SNCF : bientôt une meilleure connexion Wi-Fi dans les TGV ?

SNCF : bientôt une meilleure connexion Wi-Fi dans les TGV ?

Afin d'enfin améliorer la qualité du Wi-Fi dans les TGV, la SNCF va lancer un appel d'offres visant à intégrer une solution par satellite. Le français Eutelsat et Starlink se sont déjà positionnés sur le projet.

Ça y est, la SNCF s'attaque à un problème majeur qui joue avec les nerfs d'un grand nombre de ses voyageurs. Non, nous ne parlons malheureusement pas des retards, mais de la connexion Wi-Fi dans les TGV. Car quiconque a déjà emprunté ces trains à grande vitesse peut témoigner des soucis de connectivité, que ce soit pour assister à une visioconférence, regarder un film en streaming ou même surfer sur Internet. C'est bien simple, la qualité du service est complètement aléatoire selon les endroits où circulent les trains, tout particulièrement à 300 km/h.

Pour assurer la connexion à bord, la SNCF peut compter dur 18 000 "points relais" placés le long des rails par les différents opérateurs télécoms. Malgré tout, les zones blanches restent nombreuses et, même dans les zones bien couvertes, la connexion Internet reste faible. Aussi, l'entreprise prévoit de lancer un appel d'offres afin d'intégrer une solution satellitaire, comme le rapporte Les Echos.

Wi-Fi dans les TGV : Eutelsat et Starlink s'affrontent 

D'après nos confrères, l'appel d'offres devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année. La SNCF demanderait aux entreprises intéressées de proposer une "solution innovante" couplant les antennes terrestres 4G et 5G déjà utilisées par le groupe à une constellation de satellites en orbite. Pour l'instant, deux sociétés semblent bien positionnées pour remporter le contrat. La première n'est autre que l'opérateur français Eutelsat, dont le directeur général, Jean-François Fallacher, a indiqué travailler activement avec la SNCF pour améliorer la connectivité dans les trains, en s'appuyant sur son expertise en mobilité, que ce soit dans les airs ou sur les rails. En effet, l'entreprise développe des antennes spécifiques, conçues pour équiper les avions et les TGV, capables d'assurer une liaison fiable avec ses satellites.

Il lui faudra cependant l'emporter sur son concurrent Starlink, lui aussi intéressé par le projet. Déjà présent dans plusieurs trains européens, dont ceux de la compagnie écossaise ScotRail, et dans les avions d'Air France, il peut compter sur ses 7 500 satellites en orbite basse, dont la performance n'est plus à prouver. Toutefois, il pourrait être desservi par son propriétaire Elon Musk, qui n'est pas au summum de sa popularité en Europe. Et c'est sans compter la question de la souveraineté numérique, qui est de nouveau au cœur du débat public depuis la réélection de Donald Trump, et qui penche clairement en la faveur d'Eutelsat. D'autant plus que l'État français a injecté plus de 700 millions d'euros dans la société pour renforcer sa position. Le choix de la SNCF ne reposera donc pas uniquement sur des critères techniques, mais devra également répondre à des enjeux géopolitiques et économiques.

Concernant la concrétisation du projet, une démonstration sur le terrain devrait avoir lieu courant 2026 — uniquement pour les TGV —, avant une mise en circulation de cette nouvelle solution en 2027-2028. Reste à voir si ce service 2.0 sera gratuit pour les usagers ou s'ils devront payer un supplément. En attendant, il va falloir prendre son mal en patience et se contenter du terrible réseau actuel.