Microsoft 365 ne sera bientôt plus mis à jour sur Windows 10 : il faudra passer à Windows 11
Microsoft a annoncé la fin progressive des nouveautés pour les utilisateurs de Microsoft 365 sur Windows 10 à partir d'août 2026. Un choix qui vise à accélérer la migration vers Windows 11, même si des millions de PC tournent encore sous l'ancien système.
Microsoft franchit une nouvelle étape dans sa transition vers Windows 11. L'éditeur américain vient d'annoncer qu'à compter d'août 2026, les abonnés à Microsoft 365 sur Windows 10 ne recevront plus aucune mise à jour en dehors des correctifs de sécurité. Cette décision touche tous les types d'abonnements : les formules Personnel et Famille seront les premières concernées, dès le 10 août, avant les entreprises qui perdront l'accès aux nouveautés entre octobre 2026 et janvier 2027, selon leur canal de mise à jour. Autrement dit, seuls les utilisateurs de Windows 11 continueront à profiter des dernières évolutions de Word, Excel, Outlook ou PowerPoint. Ceux qui resteront sur Windows 10 verront leur suite bureautique figée, même si les correctifs de sécurité seront maintenus jusqu'en octobre 2028.
Pour Microsoft, il ne s'agit pas d'un retrait brutal, mais bien d'une pression progressive. Depuis le lancement de Windows 11 en 2021, la firme cherche à imposer son nouveau système, malgré des exigences matérielles élevées qui excluent de nombreux ordinateurs encore fonctionnels.
En début d'année, Microsoft avait pourtant assuré que les mises à jour de Microsoft 365 seraient garanties jusqu'en 2028 sur Windows 10, mais ce discours s'est brusquement infléchi, comme l'indique une note récente sur le site de Microsoft. Aujourd'hui, seules les mises à jour de sécurité sont garanties à cette date. Les améliorations liées à l'intelligence artificielle, les nouveaux outils de productivité ou les optimisations ergonomiques resteront réservés aux utilisateurs du dernier système.
Mise à jour de Microsoft 365 : les nouveautés réservées à Windows 11
Le message implicite est clair : pour bénéficier des logiciels les plus complets, il faut abandonner Windows 10. Or, ce système reste massivement utilisé, notamment dans les entreprises et les établissements scolaires. Selon les dernières données, environ 44 % des PC tournent encore sous Windows 10. Si certains utilisateurs peuvent migrer sans difficulté, d'autres sont confrontés à des limitations matérielles. Pour eux, le choix est restreint : conserver un logiciel qui n'évolue plus, ou investir dans une machine neuve compatible Windows 11. Microsoft propose bien une extension de sécurité au prix de 35 euros par an, mais elle ne concerne que les correctifs, pas les avancées techniques.
Derrière cette politique, c'est toute la stratégie commerciale de Microsoft qui se dessine. Le modèle d'abonnement, adopté depuis plusieurs années avec Microsoft 365, repose sur la promesse d'un service toujours à jour. En privant une partie de ses utilisateurs de ces évolutions, Microsoft les pousse dans une impasse technologique. Une façon habile mais controversée de faire migrer la base installée vers Windows 11. Reste à savoir si cette méthode de persuasion déguisée parviendra à faire basculer les réfractaires, ou si elle renforcera le rejet d'un système toujours jugé trop restrictif par une partie du public.