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La Banque de France va annoncer une mauvaise nouvelle à plus de 50 millions d'épargnants

Des dizaines de millions de Français vont voir leurs revenus baisser en 2025 avec la révision des taux d'intérêts de livrets d'épargne que la gouverneur de la Banque de France va officialiser dans quelques jours.

La Banque de France s'apprête à faire des annonces qui vont affecter plus de 50 millions d'épargnants en France, une mauvaise nouvelle concernant le taux de rémunération de leurs livrets d'épargne. En janvier, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, révèlera officiellement les nouveaux taux d'intérêt pour les livrets d'épargne défiscalisés, dont le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) et surtout le Livret d'Épargne Populaire (LEP). Ces modifications entreront en vigueur dès le 1er février 2025 et devraient entraîner une baisse des rendements.

Le Livret A, le produit d'épargne préféré des Français qui en détiennent quelque 56 millions, va voir son taux d'intérêt passer de 3 % à environ 2,5 %. Cette diminution fait suite à la baisse de l'inflation observée en 2024, qui s'est réduite à 1,3 % en décembre, contre 4,1 % l'année précédente. La formule de calcul du taux du Livret A prend en compte non seulement l'inflation, mais aussi les taux interbancaires, et ces deux éléments combinés ont conduit à cette révision à la baisse. Bien que le taux diminue, les épargnants devraient garder un rendement réel positif, l'inflation restant inférieure au taux d'intérêt du livret.

Le LEP, quant à lui, subira également une baisse de son taux, mais la situation est plus incertaine. Ce livret, réservé aux personnes aux revenus modestes, est actuellement rémunéré à 4 %, mais il pourrait chuter à 3 %. Ce taux est fixé en fonction de l'inflation et, bien que la formule suggère une baisse plus marquée, une règle empêche le LEP de descendre en dessous de 0,5 point au-dessus du Livret A. Cela signifie que le taux ne peut être inférieur à 3 %, ce qui offre une certaine protection aux épargnants les plus vulnérables. Il n'est cependant pas exclu que la Banque de France propose un taux supérieur, comme elle l'a déjà fait par le passé pour protéger le pouvoir d'achat des ménages modestes.

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Cette baisse des taux représente un coup dur pour de nombreux Français. En effet, avec un encours moyen de 7 077 € sur le Livret A, les intérêts annuels passeront de 212 € à 177 €, soit une perte de 35 € pour l'épargnant moyen. Même si le rendement réel reste positif, cette diminution pourrait être perçue comme une érosion du pouvoir d'achat pour les ménages qui comptent sur leurs livrets d'épargne pour obtenir un complément de revenu sans risques.

Les titulaires d'un LEP, qui sont souvent des foyers à revenus modestes, verront également leurs intérêts baisser, même si le niveau exact reste à déterminer. Une baisse à 3 % est probable, mais tout dépendra de la décision du gouverneur de la Banque de France dans les jours à venir. Pour ces épargnants, chaque point de pourcentage compte, et une baisse du taux, même limitée, pourrait avoir des répercussions significatives sur leur capacité à épargner.

L'annonce finale des nouveaux taux interviendra mi-janvier, après la publication des chiffres définitifs de l'inflation de décembre. Cette révision semestrielle des taux est une procédure habituelle, mais elle arrive à un moment où l'inflation baisse, ce qui conduit naturellement à des rendements d'épargne moins attractifs. Reste à voir si ces modifications affecteront la confiance des épargnants dans ces produits d'épargne.