Ces petites bêtes rouges grouillent dans les rues et les jardins : que faire ?

Ces petites bêtes rouges grouillent dans les rues et les jardins : que faire ?

Avec le printemps, des petites bêtes noires et rouges arrivent en grand nombre dans les jardins et les rues. Voici ce qu'il faut faire si vous les croisez chez vous en ce moment.

Le printemps s'est installé, doucement mais sûrement. Les journées s'allongent, le soleil réchauffe de nouveau les façades et les jardins reprennent vie. Mais avec le retour des beaux jours, vous aurez peut-être remarqué dans les jardins la profusion de petits insectes rouges et noirs, tapis dans l'ombre des herbes hautes ou bien rangés le long des troncs d'arbres.

À première vue, leur présence massive peut inquiéter. En grappes serrées, parfois par centaines, ces petites bêtes semblent envahir les lieux. Lorsque trop de pattes grouillent à un même endroit, cela a tendance à provoquer des frissons de dégoût très désagréables dans notre corps. Pourtant, sous leur carapace rouge ornée de motifs noirs, il n'y a ni venin, ni agressivité envers l'homme ou ses cultures. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ces insectes ne piquent pas, ne mordent pas, et ne transmettent aucune maladie. Au contraire, ils sont de précieux alliés du jardinier.

Ces petites bestioles rouges et noires ne sont ni plus ni moins que des gendarmes (Pyrrhocoris apterus, de leur nom latin), une espèce commune dans nos contrées. Véritables éboueurs naturels, ils s'alimentent principalement de graines mortes, de végétaux en décomposition et de cadavres d'insectes. Leur appétit contribue ainsi à recycler les matières organiques et à enrichir la terre sans intervention humaine. De plus, ils mangent des petits insectes comme les pucerons et les cochenilles. Ils consomment également leurs œufs et leurs larves, ce qui permet de limiter leur multiplication.

Souvent pris pour des nuisibles, les gendarmes n'attaquent pas les plantes vivantes. Au contraire, ils ne constituent aucun danger pour la végétation et et présentent même un intérêt réel pour certains végétaux comme les tilleuls, les hibiscus ou les mauves. Il arrive qu'ils sucent la sève de certaines graines, mais les dégâts restent insignifiants à l'échelle d'un jardin.

Il n'y a donc guère besoin d'exterminer ou d'expulser les gendarmes si vous en trouvez dans votre jardin. Surtout, n'utilisez pas d'insecticides, ces produits chimiques risqueraient de contaminer les autres plantes et espèces bénéfiques. De même, même si cela peut être tentant, ne tentez pas de disperser les groupes que vous rencontrerez, car les gendarmes se rassemblent surtout pour se réchauffer ou se reproduire. Les déplacer brusquement pourrait perturber leur cycle naturel. Au contraire, laissez faire la nature ! En les épargnant, c'est tout un écosystème que vous protégerez.