La plupart des gens se trompent en prononçant ces mots courants

La plupart des gens se trompent en prononçant ces mots courants

La français est indiscutablement une langue pleine de charme. Mais aussi pleine de pièges, à l'écrit comme à l'oral. Et nous sommes nombreux à faire des erreurs de prononciation sur des mots pourtant courants.

Chaque jour, nous utilisons des dizaines de mots sans vraiment nous poser de questions sur leur prononciation. Pourtant, nombre d'entre eux sont régulièrement écorchés, même par les plus soigneux des orateurs. Cela arrive si souvent que les erreurs passent inaperçues, devenant presque des habitudes collectives. Par exemple, qui aurait cru que le mot " sourcil " se prononce sans le " l " final ? Les dictionnaires font pourtant unanimes sur le sujet : on dit bien " sourci ". Ce détail échappe à beaucoup, mais il illustre à merveille la subtilité de notre langue.

Parmi les mal-aimés de la prononciation, " moelleux " est un cas amusant. On entend fréquemment " moéleu ", alors que la forme correcte est " moileu ". Même histoire pour " mœurs ", dont le " s " final devrait rester muet, sauf devant une voyelle. Pourtant, cette petite consonne sonore s'invite souvent dans la conversation, trahissant notre hésitation face aux caprices du français. Et que dire du mot " magnat " ? Tiré du latin " magnus ", il désigne un personnage influent du monde des affaires, mais se prononce " magna " et non " mania " comme certains le croient. Et ne parlons pas du verbe " saupoudrer " (prononcer "sopoudrer "), que beaucoup transforment en " soupoudrer ".

Les noms de villes ne sont pas épargnés par ces pièges. Metz, par exemple, ne se dit pas " Metss " ou " Metze ", mais bien " Mess ". De même, Auxerre se prononce " Osserre ", et Bruxelles " Brusselle ", au grand étonnement de ceux qui n'ont jamais entendu les locaux. Les raisons sont historiques, souvent liées à l'origine linguistique de ces noms. .

Parfois, même des mots d'apparence simple déconcertent. C'est le cas de " consensus ".qui se dit " consinsus ". Même constat pour " entrepreneuriat " ou " indemne ", qui donnent du fil à retordre à plus d'un, et pour " carrousel ", où le " s " se transforme en " z " sonore. Et ne parlons pas des mots plus compliqués comme "infarctus " ou "aréopage " qui sont fréquemment massacrés !

Ces hésitations ne sont pas forcément des fautes lourdes, car la langue évolue et accepte des variantes. Les spécialistes eux-mêmes s'accordent sur la diversité des usages, notamment selon les régions. Ainsi " anis ", par exemple, se dit aussi bien " ani " que " anisse ", chaque forme trouvant sa légitimité dans la tradition ou la phonétique locale. C'est le principe même d'une langue vivante, qui évolue . La richesse du français réside autant dans ses subtilités que dans ses exceptions, et c'est ce qui en fait tout son charme.