Après le frelon asiatique, un nouvel insecte nuisible envahit la France – les autorités sont inquiètes

Après le frelon asiatique, un nouvel insecte nuisible envahit la France – les autorités sont inquiètes

Originaire d'Asie, ce petit insecte cause des dégâts considérables. Il a été repéré pour la première fois en France début juillet et se répand rapidement. Les autorités ont déclenché un plan de surveillance renforcée.

Il voyage discrètement, se faufilant dans les valises, les voitures, les camions et même les trains, d'où son surnom d'autostoppeur. Repéré ces dernières années en Italie, en Suisse et en Allemagne, cet insecte originaire d'Asie a franchi la frontière française en juillet 2025, comme l'a confirmé un communiqué de la Direction régionale de l'agriculture du Grand Est. Des premières apparitions qui semblent isolées, mais les experts redoutent une propagation rapide, facilitée par les transports humains.

S'il inquiète autant les autorités, c'est à cause de sa propagation et de son appétit. Une fois introduit dans un nouveau territoire, il s'y implante rapidement et se reproduit en masse. Surtout, il s'attaque à une liste impressionnante de plantes : car c'est un insecte dit polyphage, qui mange presque tout.

Car il ne se contente pas d'une seule plante, il s'attaque à plus de 400 espèces végétales : vigne, maïs, rosiers, fraisiers, soja, arbres fruitiers et arbres d'ornement. Son mode opératoire est particulièrement agressif. En été, les adultes se regroupent sur les plantes et grignotent les feuilles jusqu'à ne laisser que les nervures. Les fleurs et les fruits ne sont pas épargnés. Quant à ses larves, elles s'attaque directement aux racines, détruisant prairies, pelouses et terrains de sport.

© Ted - Adobe Stock

À première vue, pourtant, rien ne laisse deviner les dégâts qu'il peut causer. Appartenant  à la grande famille des coléoptères, il paraît commun et parfaitement inoffensif. Mesurant moins de 1 cm, il ressemble à un banal scarabée. On le reconnaît à ses couleurs irisées – vert métallique, cuivré sur les ailes – et à un détail distinctif : de petites touffes de soies blanches réparties autour de l'abdomen. Ce signe permet de ne pas le confondre avec les hannetons plus classiques. Son nom : le scarabée japonais (Popillia japonica).

Contrairement au frelon asiatique et au moustique tigre, deux insectes apparus également ces dernières années en France, le scarabée japonais ne représente aucun danger pour l'homme. Il ne pique pas et ne transmet pas de maladie. Mais il est considéré comme une menace économique et écologique majeure. pour l'agriculture, l'horticulture et les espaces verts. Même les particuliers sont concernés car il peut ravager jardins et potagers !

C'est pourquoi il figure désormais parmi les 20 insectes les plus dangereux recensés en Europe. Il est même classé parmi les "organismes de quarantaine prioritaires" définis par le règlement européen (UE) 2019/1702. Ce statut implique une obligation de surveillance et de lutte détaillée sur le site du ministère de l'Agriculture.

Face à la menace, les mesures se multiplient : intensification du piégeage, contrôles visuels dans les zones sensibles, mobilisation des services agricoles. Mais les autorités comptent aussi sur la vigilance du public. En cas de doute, il est recommandé de signaler toute observation du scarabée japonais à l'adresse santedesvegetaux.draaf-grandest@agriculture.gouv.fr, en joignant si possible une photo.

 

Les jardiniers, paysagistes, collectivités ou simples particuliers sont invités à consulter les visuels de reconnaissance disponibles sur les sites de la DRAAF ou du ministère de l'Agriculture, qui En cas de doute, les habitants de la région Grand Est peuvent consulter les documents mis en ligne par la DRAAF, qui fournissent des photos et des consignes claires.