Finalement, Intermarché abandonne les photos avec le loup mal-aimé dans les Photomaton

Finalement, Intermarché abandonne les photos avec le loup mal-aimé dans les Photomaton

Intermarché avait noué un partenariat avec les cabines Photomaton afin que les clients puissent se prendre en photo avec le fameux loup "mal-aimé" de sa publicité. Mais face aux critiques, l'enseigne a fait marche arrière.

Pour surfer sur le succès de sa publicité du Loup "mail-aimé", Intermarché va commercialiser des peluches du fameux loup solitaire made in France en 2026. "Une centaine de peluches loup vont être créées en France, et nous les distribuerons à des associations qui aident les enfants hospitalisés", indique un représentant de la société au média. "Ensuite d'autres peluches seront produites en France et en Europe".

Mais le distributeur ne comptait pas s'arrêter là, ce serait trop dommage ! Comme l'a dévoilé Olivier Dauvers, la grande enseigne a passé un accord avec Photomaton, afin que ses clients puissent prendre des photos avec le célèbre loup grâce à l'IA. Mais devant le bad buzz engendré par son annonce, l'enseigne a fait marche arrière, comme le rapporte BFMTV.

"C'est pour une question de cohérence de notre message face à l'IA", explique le représentant de la société au média. "Nous voulons que notre position soit claire. Nous avons découvert que le projet avec Photomaton recourait à l'IA, ce qui entrait en contradiction directe avec le message de notre précédente campagne publicitaire". C'est ce qu'on appelle un partenariat signé en toute hâte...

Loup "mal-aimé" d'Intermarché : non aux photos créées par IA

On le sait, quand une entreprise tient un bon filon, elle l'exploite jusqu'au bout ! C'est le cas d'Intermarché qui, face au succès inattendu de sa publicité du Loup "mal-aimé", multiplie les opérations commerciales dérivées. Pour ceux qui vivraient dans une grotte, cette vidéo de deux minutes relate les aventures d'un loup solitaire qui apprend à cuisiner des légumes afin de devenir ami avec les autres animaux de la forêt, le tout avec la chanson Le Mal-Aimé de Claude François en fond sonore. Une vidéo made in France qui est rapidement devenue virale, y compris dans le reste du monde – elle cumule déjà plus d'un milliard de vues ! Il n'est donc guère étonnant qu'Intermarché ait cherché à exploiter au maximum son buzz !

© Me Group/Les Mousquetaires via Olivier Dauvers

À partir du jeudi 18 décembre, les cabines de ME Group, propriétaire de la marque Photomaton, étaient censées offrir, pour trois euros, la possibilité de se faire photographier avec le loup dans près de 1 000 cabines des magasins Intermarché. Grâce à l'intelligence artificielle, le visage du client aurait été intégré aux côtés du personnage, vêtu d'un pull de Noël, en lui faisant ou non un câlin. Il devait même être possible de bénéficier d'une animation dédiée et de plusieurs décors au choix.

Mais plusieurs problèmes pointaient déjà le bout de leur nez. Premièrement, le loup ressemblait moyennement à celui de la publicité, d'après les premiers visuels. Ensuite, cette annonce était un peu paradoxal, étant donné qu'Illogic Studios et Intermarché avaient fait de l'absence d'IA un argument de poids dans la promotion de cette publicité. Pas sûr que le studio d'animation ait été ravi de cette utilisation dérivée de son œuvre…

Intermarché n'est pas au bout de ses peines avec son loup ! Thierry Dedieu, auteur et illustrateur jeunesse ariégeois, accuse l'enseigne de plagiat à cause de ressemblances entre la trame de cette publicité et celle de son conte Un Noël pour le loup, publié en 2017 aux éditions Seuil jeunesse, mais aussi entre les visuels du sport publicitaire et les illustrations de son conte. En parallèle, des médias pointent l'hypocrisie du distributeur : alors que celui-ci met en scène un loup qui renonce à la viande pour se mettre à la cuisine (de légumes donc), certains pourraient être tentés d'y voir un plaidoyer contre l'alimentation carnée, alors que les dégâts de la surconsommation de viande sur la santé et l'environnement ne sont plus à démontrer. Pourtant, la chaîne est accusée de vendre surtout des produits ultratransformés, trop sucrés ou trop gras. Nous n'avons pas fini d'entendre parler du loup...