Vous risquez une amende si vous utilisez la climatisation de votre voiture de cette façon

Vous risquez une amende si vous utilisez la climatisation de votre voiture de cette façon

Avec les températures caniculaires, la climatisation devient indispensable en voiture, surtout lors des longs trajets. Mais une utilisation pourtant courante chez les automobilistes est strictement interdite par la loi.

Quand les températures grimpent comme en ce moment, les voitures se transforment très vite en véritables étuves. Surtout quand on les laisse exposées au soleil, sans aucune ombre protectrice. On dépasse alors facilement les 40 voire les 50 degrés, ce qui rend l'habitacle irrespirable. C'est dans ce genre de situation que l'on apprécie pleinement la climatisation, un équipement de confort qui s'est imposé dans la quasi-totalité des véhicules. 

Son utilisation s'est même tellement répandue que certains conducteurs l'activent en permanence, dès le démarrage, et pas uniquement en été. À tel point qu'ils continuent de l'utiliser à l'arrêt, histoire de préserver la fraicheur de l'intérieur quand ils stationnent lors d'une pause ou en attendant un passager. Ils laissent alors tranquillement tourner le moteur à l'arrêt, la clim' en marche, pour éviter de cuire.

Seulement voilà : aussi coutante qu'elle soit et aussi légitime qu'elle puisse paraître, cette pratique est interdite ! Le Code de la route est très clair sur la question. Dans son article R318-1, il encadre strictement les émissions polluantes des véhicules à moteur. Et pas uniquement quand ils roulent :  le texte est valable également quand les véhicules sont parfaitement immobiles, à l'arrêt.

© ZoomTeam - Adobe Stock

Un arrêté datant de 1963 précise clairement que tout véhicule en stationnement doit avoir son moteur coupé, sauf en cas de nécessité technique avérée. Laisser tourner le moteur pour profiter de la climatisation sur un parking, sur une aire d'autoroute ou devant un magasin ne rentre donc pas dans les exceptions prévues.

En cas de contrôle, cette pratique peut être sanctionnée. Elle expose l'automobiliste à une amende de quatrième classe, soit 135 euros. Le montant peut être réduit à 90 € si le règlement est rapide, mais il grimpe à 375 € en cas de retard. Les forces de l'ordre peuvent aussi décider de faire immobiliser le véhicule si la situation le justifie.

Cette règle répond à une logique environnementale. Un moteur qui tourne inutilement continue de produire du CO₂ et autres particules fines, nuisibles à la qualité de l'air. En zone urbaine ou en période de canicule, ce type d'émission supplémentaire n'est pas anodin, en particulier pour les piétons et les cyclistes qui circulent près du véhicule arrêté. 

Les conducteurs de voitures électriques pourraient croire qu'ils échappent à cette interdiction. Mais le texte ne fait pas de distinction entre motorisations, et certaines interprétations estiment que le moteur — même silencieux — ne devrait pas rester actif en stationnement sans justification. Cela dit, dans les faits, les contrôles visent surtout les véhicules thermiques, plus bruyants et plus polluants à l'arrêt. Et il est probable que les forces de l'ordre se montrent tolérantes à leur égard, surtout en cas de très forte chaleur.