Avez-vous le droit de boire ou de manger en conduisant ? Voici ce que dit le Code de la route
Comme beaucoup, il vous est sûrement déjà arriver de manger ou de boire alors que vous êtes au volant. Mais que dit exactement le Code de la route à ce sujet ? Est-ce légal ? Boire ou conduire, faut-il choisir ?
Peut-être vous est-il déjà arrivé, par manque de temps ou à cause d'une fringale soudaine, de vous laisser aller à grignoter alors que vous êtes au volant. Que ce soit parce que vous passez vos journées en voiture dans le cadre de votre emploi, que vous effectuez un long trajet pour vous rendre à votre lieu de vacances, que vous êtes en retard pour vous rendre au travail ou que vous n'avez tout simplement pas envie de vous arrêter, la tentation peut être grande de boire ou de manger alors que vous conduisez.
Mais est-ce vraiment légal ? Car, vous le savez, le Code de la route ne plaisante pas avec les interdictions ! Ainsi, vous n'avez pas le droit de téléphoner au volant, bien évidemment, mais également de vous maquiller, de tenir un smartphone dans votre main, de porter une oreillette ou des écouteurs, ni même de conduire en portant des tongs. Mais qu'en est-il de boire et de manger ?
La réponse est inscrite dans l'article R.412-6 du Code de la route, datant de 2001 et modifié en 2008. Il stipule que "Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. Ses possibilités de mouvement et son champ de vision ne doivent pas être réduits par le nombre ou la position des passagers, par les objets transportés ou par l'apposition d'objets non transparents sur les vitres."
Vous le voyez, aucune loi n'interdit formellement de manger ou de boire au volant, ni même de fouiller dans votre boîte à gants. Mais il y a toutefois une petite nuance. En effet, si le texte de loi ne sanctionne pas en elle-même l'action de se restaurer ou de se désaltérer en conduisant, c'est le cas pour le fait de ne pas être en état de pouvoir effectuer toutes les manœuvres requises dans le cadre de la conduite. L'appréciation de la situation et la verbalisation sont donc laissées à la discrétion des forces de l'ordre.
Si ces dernières sont témoins d'un danger à cause d'une personne qui mange ou boit au volant, elles pourront verbaliser le conducteur du véhicule. Notons que certains comportements sont considérés comme particulièrement à risque, comme de ne pas avoir les deux mains sur le volant afin de pouvoir se substanter tout en conduisant, notamment en cas de dépassement.
Les sanctions relatives à la conduite dangereuse sont assimilées à une contravention de deuxième classe. L'amende s'élève donc à 35 €, mais elle peut être minorée à 22 € si vous décidez de la payer dans les 3 jours suivant une remise en main propre de la contravention ou dans les 15 jours en cas d'envoi par voie postale. Elle peut également être majorée à 75 € en cas de retard de paiement. Mais, contrairement au fait de téléphoner au volant, aucun point ne peut vous être retiré pour ces actions.
Attention, l'inattention au volant n'est pas la seule action qui peut-être sanctionnée. Par exemple, il est interdit de fumer en présence d'un mineur. Et, là, ça ne rigole plus puisque cette action est sanctionnée par une amende pouvant aller jusqu'à 750 €.