Ce hacker a des puces implantées dans le corps pour pirater tout ce qu'il veut

Ce hacker a des puces implantées dans le corps pour pirater tout ce qu'il veut

Un expert en cybersécurité s'est fait implanter une dizaine de puces électroniques dans le corps. Avec elles, il peut détourner toutes sortes de systèmes informatiques et même pirater des smartphones sans les toucher !

Vous être dans le bus ou le métro, votre smartphone à la main. Un passager se place tout près, en vous effleurant, sans vous toucher, avant de s'éloigner. Une scène banale du quotidien. Sauf que l'inconnu a volé toutes vos informations personnelles ! Ce scénario digne d'un film de science-fiction est pourtant bien réel grâce à Len Noe, un hacker américain qui a pris une direction radicale pour tester et sensibiliser à la cybersécurité.

Ancien membre d'un gang de motards à Détroit, Len Noe s'est reconverti dans la cybersécurité et travaille aujourd'hui pour une entreprise israélienne, CyberArk. Mais ce qui le distingue des autres experts en sécurité, ce sont les dix puces électroniques qu'il s'est fait implanter dans le corps. Grâce à elles, il peut pirater des systèmes de sécurité et des smartphones en quelques secondes. C'est un véritable arsenal technologique ambulant, capable de défier les meilleurs systèmes de protection.

Len Noe a fait appel à Pineapple Tangaroa, un spécialiste des modifications corporelles, pour se faire implanter ces dispositifs. Les puces lui permettent de manipuler la RFID et le NFC, technologies couramment utilisées pour les paiements sans contact et les badges d'accès. Il peut ainsi copier un badge d'immeuble ou une carte de crédit simplement en les approchant de sa main. Les aimants implantés dans ses doigts lui permettent même de ressentir les champs magnétiques, une capacité qui lui donne un avantage supplémentaire pour tracer des circuits électriques ou manipuler des objets métalliques.

© Len Noe-LinkedIn

Ce hacker affirme que ses implants sont indétectables par les portiques de sécurité des aéroports et qu'ils relèvent du secret médical, ce qui complique encore plus la tâche des forces de l'ordre. Pour alimenter cet attirail, il utilise le chargement à induction, une technologie similaire à celle utilisée pour recharger les smartphones sans fil.

Len Noe n'est pas un hacker malveillant. Il se définit comme un hacker éthique, utilisant ses compétences pour tester les failles de sécurité et sensibiliser le public aux dangers potentiels. Il prévient que la quantité d'informations personnelles stockées sur un smartphone est au moins cent fois supérieure à celle contenue dans un portefeuille. Il insiste sur l'importance de sécuriser non seulement nos données numériques mais aussi nos environnements physiques. Pour lui, une porte non verrouillée ou un badge d'accès non sécurisé peut être une invitation ouverte aux pirates.

Cette démarche pousse la réflexion plus loin, vers le concept du transhumanisme, un mouvement qui prône l'usage des sciences et des technologies pour améliorer les capacités humaines. Len Noe est l'incarnation de ce courant, utilisant des implants pour devenir un "surhomme" technologique. Le transhumanisme vise à dépasser les limites biologiques, rêvant d'immortalité et d'une humanité augmentée. Mais cette vision suscite aussi des inquiétudes. Qui aura accès à ces technologies ? Ne risquons-nous pas de créer une société à deux vitesses, avec une élite " augmentée " et le reste de la population laissée pour compte ?

Len Noe, avec ses implants futuristes, ouvre la porte à un débat fascinant et complexe. Jusqu'où irons-nous dans cette quête d'amélioration technologique ? Si l'idée d'un corps amélioré peut sembler séduisante, elle soulève également des questions éthiques et sociales cruciales. Le futur de l'humanité pourrait bien se jouer sur le terrain du transhumanisme, entre progrès et dérives potentielles.