Test Mova 1000 : un robot tondeuse Lidar élégant, efficace et abordable

Test Mova 1000 : un robot tondeuse Lidar élégant, efficace et abordable

Équipé d'un Lidar, un système de détection 3D qui évite l'installation de fil et d'antennes. le Mova 1000 peut naviguer de façon autonome dans un jardin pour se charger de la tonte. Le tout en silence, et pour un prix très raisonnable.

Après les maisons, les robots envahissent à présent les jardins pour se charger d'une corvée récurrente : la tonte de pelouse. En une dizaine d'années, de nombreuses marques se sont lancées sur ce marché international, en développant des appareils dotés de technologies de plus en plus évoluées. Et force est de constater que d'énormes progrès ont été réalisés depuis l'apparition des tout premiers modèles signés Friendly Robotics et Husqvarna, dans les années 1990. 

Ainsi, même s'il est encore largement utilisé pour des robots tondeuses d'entrée de gamme, le "'traditionnel" dispositif de délimitation de terrain par un fil périphérique à enterrer – un préparatif pénible – laisse de plus en plus place à des systèmes à la fois plus perfectionnés et plus souples. Dans le haut de gamme, on trouve désormais plusieurs modèles utilisant le GPS pour cartographier les zones à tondre et se guider pendant la tonte. Mais d'autres technologies se démocratisent avec des capteurs et autres caméras qui permettent aux robots de s'orienter de façon autonome et intelligente sans aucun fil.

C'est sur ce créneau que Mova a décidé de se lancer pour se distinguer de ses très nombreux concurrents. Cette marque très récente est une émanation de Dreame, un grand constructeur chinois qui propose une multitude d'appareils domestiques high-tech (robots aspirateurs, aspirateurs-laveurs, robots tondeuses, sèche cheveux, etc.). Une parenté qui explique une similitude dans les produits et les technologies, à la différence près que Mova vise à les rendre plus accessibles tout en maintenant les mêmes exigences de qualité.

Et d'emblée, Mova a attaqué très fort en proposant un catalogue très varié comprenant aussi bien des friteuses à aire chaud, des brosses à dents électriques que des aspirateurs et des robots tondeuses. Pour l'heure, cette famille ne comprend que deux membres : le Mova 600 et le Mova 1000, deux modèles très proches qui se différencient essentiellement par leur capacité de tonte "nominale" : environ 600 m2 pour le 600 et 1000 m2 pour le 1000 – qui l'eut cru ?

© Mova

Mova 1000 : génération Lidar

Principal atout de ces Mova, en plus de leur design racé et de leur prix raisonnable : ils exploitent un Lidar, une sorte de "radar-laser" qui permet d'analyser un environnement en 3D. Héritée des voitures autonomes, cette technologie – de son vrai nom, LIght Detection And Ranging, ou détection et estimation de la distance par la lumière en français – utilise un faisceau laser pur mesurer la distance avec des objets environnants et topographier des lieux. En l'occurrence, elle permet à ces robots de détecter des obstacles à distance, en les évitant sans les toucher, et ainsi de s'orienter de façon autonome, en combinant ces informations spatiales avec des algorithmes d'intelligence artificielle dans un système que Mova a baptisé IntelliView. 

© Mova

Cette technologie offre de nombreux avantages aux robots tondeuses : elle leur permet notamment de cartographier complètement un terrain et de s'orienter de façon totalement autonome, ce qui évite l'installation d'un système filaire ou d'antennes pour le GPS RTK come l'imposent de nombreux robots tondeuses. En outre, contrairement aux caméras intégrées sur certains modèles, il fonctionne aussi bien de jour que de nuit ou dans le brouillard, ce qui permet de tondre dans de plus grandes plages horaires. Surtout, il permet au robot d'éviter et de contourner toutes sortes d'obstacles, qu'il s'agisse d'éléments permanents ou naturels, comme des arbustes, des pierres ou des murs, où d'intrus ponctuels et inattendus comme des meubles, des outils, des jouets, des animaux ou des enfants, même en mouvement. Un gage de sécurité pour les parents qui laissent leurs bambins jouer dans le jardin familial ! 

© Mova

Bref, le Lidar apparait comme une technologie bien adaptée aux besoins des robots tondeuses. Et si elle était jusque là réservée à des modèles plutôt haut de gamme et donc assez coûteux, Mova a fait le pari de la démocratiser avec le Mova 1000 et le Mova 600, qui sont vendus respectivement moins de 1200 et 1000 euros, hors promotion. Une jolie prouesse, qui s'explique aussi par le fait que ces modèles sont dérivés du Dreame A1, un robot également équipé d'un Lidar, ce qui a du limiter les coûts de développement. Pour autant, et malgré cet héritage, ce ne sont pas de simples clones de leur grand frère, par ailleurs plus cher et remplacé aujourd'hui par le A1 Pro. Nous avons pu tester le Mova 1000 durant plusieurs semaines. Voici notre bilan.

Mova 1000 : l'avis de CCM
  • Design élégant
  • Qualité de fabrication et de finition
  • Système Lidar, sans fil ni antenne
  • Détection des obstacles
  • Fonctionnement très silencieux
  • Gestion de plusieurs zones
  • Programmation des tontes
  • Capteur de pluie intégré
  • Nombreuses options dans l'appli 
  • Excellent rapport prestations/prix
  • Création de cartographie pénible
  • Tonte un peu lente
  • Pas adapté à tous les terrains
  • Traitement des bordures perfectible

Mova 1000 : une station d'accueil bien pensée

Premier bon point : le Mova 1000 est livré dans un emballage très soigné comprenant le robot tondeuse avec sa station d'accueil – qui sert à le recharger – et son bloc d'alimentation, des petits accessoires (lames de rechange, chiffon et brosse), et un épais mode d'emploi en papier, chose qui se fait rare de nos jours. L'ensemble laisse d'emblée une impression de sérieux.

Plutôt élégante, la station d'accueil se compose d'une base à fixer au sol et d'un capot de protection à clipser, l'ensemble mesurant 77 x 48 x 31 cm pour un poids de 2,6 kg. Mova fournit de grandes vis en plastique qui s'enfoncent très facilement à la main dans la terre, mais rien n'empêche d'utiliser d'autres vis pour placer la station sur un sol dur, sur une terrasse par exemple. Assez compact, le bloc d'alimentation externe est doté d'un câble de 10 m : une longueur généreuse qui facilite l'installation de la station en extérieur, là où les prises de courant sont rares. D'une puissance maximale de 90 W, il délivre un courant de 3 A sous 20 V et profite d'une certification IP67 garantissant une résistance à la poussière et à une immersion de 30 min. Cela étant, Mova recommande sagement – et nous approuvons ! – de le placer à au moins 30 cm de hauteur, pour éviter tout risque électrique avec la pluie.  Une précaution d'autant plus simple à mettre en œuvre que le constructeur a muni son bloc de deux pattes de fixation. Bien vu !

© Mova

De façon plus générale, la question de l'emplacement de la station est assez cruciale, d'autant qu'il faut laisser un peu de place autour pour les manœuvres. Cette véritable base, qui sert à abriter et à recharger le robot, doit en effet rester proche des pelouses à tondre mais aussi dans une zone couverte par le réseau Wi-Fi de la maison, de façon à communiquer avec MOVAhome, l'appli de contrôle et de gestion sur mobile. Une contrainte à ne pas négliger et qui imposera à certains d'installer un répéteur Wi-Fi à proximité. Curieusement, Mova ne donne pas de conseils quant à l'exposition à la pluie et aux intempéries : il nous semble toutefois important de placer la station à l'abri, pour sa protection comme pour celle du robot qui n'est pas conçu pour rester des heures sous des averses.

Mova 1000 : un robot très stylé

© Mova

Et ce robot, justement, mérite toutes les attentions. D'abord par son design, superbe, qui tranche agréablement avec les ligne parfois grossières et brutales d'autres modèles. De fait, le Mova 1000 – comme le Mova 600 d'ailleurs, qui partage le même châssis – évoque plutôt une petite voiture de sport, avec ses grosses roues arrières crantées – un petit plus par rapport au Mova 600 –, son son "nez" biseauté et sa protection périphérique faisant office de pare-choc. De la taille d'un gros aspirateur traineau (643 x 419 x 279 mm) pour un poids respectable (11,7 kg), il se distingue ainsi par ses lignes à la fois douces et anguleuses qui lui confèrent une allure moderne et dynamique. L'assemblage est impeccable et ses plastiques noir et gris respirent la qualité. Vraiment la grande classe !

© Mova

Hormis le gros bouton rouge sur son dos pour les arrêts d'urgence , comme sur tous les robots tondeuses, l'élément qui attire immédiatement le regard, c'est le petit dôme qui abrite son fameux Lidar, son "œil électronique". Placée en hauteur, vers l'avant, cette bulle assurer une "vision" à 360 ° en horizontal et à 59 ° en vertical. Elle est protégée par un petit capuchon de caoutchouc qu'il faut retirer avant utilisation et replacer l'hiver, quand la tonte n'est plus de saison. Mais pas question de le faire à chaque utilisation : la station d'accueil est en effet équipée d'une petite brosse amovible qui dépoussiéré automatiquement le dôme quand le robot entre et sort. Pratique et astucieux ! 

© Mova

Pour le reste, la partie supérieure comporte un petit panneau amovible qui protège plusieurs boutons. En plus de l'interrupteur rotatif qui fait office de clé mécanique pour la mise sous tension, on y trouve un panneau de touches plates associés à des Led pour des commandes basiques comme l'allumage, le lancement de la tonte, le retour à la bas ou le couplage en Bluetooth. Surtout, on dispose d'une grosse molette servant à ajuster la hauteur de coupe par crans, de 2 à 6 cm. Des valeurs courantes et suffisantes, même si certains regretteront peut-être de ne pas pouvoir aller plus haut. Notons que ce réglage ne peut se faire que manuellement : contrairement à d'autres robots tondeuses, on ne peut pas ajuster la hauteur électroniquement, via l'appli associée au robot. Mais cela n'a guère d'importance en pratique : ce n'est pas un réglage que l'on effectue en permanence et un système mécanique a moins de risques de tomber en panne qu'un dispositif télécommandé.

© CCM

À propos de tonte et de mécanique, c'est bien sûr sous le robot que tout se joue en pratique. Hormis ses deux grandes roues motrices à l'arrière – 20 cm de diamètre tout de même ! –, le Mova 1000 est muni de deux petites roues entièrement libres à l'avant qui s'orientent automatiquement selon les besoins.

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On note surtout le disque de coupe, de 17 cm de diamètre, qui accueille trois petites lames pivotantes. Une solution assez répandue sur les robots tondeuses, qui remplace les grosses lames des modèles traditionnels en offrant une bonne efficacité. Très faciles à changer, à l'aide d'un simple tournevis, elles évites l'opération d'affutage récurrente et assez coûteuse des lames classiques. Mova indique qu'un jeu peut assurer quatre semaines de tonte environ, selon la fréquence des sessions. Le constructeur fournit d'ailleurs en standard un paquet de 12 lames de rechange, et on en trouve pour 20 euros environ sur les boutiques en ligne comme Amazon. 

Notons au passage que la largeur de coupe, d'environ 20 cm, est bien plus petite que sur les tondeuses classiques qui atteignent souvent 40 ou 50 cm, voire plus. Mais c'est le cas sur la majorité des robots tondeuses, et ce n'est guère un problème dans la mesure où c'est la machine qui se charge d'effectuer davantage d'allers et venues pour couvrir la même surface.

C'est aussi sous le robot que l'on trouve le logement accueillant la batterie. Petit détail très appréciable : il est fermé par quatre vis, ce qui permet de l'ouvrir très facilement pour un remplacement. Un excellent point ! À  ce sujet, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer le Mova 1000 et le Mova 600 sont équipés de la même batterie, d'une capacité de 2,5 Ah. Ce qui change entre les modèles, c'est la recharge : elle s'effectue avec un courant de 3 A sur le 1000 et de seulement 1,5 A sur le 600, donc plus lentement.

Pour terminer ce petit tour de propriétaire, signalons enfin que le Mova 1000 est muni à l'arrière d'une poignée permettant de le porter d'une main sans s'encombrer les deux bras pour le rapporter à la base en cas de blocage, par exemple. Pratique, d'autant que le Dreame A1 en est dépourvu, même si ce n'est pas la plus ergonomique du genre, surtout pour les grosses mains épaisses…

© Mova

Dans un tout autre registre, le Mova est certifié IPX6, ce qui signifie qu'il est protégé contre les projections d'eau sous n'importe quel angle. On pourra donc le nettoyer au jet si besoin. Mais s'il est théoriquement insensible à la pluie, il nous nous semble plus prudent de ne pas le laisser traîner des jours sous des averses battantes, et encore moins dans des endroits où il pourrait être immergé.

Signalons enfin que le Mova 1000 – comme le Mova 600 – est muni d'un petit haut-parleur qu'il utilise pour émettre des sons – à la mise en route mise en route, notamment – mais aussi des messages vocaux sur son état. Amusant, mais inutile : tout est en anglais et, surtout, le son est très médiocre.

Mova 1000 : une cartographie fastidieuse

Une fois en place sur sa base, le Mova 1000 se charge automatiquement, pour peu que ses petits plots métalliques à l'avant soient bien en contact avec les bornes idoines de la station d'accueil. Une Led sur l'auvent de la station change de couleur pour indiquer l'att de la charge.

En pratique, tout la suite ou presque se fait à travers l'application MOVAhome qu'il convient d'installer sur un smartphone (Android ou iPhone) et d'associer au robot. Une opération simplifiée par l'utilisation d'un QR Code. 

La première chose à faire, avant même de configurer les nombreuses options de tonte disponibles dans l'appli, c'est de cartographier le terrain. Le bon point, c'est que MOVAhome permet de créer deux cartes indépendantes avec plusieurs zones chacune, en indiquant même des chemins depuis la base. Le mauvais, c'est que cette étape de cartographie indispensable est assez pénible.

© CCM

Sur le principe et sur le papier, tout est simple : un fois passé en mode création, il suffit de guider le robot en le suivant à quelques mètres – pour la liaison en Bluetooth – en le dirigeant à l'aide d'un pavé directionnel sur l'écran qui bascule en mode paysage pour faire le tour complet du terrain.

En pratique, l'opération est délicate et fastidieuse car la manipulation du joystick, placé à gauche de l'écran, est peu précise et peu ergonomique, sans compter les mouvements parois brisques du robot. Et en cas d'erreur, il n'y a pas moyen d'effacer une partie : il faut tout recommencer ! En outre, comme nous l'avons constaté à plusieurs reprises, des messages d'erreur apparaissent parfois à l'écran, mais de façon très furtive, et dans une police peu lisible sur un petit écran en plein jour.

Sans parler de la traduction approximative de certains intitulés. Et la logique n'est pas toujours au rendez-vous, à cause d'instructions et d'intitulés pas très clairs. Bref, cette étape pourtant essentielle n'est vraiment pas intuitive et il faut faire preuve de patience pour la mener à bout. surtout quand il y a plusieurs zones à créer ou quand il faut exclure des sous-partie à éviter. Fort heureusement, l'opération n'est à mener qu'une seule fois, lors de la configuration initiale.

Notons toutefois qu'il est possible, même a posteriori, de spécifier sur les cartes des zones interdites, où le robot de doit pas passer : potager, massifs de fleurs, arbres, abri de jardin, piscine, etc.. De quoi éviter des chocs et d'autres incidents de parcours.

D'une façon générale, malgré sa grande richesse fonctionnelle, l'appli MOVAhome manque de clarté et d'ergonomie à notre goût, notamment à cause d'icônes minuscules et/ou peu parlantes. Il ne s'agit toutefois que d'un problème logiciel, facile à régler. D'ailleurs, entre le début et la fin de nos tests, nous avons noté que Mova avait déjà effectué des mises à jour qui amélioraient certains points : il y a encore du travail, mais c'est le signe que le constructeur écoute les retours de ses clients, ce qui est louable et rassurant. Dans le même ordre d'idée, le firmware du robot – son micrologiciel interne – a aussi eu droit à des mises à jour, ce qui prouve qu'il peut évoluer en corrigeant des défauts et en optimisant son comportement. Très rassurant là encore pour l'avenir.

Mova 1000 : une appli riche en options

Hormis ces petits points agaçants, voire déroutants, l'appli s'avère vraiment riche. De fait, si l'on peut évidemment lancer et interrompre manuellement une séance de tonte à tout moment sur la zone de son choix, on peut aussi définir un véritable programme automatique grâce à un plan hebdomadaire. Et la manipulation est beaucoup plus simple et plus intuitive que pour la cartographie, car il suffit de choisir les jours et les plages horaires dans un tableau. Très bien !

Par ailleurs, l'appli propose plusieurs options et réglages très pratiques. On peut ainsi choisir le mode de tonte – standard ou efficace (plus rapide) –, mais aussi un sens de coupe, avec des motifs croisés ou en damier,  ou encore ajuster des paramètres plus fins pour la gestion des bordures ou la détection des obstacles selon leur hauteur – 5, 10, 15 ou 20 cm –, le robot ignorant alors ce qui se situe sous la valeur définie. Rien à dire, Mova a fait du beau travail en prenant de nombreux paramètres en copte de façon à adapter le robot à divers situations et exigences. 

Mova 1000 : une tondeuse autonome et silencieuse

Une fois l'épreuve de la cartographie terminée, le Mova 100 peut passer à l'action. La tonte peut se lancer manuellement, en appuyant sur le bouton idoine dans l'appli au moment voulu, ou automatiquement, en suivant le programme personnalisé établi également dans l'application. Et là, dans les deux cas, c'est magique !

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Le robot sort automatiquement de la station, et, après une petite rotation méditative pour se recalibrer; part en douceur vers la zone désignée pour entamer son travail en s'orientant tout seul. Il n'y a plus rien à faire : le Mova parcourt méticuleusement le terrain, en effectuant des passages en U – ou en S, selon les écoles – et en revenant automatiquement à la station pour recharger sa batterie dès qu'il en a besoin, sans aucune intervention humaine. Et il fait de même pour se mettre à l'abri quand il détecte de la pluie avec son capteur. Bluffant ! 

En outre, tant qu'il est dans une zone couverte par le Wi-Fi, on peut suivre le robot en temps réel, sur la carte de la zone choisie. Amusante t pratique pour vérifier que tout se passe bien.

De même, le Mova 1000 envoie régulièrement des notifications sur le smartphone pour informer de son activité : retour à la base pour se recharger, tonte terminée, etc. Pratique. Pendant des jours de canicule, nous avons même eu droit à une alerte signalant une mise à l'abri du robot pour éviter que sa batterie surchauffe après avoir détecté une température trop élevée !

L'un des atouts majeurs du Moca 1000, c'est son silence de fonctionnement : le robot est quasiment inaudible quand il se déplace et il n'émet qu'un bruit très faible lors de la tonte, quand ses lames entrent en action. Mova annonce un niveau sonore inférieur à 60 dBA, et nous l'avons mesuré autour de 50 dBA à 3 mètres de distance à l'aide d'un sonomètre. Vraiment impressionnant ! La différence avec une tondeuse électrique classique est flagrante, et même phénoménale par rapport à un modèle thermique. Cette discrétion sonore est telle que l'on peut utiliser le Mova 1000 à n'importe quelle heure sans craindre de déranger les voisins. 

Mova 1000 : une détection efficace

La détection par Lidar est très efficace. Non seulement, le Mova 1000 sait très bien s'orienter, mais, surtout, il parvient très bien à détecter et à éviter les obstacles qu'il trouve sur son chemin, selon les réglages définis dans ses paramètres. Lors de nos tests, il a toujours très bien réagi à la présence d'enfants et d'animaux, même en mouvement, ce qui est rassurant – et essentiel ! Attention toutefois aux réglages de hauteur : quand elle est fixée trop bas, le robot peut contourner des herbes ou des fleurs hautes qu'il considère comme des objets. 

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De manière générale, malgré sa technologie, il n'est pas aussi intelligent qu'un humain. Et ses capacités physiques ont des limites. Avant de lancer la tonte, il convient de faire le tour du terrain pour le débarrasser d'objets qui pourraient poser problème (pierres, branches, petits objets ou encore tuyau d'arrosage). Rappelons également qu'e ce genre de robot tondeuse n'est pas conçu pour traiter un jardin laissé à l'abandon, en mode jungle : comme le recommande Mova, à la sortie de l'hiver, avant la période des tontes régulières, il vaut mieux effectuer un grand nettoyage et passer un coup de tondeuse classique pour réduire la auteur de l'herbe. Comme ses homologues le Mova est un robot centré sur l'entretien, pas sur le défrichement. 

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Nous l'avons constaté lors de nos tests. pour la circonstance, nous avons défini sur une carte quatre zones très différentes sur notre (grand) terrain, chacune avec des spécificités (superficie, bordure, planéité, densité de l'herbe, arbres et arbustes, massifs de fleurs, pierres décoratives, zone potagère, etc.). Comme on pouvait s'y attendre, le Mova 1000 a donné d'excellents résultats sur la zone la plus simple, avec une pelouse basse et dense, mais il a eu plus de mal dans la partie la plus accidentée et la plus sauvage, en se retrouvant parfois coincé voire perdu.

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Dans la plupart des cas, une notification s'affichait sur le smartphone pour demander de l'aide. Eh oui, aussi intelligent soit-il, un robot a encore parfois besoin de nos bras humains pour se sortir d'une situation délicate… Un bilan parfaitement logique qui nous amène à dire que ce type de robot est idéal pour certains terrains et pas adapté à d'autres. 

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Mova 1000 : une tonte assez lente

Malgré sa batterie de 2,5 Ah, le Mova 1000 n'est pas un champion d'autonomie et il doit faire des pauses régulières et assez fréquentes lors des séances de tonte. Lors de nos tests, nous avons noté qu'en moyenne, il travaillait environ 20 minutes avant de rentrer à sa base pour se charger durant près de 40 minutes : un passage à la pompe toutes les heures donc. Il mettait en moyenne 190 min pour tondre une zone de 160 m2.

 Selon le mode choisi pour la tonte, les réglages de détection et les difficultés rencontrées sur le parcours, il peut traiter ainsi entre 40 et 50 m2 à chaque sortie, et donc par heure, ce qui n'est pas énorme. Il lui faut donc une journée entière – 24 vraies heures – pour tondre 1000 m2, ce qui est conforme aux promesses de Mova. Cela dit, hormis pour les compétitions de tonte – chacun est libre de ses goûts et de ses loisirs ! –, ce rythme n'a pas de grande importance en pratique puisque, par essence, le robot est conçu pour travailler seul : l'essentiel, c'est qu'il fasse la corvée à notre place, même s'il est plus lent. 

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Mova 1000 : des finitions à la main

En théorie, le Mova 1000 est capable d'affronter des pentes jusqu'à 45 % (soit 24°). Mais pour de meilleurs résultats de tonte, Mova recommande de ne pas excéder 25 % (14°) dans les zones de travail. Et, effectivement, nous avons constaté en pratique qui, si le robot parvient bien à gravir quelques côtés légères, il a parfois du mal avec les pentes plus sévères, et notamment sur les terrains un peu "mouvementés" où il peut se retrouver bloqué en patinant. Rien d'illogique, la puissance de son moteur étant limitée, tout comme le pouvoir accrocheur de ses roues arrière. Mieux vaut le savoir en écartant d'emblée les parties trop pentues lors de la cartographie sous peine de le retrouver bêtement coincé, sans travailler.

Comme avec d'autres robots tondeuses, la tonte de bordure n'est pas parfaite. Et pour cause : le disque de coupe étant plus petit que la largeur du robot, ses lames ne peuvent pas tout couper. Mova a bien prévu un mode pour chevaucher les bordures : mais il ne convient qu'aux endroits où il n'y a aucune différence de hauteur. C'est parfait pour une terrasse ou un passage qui est exactement au même niveau que la pelouse, mais pas pour un muret, un chemin surélevé, un délimitation en pierres ou encore es bacs potagers. Dans de nombreux cas, il faudra sortir le coupe bordures pour finir à la main.

© CCM

Au quotidien, le Mova 1000 réclame peu d'entretien. Le dôme de son Lidar se nettoie automatiquement en passant sous la brosse intégrée à la station d'accueil – mais un petit coup de chiffon de temps à autre est bienvenu et même fortement conseillé. Il faut surtout débarrasser les roues et la zone de coupe de tout ce qui s'y accumule (herbe, terre, feuilles, branchages, etc.). Rien de compliqué ni d'inhabituel avec une tondeuse.

Mova 1000 : un excellent rapport prestations/prix

Au final, le Mova 1000 tient bien ses promesses. Pour peu que l'on respecte ses limites intrinsèques et qu'on le configure correctement, il remplit sa mission première d'entretien sur des terrains adaptés, avec une tonte propre et régulière, en suivant son programme et en se gérant tout seul. Hormis son indispensable nettoyage, il ne réclame que très peu d'interventions au quotidien. Et son silence de fonctionnement, vraiment remarquable, tout comme sa détection d'obstacles en font un outil très appréciable pour les jardins petits et moyens, surtout quand ils sont habités.

L'application MOVAhome s'avère très complète et seule l'étape de cartographie mériterait d'être revue pour être pratique et intuitive. C'est le seul véritable reproche que l'on peut faire à Mova, mais ce problème logiciel est facile à régler et cette opération n'est à réaliser qu'une seule fois. Pour le reste, on ne peut que saluer le constructeur pou cette entrée très convaincante dans le monde des robots tondeuses, avec ces modèles efficaces et perfectionnés qui évite une installation complexe et qui se débrouillent tous seuls au quotidien ‑ merci au Lidar ! Difficile de s'en passer une fois que l'on y a goûté. Un très bon choix, surtout à ces tarifs, bien inférieurs à la concurrence équivalente. Car si le Mova 1000 a été lancé à 1199 euros, il est tombé depuis à 989 euros. Et son petit frère, le Mova 600, s'affiche désormais à 899 euros au lieu de 1099 euros au départ.