Même démontable, votre piscine hors-sol peut vous coûter cher en taxes et en impôts

Même démontable, votre piscine hors-sol peut vous coûter cher en taxes et en impôts

Beaucoup de gens installent dans leur jardin une piscine hors-sol sans se douter qu'ils peuvent devoir la déclarer… et payer une taxes et des impôts. Un piège fiscal méconnu qui dépend de plusieurs critères.

En été, quand les températures grimpent, rien ne vaut un bon bain pour se rafraîchir. Et à défaut de pouvoir accéder à la mer, à un lac ou à une rivière, on peut faire trempette dans une piscine. Y compris dans un de ces modèles hors-sol que l'on voit dans de plus en plus de jardins en France. Faciles à installer et souvent bon marché, ces piscines posées semblent même être la solution idéale quand on ne veut pas se lancer dans des travaux coûteux qui nécessitent des démarches administratives et qui engendrent des impôts. Pourtant, derrière cette  simplicité apparente, et malgré la croyance populaire, certaines sont bel et bien taxées !

La différence se joue sur un point précis : la notion de durabilité. Si votre bassin est démontable, simplement posé sur la pelouse, sans margelle, sans dalle, et que vous le rangez à la fin de l'été, alors aucun souci. Vous échappez aux taxes. Ce type de piscine est considéré comme temporaire. L'administration fiscale ne le considère pas comme une construction au sens de l'urbanisme. En revanche, dès que la piscine devient difficile à déplacer, ou qu'elle reste en place toute l'année, la donne change.

C'est le cas notamment si vous installez des margelles, une terrasse en bois ou un habillage en dur (bois, béton, métal…) autour du bassin. Ou si votre piscine est raccordée à un système d'eau ou d'électricité — pour la chauffer ou la remplir plus facilement. Même si elle n'est pas creusée, elle peut alors être requalifiée en construction taxable. Ce changement de statut implique plusieurs conséquences : elle devient soumise à la taxe d'aménagement, et peut aussi entrer dans le calcul de la taxe foncière, au même titre qu'un abri de jardin ou une véranda.

© Intex

La taxe d'aménagement, en 2025, est calculée à partir d'un montant forfaitaire de 262 euros par mètre carré. Autrement dit, une piscine de 20 m², considérée comme fixe, peut vous coûter plus de 5 000 euros à régler à la commune et au département. Cette somme est due une seule fois, dans l'année qui suit l'installation, mais elle peut s'ajouter à une hausse durable de votre taxe foncière si les services fiscaux réévaluent la valeur locative de votre logement.

Autre point à ne pas négliger : la déclaration. Une piscine hors-sol de plus de 10 m² ou fixée durablement doit faire l'objet d'une déclaration préalable de travaux, à déposer à la mairie. Et une fois installée, elle doit aussi être signalée aux impôts dans les 90 jours pour permettre le calcul éventuel des taxes. Le non-respect de ces démarches peut entraîner un redressement, avec des pénalités à la clé.

Avant d'acheter une piscine hors-sol, il est donc utile de bien se renseigner sur le modèle choisi. Un bassin démontable, sans dalle ni branchement, utilisé uniquement en été, vous évitera toute formalité. À l'inverse, un modèle plus stable, même simplement posé sur le sol, pourra rapidement être considéré comme une construction imposable. Et après les coups de soleil, vous risquez un bon coup de massue du fisc !