Méfiez-vous de cet émoji sur les réseaux sociaux : il cache un trafic répugnant
Comme beaucoup, vous utilisez sans doute des émojis sur les réseaux sociaux. Mais attention si vous voyez ce picto dans des noms d'utilisateurs, car il cache un sombre business, immoral et illégal…
Les émojis se sont peu à peu imposés dans le langage écrit, aussi bien dans nos échanges amicaux que dans le milieu professionnel. Présents sur les messageries instantanées (WhatsApp, Messenger, Telegram…), les outils collaboratifs (Teams, Slack…), les services de mail (Gmail, Outlook…), les réseaux sociaux et les claviers des appareils mobiles, ces petites icônes permettent de transmettre plus facilement nos émotions ou nos idées par écrit.
Mais si certains ont une signification plutôt évidente, d'autres peuvent cependant cacher un double sens. C'est par exemple le cas des émojis aubergine, pêche, banane ou cerise qui ont de fortes connotations sexuelles. De même, d'autres symboles sont utilisés pour parler de drogue : la feuille d'érable pour le cannabis, le flocon de neige pour la cocaïne, le ballon pour le gaz hilarant, etc.
Sur les réseaux sociaux, le sens caché des émojis est un véritable mode de communication qui permet aux internautes d'échanger tout en restant sous les radars. Aussi, il arrive souvent que nous passions devant des comptes plus que problématiques sans nous en rendre compte. C'est par exemple le cas avec les pseudos contenant un émoji pizza. Un symbole en apparence tout à fait anodin, mais qui sert en réalité d'indicateur aux prédateurs sexuels pour détecter les comptes diffusent des contenus pédopornographiques.
Ce phénomène inquiétant sévit sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok, à tel point qu'il a bénéficié d'une alerte des services de la police nationale rattachés à Pharos, la plateforme qui permet de réaliser des signalements de contenus violents ou illégaux sur Internet. "Vous êtes nombreux à nous signaler [...] des comptes, avec un émoji pizza dans leur pseudo, mettant en avant des images de jeunes filles mineures, parfois dans des poses suggestives", fait savoir une officière.
Ce type de contenu n'est pas illégal en soi, mais il joue sur l'algorithme de TikTok, qui vient modérer les contenus les plus sensibles. Cela permet aux "amateurs" de ce type de photos ou vidéos de se reconnaître pour ensuite s'échanger du contenu, cette fois réellement pédopornographique, via d'autres canaux plus "négligeants" en matière de modération, comme Telegram.
Mais pourquoi la pizza ? Parce qu'il s'agit d'une pizza au fromage, une "cheese pizza", dont les initiales sont "cp", soit les mêmes que pour "child porn" ("pédopornographie" en français). La tendance est importée des États-Unis et elle se répand très vite en France.
Aussi, si vous croisez des comptes de ce genre, ne les ignorez pas, mais signalez-les sur la plateforme Pharos. Après analyse, la police nationale pourra alors enquêter, notamment en demandant des informations aux réseaux sociaux concernés. En janvier dernier, un individu a ainsi été interpellé pour la vente de ces contenus et 77 acheteurs ont été identifiés et poursuivis.