Les autorités de santé alertent : ces montres et bagues connectées présentent un grave danger

Les autorités de santé alertent : ces montres et bagues connectées présentent un grave danger

Attention aux aux montres, bagues et autres moniteurs connectés qui prétendent effectuer ces mesures médicales : les résultats ne sont pas fiables, ce qui les rend dangereux selon les autorités de santé.

Le diabète est une maladie chronique qui touche des millions de personnes à travers le monde. Pour ces patients, surveiller régulièrement leur taux de glycémie est essentiel afin d'éviter des complications pouvant être très graves. Cette surveillance implique malheureusement de se piquer le doigt plusieurs fois par jour pour obtenir une goutte de sang à analyser. Ce processus, bien que nécessaire, est toutefois contraignant et douloureux, ce qui rend la gestion du diabète encore plus difficile au quotidien.

De nombreux patients recherchent donc des alternatives moins invasives pour mesurer leur glycémie. Aussi, quand certaines montres et bagues connectées font leur apparition sur le marché en promettant de mesurer le taux de glucose sans piqûre, par simple contact avec la peau, la promesse est plus que séduisante !

Mais cette promesse technologique suscite de vives inquiétudes parmi les autorités sanitaires. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont tiré la sonnette d'alarme concernant ces dispositifs. Selon ces institutions, les montres et bagues connectées prétendant mesurer la glycémie sans piqûre présentent un risque considérable pour les patients diabétiques.

Il existe aujourd'hui deux types d'appareil permettant de mesurer le taux de glycémie d'une personne : ceux qui prélèvent une goutte de sang qui est ensuite analysée par un lecteur de glycémie, et ceux qui fonctionnent via un filament souple introduit sous la peau du patient. Tous les autres produits qui prétendent mesurer la glycémie, qu'il s'agisse d'appareils de mesure au bout du doigt, de montres ou de bagues connectées, présentent un risque considérable pour les patients.

"Aucun dispositif de mesure de la glycémie 'non invasif', c'est-à-dire qui mesurerait votre taux de sucre dans le sang grâce à un simple contact avec la peau, n'a été homologué par les autorités sanitaires ni validé par la communauté scientifique", assurent les deux autorités françaises. De ce fait, ces appareils miraculeux ne peuvent pas fournir de valeurs de glycémie fiables, ce qui peut entraîner des erreurs de dosage d'insuline. Sans pouvoir détecter une hypoglycémie ou une hyperglycémie à temps, ou en préconisant des doses d'insuline inappropriées, ces dispositifs peuvent "entraîner des hospitalisations (…), voire le décès". 

Attention aux arnaques liées à ces montres et bagues connectées donc, qui affichent pourtant les logos des autorités françaises comme l'ANSM, la Fédération française des Diabétiques (FFD), l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), ou la Société Francophone du Diabète (SFD). Il s'agit ni plus, ni moins que d'annonces frauduleuses "destinées à tromper le public, suggérant une caution officielle rassurante pour inciter à l'achat", d'autant plus que la publicité pour des dispositifs médicaux est strictement encadrée en France.

Les autorités sanitaires appellent donc à la vigilance et recommandent aux patients diabétiques de ne pas utiliser ces dispositifs non validés. Ce rappel est d'autant plus nécessaire que l'utilisation des capteurs de glycémie se répand actuellement bien au-delà des diabétiques, encouragée par des sportifs et des influenceurs en quête de performance ou de contrôle du poids. Pourtant, si cette mesure est essentielle pour le suivi du diabète, elle n'apporte aucun bénéfice aux personnes en bonne santé, dont l'organisme gère de manière adéquate le taux de sucre dans le sang.