Google TV Streamer : voici le remplaçant du Chromecast

Le Chromecast, ce petit boîtier multimédia abordable de Google, cède sa place à une nouvelle version plus grande, plus ambitieuse, dopée à l'intelligence artificielle mais aussi bien plus chère.
Voilà maintenant 11 ans que le Chromecast existe. Ce petit boîtier signé Google, qui ressemblait au départ à une clé HDMI, n'a eu de cesse d'évoluer tout au long de cette dernière décennie. Imaginé pour profiter sur le grand écran du téléviseur des contenus provenant d'un smartphone en exploitant le réseau Wi-Fi, il s'est au fil du temps muer en un petit galet toujours aussi discret et s'est enrichi de pas mal de fonctions. En 2020, il accueillait l'interface Google TV et s'accompagnait également d'une télécommande permettant ainsi de transformer n'importe quel TV doté d'une prise HDMI en Smart TV le tout pour un prix vraiment alléchant (à partir de 40 euros pour un Chromecast HD avec Google TV). En cet été 2024, Google a décidé de repenser son Chromecast, de le rebaptiser et de l'enrichir de nouvelles fonctions au point d'en faire un hub numérique pour la maison et une box multimédia. Dites au revoir au Chromecast et faites place au Google TV Streamer.
Tout d'abord, le design de l'appareil a été entièrement revu. Alors que le Chromecast se faisait relativement discret, restant en général caché derrière le téléviseur en pendant au bout de son court câble HDMI, le TV Streamer souhaite affirmer sa présence. L'appareil présente une forme oblongue de 16 cm de long et de 7,5 cm de large. Il ressemble à un chargeur sans fil pour smartphone posé à plat. Il est monté sur un socle légèrement incliné. Il se montre donc bien plus imposant que les Chromecast actuels et devra prendre place sur le meuble, près du TV.
À l'arrière, se branche bien évidemment un câble HDMI pour la connexion au téléviseur, une prise d'alimentation et un port Ethernet pour le relier au réseau filaire. L'appareil peut bien sûr se connecter en Wi-Fi selon la norme Wi-Fi 5. Le TV Streamer accuse donc deux trains de retard sur la norme, étonnant. À l'arrière également figure un petit bouton. Il permet de localiser la télécommande qui l'accompagne si jamais celle-ci venait à se perdre entre les coussins du canapé.
La télécommande justement, évolue également par rapport à celle de l'actuel Chromecast avec Google TV. Les boutons de réglage du volume ont migré de la tranche (où ils n'étaient pas toujours pratiques à localiser) à la face supérieure. Un nouveau bouton paramétrable fait également son apparition au bas de la zapette. Il permet de lancer l'application de son choix, de changer la source ou encore d'ouvrir le panneau d'accueil.
Google TV Streamer : l'IA Gemini prend les commandes
Sous le capot, l'appareil évolue également. Il se dote d'un processeur 22 % plus performant que l'actuel Chromecast et de 32 Go d'espace de stockage pour y emmagasiner plus d'applis. Il peut afficher les images jusqu'en 4K et se révèle compatible HDR, Dolby Vision et Dolby Atmos. L'interface Google TV s'enrichit par ailleurs et offre des fonctions de hub numérique. Elle permet par exemple d'afficher les images saisies par les caméras de surveillance de la maison (l'appareil est compatible avec les protocoles Matter et Thread) et intègre bien sûr Gemini.
Il sera possible de lui poser des questions mais aussi de mettre ses capacités à profit pour analyser ce qui est filmé par les caméras de surveillance. Une sorte de Big Brother bienveillant en quelques sortes. Google donne comme exemple une situation où il est demandé à Gemini de vérifier si les enfants ont laissé leurs vélos dans l'allée. Gemini analyse les images, identifie les vélos et n'hésite pas à cafter que cette situation s'est déjà produite trois fois au cours des deux derniers jours.
Un tas de nouvelles fonctions intéressantes mais qui se paient au prix fort. Alors qu'il était possible de se procurer un Chromecast avec Google TV pour 40 euros (ou 70 euros pour la version 4K), le TV streamer est quant à lui commercialisé à 119 euros. Pour tous ceux qui ne disposent pas de caméras de surveillance à gérer, les box multimédia (à partir d'une cinquantaine d'euros) se montrent nettement plus abordables.