Ce grand constructeur automobile va fabriquer des voitures sans freins

Ce grand constructeur automobile va fabriquer des voitures sans freins

Un géant de l'automobile a mis au point un moteur électrique capable de ralentir les voitures, au point de pouvoir supprimer les freins sur certains modèles. Un système révolutionnaire qui pourrait bouleverser l'industrie..

Les constructeurs  automobiles cherchent depuis longtemps à alléger les véhicules électriques, qui souffrent du poids élevé de leurs imposantes batteries. Et une solution à la fois innovante et inattendue est en train de voir le jour. Elle ne teint pas à un changement de technologie pour les batteries ni à l'utilisation de nouveau matériaux pour la carrosserie, mais, plus curieusement à l'arrivée d'un moteur révolutionnaire qui permettrait de supprimer les freins et tout les mécanismes associés !

Il ne s'agit pas d'une idée folle sortie d'un cerveau en surchauffe : ce projet est déjà à l'étude chez Mercedes, l'un des plus grands noms de l'automobile. Grâce à une invention de Yasa, sa filiale britannique, le constructeur allemand prépare aujourd'hui une véritable révolution déjà testée en laboratoire et considérée comme une des plus prometteuses du moment..

Au cœur de cette avancée, on trouve un moteur électrique pas tout à fait comme les autres. Contrairement aux blocs classiques, souvent situés à l'avant ou près de l'essieu, ce modèle dit à flux axial est conçu pour être placé directement dans la roue elle-même. Ce type de moteur existe depuis longtemps, mais il souffrait de son poids très élevé : un défaut rédhibitoire.

© Mercedes

Mais Yasa a réussi à contourner ce problème avec un modèle pesant seulement 12,7 kg, tout en offrant une puissance maximale de plus de 1 000 chevaux ! Des chiffres extraordinaires pour un équipement aussi compact, et, surtout, un record en matière de rapport poids/puissance. Ce bond technologique change tout, car un moteur léger intégré à la roue n'impose plus les contraintes habituelles. Pour Mercedes, ce résultat représente bien plus qu'une prouesse technique : il ouvre la voie à une nouvelle manière de concevoir une voiture, en allégeant des éléments qui paraissaient intouchables depuis des décennies.

Le freinage régénératif – un système déjà très efficace sur les modèles électriques actuels, qui permet de recharger la batterie en récupérant l'énergie du freingae – devient ici tellement puissant qu'il peut absorber seul une grande partie de la décélération. Yasa assure même qu'il pourrait remplacer complètement les freins arrière sur certaines architectures.

Plus besoin d'étriers, de plaquettes, de disques ni de circuits hydrauliques : un changement radical qui permettrait à Mercedes de supprimer près de 200 kg sur une voiture existante, et jusqu'à 500 kg sur un modèle conçu dès le départ pour cette approche. Une voiture plus légère parcourt plus de kilomètres, se montre plus vive et demande moins d'énergie pour rouler. L'impact serait donc visible à la fois pour les conducteurs et pour l'industrie.

Au-delà du gain de poids, Mercedes y voit un moyen de réorganiser entièrement l'intérieur des véhicules. Retirer des composants mécaniques encombrants libère de nouveaux espaces pour les batteries, la suspension ou l'aérodynamique. Les ingénieurs peuvent repenser la structure globale sans composer avec les limites habituelles.

Les premiers modèles qui profiteront de ces moteurs seront les futures voitures électriques AMG, les versions les plus sportives de la marque. Elles utiliseront toutefois une configuration plus traditionnelle, avec un moteur à l'avant et deux à l'arrière, sans intégration directe dans les roues. Mercedes préfère avancer par étapes, laisser le temps aux plateformes de s'adapter et valider la sécurité de ces nouveaux systèmes. Ce n'est qu'ensuite que la suppression des freins arrière deviendra envisageable sur des modèles spécialement conçus pour cela.