la poste a la même valeur juridique que la lettre recommandée papier. Les arnaqueurs profitent de son statut pour endormir les soupçons de la victime, qui a moins de chance de remettre en cause la légitimité de la lettre.

L'adresse indiquée dans le courrier renvoie vers un site qui est une copie frauduleuse – mais réussie – de la page Web officielle du Gouvernement dédiée aux amendes routières. Tout y est : le logo gouvernemental, les couleurs officielles, le dossier de contravention et même des formulaires de paiement presque identiques à ceux de l'organisme. Même l'adresse, "franceconnect[.]services", est proche de l'URL officielle. De quoi tromper les conducteurs les plus vigilants !

Afin d'éviter de vous faire avoir, pensez à toujours vérifier l'expéditeur de la lettre recommandée, en gardant bien en tête que les autorités gouvernementales n'indiquent pas l'adresse à laquelle effectuer les paiements dans leurs courriers. De même, vérifiez minutieusement l'adresse du site Web sur lequel vous êtes redirigé. Attention, les cybercriminels utilisent souvent de légères variantes de l'URL officielle afin de passer sous les radars, le mieux est donc de se rendre directement sur le site en question. Ne communiquez jamais vos données personnelles et bancaires sur un site Web dont vous n'êtes pas sûr de la fiabilité. Si vous avez un doute, mieux vaut contacter l'organisme concerné par téléphone ou par e-mail pour vérifier l'authenticité du message. Enfin, si vous êtes victime d'une arnaque de ce genre, signalez le courrier recommandé à La Ooste AR24, à l'ANTAI ou à la plateforme Pharos.