Pas de chance : ce paquebot géant a fait naufrage un vendredi 13 !

Pas de chance : ce paquebot géant a fait naufrage un vendredi 13 !

Il y a treize ans, un énorme paquebot a fait un naufrage spectaculaire entraînant la mort de 32 personnes. C'était un vendredi 13. Une tragédie incroyable où se mêlent superstition et; surtout, erreurs humaines.

Depuis des siècles, le vendredi 13 a la réputation de porter malheur. De fait, ce jour a la particularité d'associer deux symboles de malchance : le vendredi et le nombre 13. Une croyance qui trouve sa source dans la religion chrétienne — mais pas que. Selon la Bible, Judas, qui a provoqué la mort du Christ, était le treizième convive de la Cène, et la crucifixion a eu lieu un vendredi. 

Depuis, la crainte de ce jour "maudit" se transmet de génération en génération, étayée par les événements terribles qui se sont passés un vendredi 13. Parmi eux, le naufrage du paquebot Costa Concordia, qui a eu lieu le vendredi 13 janvier 2012, devant l'île italienne du Giglio, et qui a fait 32 morts. Une coïncidence tragique qui a rapidement fait le tour du monde.

Le soir du drame, le Costa Concordia, un bateau de croisière de luxe long de 290 mètres, navigue tranquillement le long du littoral de la Toscane, avec à son bord plus de 4 200 personnes. Mais à 21 h 45, tout bascule. À l'approche de l'île du Giglio, le navire s'écarte de sa route prévue. Le capitaine Francesco Schettino souhaite effectuer une "révérence", un salut aux habitants de l'île. Cette manœuvre non autorisée précipite le paquebot sur un récif côtier. La coque est éventrée sur 53 mètres de long. L'eau s'engouffre, les moteurs s'arrêtent, la lumière vacille. En quelques minutes, la croisière vire au chaos.

Le naufrage ne sera pas immédiat. Le navire dérive lentement avant de s'échouer, couché sur le flanc, à quelques dizaines de mètres du rivage. L'évacuation n'est toutefois ordonnée que 45 minutes plus tard, de façon très désordonnée, et durera plus de six heures. L'équipage donne des consignes contradictoires et échoue à faire descendre correctement les canots de sauvetage, tandis que le capitaine décide de fuir en abandonnant tout le monde à son sort. Il ne remontera jamais à bord, malgré les demandes répétées des autorités maritimes – il y gagnera le surnom de "l'homme le plus détesté d'Italie" et sera condamné à seize ans de prison.

Au total, 32 personnes perdront la vie, et 14 autres seront blessés. Un drame humain, mais aussi une catastrophe environnementale et un défi technique colossal. En effet, il faudra deux ans pour relever, renflouer et démanteler l'épave, dans une opération parmi les plus complexes de l'histoire maritime moderne, le tout en prenant garde aux risques de pollution.

Le Costa Concordia n'est pas la seule tragédie associée à un vendredi 13. Le 13 octobre 1972, un vol de la compagnie uruguayenne Fuerza Aérea s'écrase dans les Andes. Seuls 16 des 45 passagers survivront après plus de deux mois d'enfer. Le 13 novembre 1970, un cyclone tropical frappe le Bangladesh, causant des centaines de milliers de morts. Et, bien sûr, il y a les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, dont le bilan s'élève à 130 morts et 413 blessés. Et ce ne sont là que quelques exemples. Pourtant, malgré les croyances populaires, aucune étude statistique ne démontre une augmentation des catastrophes ce jour-là.

Le naufrage du Costa Concordia reste l'un des plus symboliques exemples de cette superstition. Mais si la date a marqué les esprits, les causes sont bien humaines : imprudence de la compagnie de croisière, erreurs de commandement, lâcheté du capitaine, incompétence de l'équipage... Le vendredi 13 n'est qu'un jour parmi d'autres.