Un bug d'Outlook ralentit les PC : jusqu'à 50% d'utilisation CPU pour rédiger un simple mail !

Outlook souffre d'un curieux bug depuis plusieurs mois. La célèbre application de messagerie surcharge inutilement le processeur des PC pour rédiger un simple mail. Ey Microsoft ne semble pas pressé de corriger le problème.
Rédiger un mail devrait être l'une des tâches les plus légères pour un ordinateur moderne, surtout quand on connait la puissance des processeurs actuels. Pourtant, ces dernières semaines, Outlook en a décidé autrement. Une anomalie dans la version classique du célèbre client de messagerie de Microsoft intégré à la suite Office fait grimper en flèche l'utilisation du processeur à chaque frappe de clavier, transformant la rédaction d'un simple message en véritable test de résistance pour les machines, même les plus puissantes.
Le phénomène touche la version 2406 Build 17726.20126+ d'Outlook, récemment diffusée via plusieurs canaux de mise à jour, dont Actuel, Entreprise mensuel et Insider. Dès qu'un utilisateur ouvre une nouvelle fenêtre de message et commence à taper, la charge CPU bondit entre 30 et 50 % : une surcharge inhabituelle et suffisante pour provoquer ralentissements, surchauffes et consommation énergétique excessive, au point de déclencher des alertes de température critique. Sur les forums, un utilisateur a rapporté que son puissant processeur Intel Core i9-14900HX atteignait les 95°C dès l'ouverture de la fenêtre "Nouveau message". Oups !
Surcharge CPU dans Outlook : un problème ancien toujours pas corrigé
Le bug n'a rien de nouveau pour une partie des utilisateurs, qui en font les frais depuis novembre 2024. Ce n'est que six mois plus tard que Microsoft a officiellement confirmé le problème dans une discrète note de support, sans toutefois proposer de correctif immédiat. En attendant, le seul recours viable consiste à modifier le canal de mise à jour d'Outlook en optant pour la version semestrielle, épargnée par ce dysfonctionnement. Une manœuvre qui demande quelques manipulations techniques, mais qui permet d'éviter le pire.
Du côté de Microsoft, le ton se veut rassurant. Les équipes affirment enquêter activement sur le souci, tout en recommandant aux utilisateurs concernés de changer temporairement de canal de diffusion. Aucune explication technique n'a encore été fournie sur l'origine du bug, mais il semble bien reproduit en interne par les développeurs. De leur côté, des utilisateurs ont tenté toutes sortes d'astuces pour limiter les dégâts : désactiver la correction automatique, réduire les animations ou même désactiver l'accélération graphique. Sans grand succès.
La solution temporaire suggérée par Microsoft n'a rien d'intuitif. Il faut ouvrir une invite de commande en mode administrateur et coller la ligne suivante :
reg add HKLM\Software\Policies\Microsoft\office\16.0\common\officeupdate /v updatebranch /t REG_SZ /d SemiAnnual
Une fois la clé ajoutée, il faut aller dans Outlook > Fichier > Compte Office > Options de mise à jour > Mettre à jour maintenant pour forcer le changement de canal. Du bricolage pour experts qui ne rendra guère service à l'utilisateur lambda !
Ce dysfonctionnement relance un débat plus large : Outlook classique est-il encore une priorité pour Microsoft ? L'entreprise pousse de plus en plus vers le "nouveau Outlook", une version allégée et en ligne, censée remplacer définitivement l'application historique d'ici à 2026 pour les professionnels. Mais cette nouvelle mouture reste critiquée pour ses lacunes fonctionnelles et ses implications en matière de confidentialité. En attendant, les utilisateurs restés fidèles à la version classique se sentent parfois laissés de côté.
Faute de solution immédiate, cette histoire de surcharge illustre une réalité de plus en plus fréquente : même les outils les plus anciens et réputés peuvent, du jour au lendemain, devenir instables. Et, malheureusement, Microsoft semble coutumier du problème, faute d'un contrôle qualité qui se délite depuis quelques années, tant pour Windows que pour les autres logiciels. Il serait grand temps que l'éditeur réagisse en accordant autant d'importance à ses logiciels classiques qu'à son IA Copilot qui semble avoir droit à tous égards désormais…