Cette appli gratuite vous indique les aliments contenant des additifs dangereux

Cette appli gratuite vous indique les aliments contenant des additifs dangereux

Vous faites attention à ce que vous mangez ? Utilisez cette appli gratuite pour connaître les aliments contenant des additifs dangereux. Vous pouvez même interpeller les industriels pour qu'ils changent la composition de leurs produits.

On a beau chercher à manger le plus sainement possible, impossible de savoir avec exactitude ce que les industriels mettent dans leurs produits. Et c'est un sérieux problème, car ces derniers n'hésitent pas à mettre tout un tas de substances dangereuses pour notre santé avec de rendre le produit plus "achetable", plus addictif et plus goûteux. 

Aussi, dans les rayons des supermarchés, la jungle des étiquettes nutritionnelles donne le vertige. Des noms imprononçables, des additifs codés en E mystérieux, exhausteurs de goût douteux… Déchiffrer leur signification est devenu un véritable défi pour les consommateurs soucieux de leur santé ! 

Pourtant, au cœur de cette confusion, un outil est apparu pour nous aider à y voir plus clair : Yuko. Le principe de cette application, gratuitement disponible sur Android et iOS, est simple : lorsque nous faisons nos courses, nous scannons le code-barres des aliments et des produits cosmétiques avec notre smartphone, et Yuka décrypte les étiquettes des produits. 

© Yuka

L'application indique la composition des produits alimentaires et des cosmétiques à partir de leur code-barres, puis évalue les éléments en fonction de trois critères : qualité nutritionnelle, présence ou non d'additifs et dimension bio du produit. Le but est de nous aider à comprendre la liste d'ingrédients présents sur chaque produit grâce à un code couleur intuitif – rouge, orange, vert – et à changer nos habitudes de consommation, ce qui permet d'avoir un impact sur les industriels et la législation.

Le 19 novembre, Yuka a ajouté une nouvelle corde à son arc. Alors que des controverses éclatent régulièrement sur des additifs jugés nocifs, l'application permet d'interpeller directement les fabricants des produits contenant des additifs controversés. La fonction, intégrée dans la dernière version de l'application, permet aux utilisateurs d'envoyer en quelques clics un message standardisé aux marques concernées, les poussant à justifier ou à reconsidérer leurs choix d'ingrédients. Une démarche simple mais potentiellement puissante, basée sur l'effet de masse.

La fonction se décline de deux façons. La première consiste à envoyer simplement un mail pré-rédigé par Yuka au service client, tel que : "Bonjour, J'ai scanné le produit XXX sur l'application Yuka. Il contient un additif évalué à risque (Phosphates de calcium). Cet additif contient du phosphore, un minéral dont les apports actuels dépassent les recommandations et dont l'excès pourrait perturber la minéralisation osseuse, avoir un effet néfaste sur les reins et augmenter le risque de survenue de maladies cardiovasculaires. De plus, il pourrait se présenter sous forme de nanoparticules, susceptibles de s'accumuler dans les organes. Je vous demande de le supprimer afin de protéger la santé des consommateurs".

La seconde est beaucoup plus gênante, puisqu'elle consiste à interpeller les industriels via un post, là aussi pré-rédigé, directement sur X (ex Twitter) : "J'ai scanné l'un de vos produits sur Yuka, il contient un additif évalué à risque (E341). Je vous demande de le supprimer afin de protéger les consommateurs. #BalanceTonAdditif".

"Les pouvoirs publics malheureusement mettent trop de temps à bannir, interdire des substances qui sont controversées, il faut attendre des dizaines d'années. Il y a aussi des conflits d'intérêts. Face à tout ça, le consommateur a le pouvoir d'agir directement", indique Julie Chapon, cofondatrice de la start-up. Et cette technique du "name & shame" a déjà fait ses preuves par le passé, les industriels étant particulièrement soucieux de leur image. Pour le moment, cette fonction n'est possible que pour 15 000 produits alimentaires sur les 3 millions référencés aujourd'hui en France par l'application. Mais ce nombre devrait sans aucun doute augmenter par la suite.