Piéton ou cycliste, qui a la priorité ? Ce que dit le Code de la route

Piéton ou cycliste, qui a la priorité ? Ce que dit le Code de la route

Les cyclistes et les piétons sont amenés à se côtoyer dans de nombreux endroits. Pour limiter les disputes et les accidents, chacun doit respecter le Code de la route. Alors, qui a la priorité ?

La circulation en ville est un ballet complexe où se croisent piétons, cyclistes et automobilistes en tous genres. Forcément, la cohabitation se révèle délicate et peut parfois occasionner des frictions, voire des accidents. Aussi, pour que tout se passe bien et pour la sécurité de chacun, il est nécessaire de respecter scrupuleusement le Code de la route. 

Il existe plusieurs types d'espaces que nous partageons, qu'il s'agisse de trottoirs, de pistes cyclables, de zones de rencontre, etc. Mais, lorsqu'un piéton croise un cycliste, lequel des deux a la priorité ? La réponse ne saute pas toujours aux yeux, ce qui entraîne parfois des altercations. Essayons de clarifier un peu tout ça.

En premier lieu, il faut savoir ce qu'on entend exactement par le terme "piéton". Selon la législation française, il désigne toute personne circulant à pied, mais aussi certains usagers moins évidents. Les individus en fauteuil roulant, en trottinette non électrique ou encore en skateboard, sont également considérés comme piétons. Il en est de même pour ceux qui poussent un vélo ou un engin motorisé (vélo électrique, cyclomoteur, trottinette électrique) tenu en main tout en marchant. En revanche, une fois leur selle enfourchée, les cyclistes sont régis par des règles différentes.

Pour bien comprendre qui a la priorité entre les deux, il faut se plonger dans les règles qui régissent chacune des différentes zones de possible rencontre. Commençons par les espaces ouverts, comme les "zones de rencontre", où piétons, cyclistes et automobilistes sont amenés à cohabiter dans un cadre particulier. Dans ces zones, le Code de la route établit que les piétons sont prioritaires sur tous les autres usagers, même sur les cyclistes. La vitesse y est limitée à 20 km/h pour garantir la sécurité de chacun, et les piétons peuvent circuler librement sur toute la largeur de la voie.

Quant aux "aires piétonnes", elles sont avant tout conçues, comme leur nom l'indique, pour les piétons, mais elles autorisent aussi certains autres modes de déplacement, dont les vélos, sous certaines conditions. Ici, les cyclistes doivent avancer au pas et céder systématiquement le passage aux piétons. Ce sont des zones où le partage de l'espace est primordial, et où la vigilance est essentielle.

Enfin, les "voies vertes" constituent des espaces mixtes, souvent situés en milieu naturel, et destinés aussi bien aux piétons qu'aux cyclistes, ainsi qu'aux cavaliers et aux utilisateurs de rollers. Mais certains ont-ils la priorité sur les autres ? Etrangement, il semblerait que non. Le Code de la route ne définit en effet aucune règle de priorité concernant ces zones.

Restent les trottoirs et les pistes cyclables. Chasse gardée des piétons pour les premiers et des cyclistes pour les secondes, ils sont pourtant régulièrement occupés par les uns ou les autres. Pour le trottoir, la règle est claire : cet espace appartient aux piétons. Le Code de la route interdit formellement aux cyclistes de circuler sur les trottoirs, sauf pour les enfants de moins de huit ans, qui bénéficient d'une exception. Un cycliste adulte qui emprunterait un trottoir s'expose à une amende, et il doit impérativement descendre de vélo pour traverser un passage piéton, sauf si un aménagement cyclable y est spécifiquement prévu.

Quant aux pistes cyclables, elles accordent la priorité aux cyclistes, car ce type de voie leur est dédié. Cependant, il arrive que certains piétons se retrouvent sur une piste cyclable, puisque la loi prévoit que les piétons peuvent marcher sur une piste cyclable "lorsqu'il ne leur est pas possible d'utiliser les emplacements qui leur sont réservés ou en l'absence de ceux-ci". Dans ce cas, la prudence est de mise pour les cyclistes, bien qu'ils ne soient pas obligés de céder le passage.