70 % de réduction : ce déstockeur va brader les vêtements d'une grande marque française

70 % de réduction : ce déstockeur va brader les vêtements d'une grande marque française

À partir du 4 novembre, un célèbre discounter proposera près de 300 000 vêtements d'une grande marque de mode française à prix cassés. Une opération de déstockage massive qui risque d'attirer les amateurs de bonnes affaires.

C'est devenu une habitude : chaque fois qu'une marque de mode française vacille, Noz guette l'occasion. Après Camaïeu, Minelli ou Jennyfer, c'est au tour de Naf Naf d'atterrir dans les rayons du discounter mayennais. Dès le début du mois de novembre, les 346 magasins de l'enseigne mettront en vente des milliers de pièces de la marque, à des tarifs jamais vus.

Derrière cette opération, un contexte bien particulier. Naf Naf, autrefois symbole d'une mode colorée et joyeuse, a été placée en redressement judiciaire au printemps dernier. Le groupe Beaumanoir, déjà propriétaire de Caroll, Bonobo et Cache Cache, n'a repris qu'une petite partie de ses boutiques, laissant sur le carreau d'immenses stocks de vêtements récents. Plutôt que de les détruire — ce qui est désormais interdit par la loi anti-gaspillage de 2020 —, la marque a trouvé en Noz un repreneur capable d'écouler ces invendus à grande échelle.

Résultat : près de 290 000 pièces, issues des collections 2022 à 2025, vont être proposées à -70 %. Les rabais concernent tous les articles : robes, manteaux, chemises, blazers ou pulls. Une robe vendue 50 euros dans le commerce sera affichée à 15 euros, une veste à 80 euros passera à 24 euros, un tee-shirt à 40 euros tombera à 12 euros. Des prix capables de séduire un large public, mais aussi de créer une véritable ruée vers les rayons dès le 4 ou le 5 novembre, selon les points de vente. Noz, d'ailleurs, prévient : les quantités seront limitées et il n'y aura pas de réassort !

© Noz

Cette mécanique du "premier arrivé, premier servi" est au cœur du modèle Noz. Fondée en 1976 à Laval, l'entreprise s'est imposée comme le leader européen du déstockage, rachetant à bas prix les invendus de marques connues, parfois issues de faillites, pour les revendre à un tarif imbattable. L'enseigne dit "donner une seconde vie" aux produits, tout en offrant à ses trois millions de clients mensuels de quoi s'habiller sans se ruiner. Certains lui reprochent de tirer profit des difficultés d'autrui, mais sa croissance – +37 % en 2023 et +11 % en 2024 – montre que la formule continue de séduire.

Le partenariat avec Naf Naf illustre aussi l'évolution du marché du prêt-à-porter français, miné par la concurrence du low cost et la baisse du pouvoir d'achat. Là où les grandes marques ferment, les discounters prospèrent. Et à la veille de l'hiver, cette nouvelle vague de vêtements à petit prix pourrait bien signer un succès commercial éclatant pour Noz.

Pour les amateurs de bonnes affaires, le rendez-vous est pris : début novembre, il faudra se lever tôt pour espérer repartir avec une robe Naf Naf à 15 euros. Et, une fois encore, Noz aura prouvé qu'il sait transformer les défaillances du textile français en opportunités très lucratives.