ProtonVPN vs Surfshark : deux trajectoires qui s'écartent, un choix qui n'a plus rien d'évident
ProtonVPN mise sur la vitesse, Surfshark sur la protection illimitée. Il s'agit là de deux approches différentes pour une protection encore plus performante .. à choisir selon ses usages.
ProtonVPN : la vitesse comme appui, la discrétion comme ligne directrice
ProtonVPN donne l’impression d’avoir été pensé par des ingénieurs qui n’aiment pas trop les compromis. Le service file droit : un accélérateur maison pour doper la vitesse, un réseau gigantesque éparpillé dans plus de cent pays, un chiffrement solide et des applications qui laissent peu de place au superflu. Le récit est constant : aller vite, rester discret, ne rien exposer.
Ce sérieux se ressent dans les choix structurels. Basé en Suisse, Proton a longtemps cultivé l’idée qu’un service numérique pouvait exister hors du tumulte des géants du web. Le VPN suit la même logique : audit public, logiciels open source, politique de non-journalisation qui ne s’encombre pas de formulations ambigües. Les utilisateurs qui aiment comprendre comment les choses fonctionnent y trouvent généralement leur compte.
À côté de ça, certaines limites rappellent que ProtonVPN s’adresse d’abord à un usage individuel maîtrisé. Dix appareils maximum par abonnement : suffisant pour la plupart, un peu juste pour les familles où chacun jongle avec une tablette, un ordinateur et deux téléphones. Le prix, même remisé, laisse aussi entendre que la marque assume son positionnement premium.
Surfshark : la générosité comme principe et la simplicité comme promesse
Si ProtonVPN avance avec méthode, Surfshark arrive avec une énergie différente. L’idée est simple : ne plus imposer la moindre contrainte liée au nombre d’appareils. On peut tout connecter, tout protéger, sans hiérarchie entre les équipements. Cette liberté suffit parfois à elle seule à convaincre.
Le service apporte aussi une panoplie de protections qui dépasse le cadre du VPN. Antivirus intégré, outils anti-spam via Alternative ID, alertes en cas de fuite de données, bloqueur de publicités… L’ensemble forme une sorte de carapace numérique qui ne demande presque aucun effort. Surfshark veut que tout fonctionne sans réflexion, sans réglages précis, sans aller-retour dans des menus techniques.
Les performances sont correctes, parfois même surprenantes. Les tests indépendants évoquent des vitesses capables de rivaliser avec des solutions pourtant mieux établies. Ce n’est sans doute pas le service le plus pointu du marché, mais il offre une combinaison prix/fonctionnalités difficile à battre, surtout lors des promotions saisonnières.
Voir aussi : notre comparateur de prix des offres VPN
Le seul bémol concerne l’environnement juridique, basé aux Pays-Bas. Rien d’inquiétant en soi, mais ceux qui se fient aux signalements officiels ou aux rapports de confidentialité préféreront peut-être la rigidité helvétique de ProtonVPN.
Une comparaison qui en dit long sur la diversité des usages
Comparer ProtonVPN et Surfshark revient finalement à confronter deux philosophies qui n’essaient même pas d’être compatibles. ProtonVPN cherche la précision, l’efficacité pure, une sorte d’élégance technique. Surfshark privilégie l’impact concret, le confort, la protection globale d’un foyer ultra-connecté.
Difficile de les départager. ProtonVPN est redoutable pour ceux qui veulent un VPN qui disparaît dans l’arrière-plan et laisse la connexion respirer. Surfshark s’impose pour ceux qui préfèrent sécuriser tout leur environnement numérique avec un seul abonnement, sans se poser la moindre question.
La meilleure offre dépend autant de ses priorités que de son mode de vie. C’est peut-être le signe que le marché a mûri : les VPN ne cherchent plus à se copier, mais à répondre à des besoins bien distincts.