Jardin, piscine, voiture... Vous risquez 1500 euros d'amende si vous utilisez de l'eau cet été

Avec la multiplication des sécheresses estivales, il est essentiel de savoir ce qu'on a le droit de faire ou pas. Un outil mis en ligne par le Gouvernement permet de le vérifier en quelques secondes, commune par commune.
Pendant que le thermomètre grimpe, la réglementation, elle, se durcit. Face à la sécheresse qui s'installe durablement sur le territoire, de nombreuses communes sont désormais placées sous alerte ou alerte renforcée. Dans ces zones, certains usages de l'eau sont formellement interdits : arrosage en journée, lavage de voitures hors station équipée de recyclage, remplissage de piscines privées ou encore nettoyage de façades. Ces mesures sont définies par arrêtés préfectoraux, variables selon la gravité de la situation locale. Et les contrevenants ne s'exposent pas qu'à un simple rappel à l'ordre : ils risquent jusqu'à 1 500 € d'amende, voire 3 000 € en cas de récidive.
Les autorités prennent le sujet très au sérieux. Comme le rappelle la mairie d'Elne dans les Pyrénées-Orientales, ces règles font l'objet de contrôles réguliers. La loi prévoit en effet une sanction de 5e classe, équivalente à une contravention pour non-respect d'une décision administrative. L'objectif n'est pas seulement de faire respecter la réglementation, mais d'éviter les conséquences parfois dramatiques d'une pénurie : feux de forêt, tensions sur l'eau potable, dégâts sur les bâtiments à cause du retrait-gonflement des sols argileux.
Pour ne pas vous retrouver en infraction, la meilleure chose à faire est de consulter le site VigiEau. Mise en place en 2023 par le Gouvernement, cette plateforme publique – et évidemment gratuite – permet de vérifier en quelques clics si votre commune est concernée par des restrictions, et à quel niveau. Vous pouvez y indiquer votre adresse, activer la géolocalisation ou cliquer sur une carte interactive. Il est même possible de s'abonner à un système d'alertes par mail pour rester informé en temps réel des évolutions afin de s'adapter aux changement de situation et aux interdictions qui en découlent.

En parallèle, le site des services de l'État de votre département publie également les arrêtés préfectoraux en vigueur. Ils sont aussi transmis à votre mairie, où ils doivent être affichés. Mieux vaut donc jeter un œil à la porte de la mairie ou à son site Web avant de sortir le tuyau d'arrosage. Les arrêtés précisent souvent les horaires d'interdiction (par exemple, arrosage interdit entre 9 h et 20 h), ainsi que les exceptions (eaux de pluie ou recyclées).
Enfin, au-delà de la réglementation, ces épisodes de sécheresse doivent aussi être l'occasion d'adopter des gestes durables. Installer une douchette économe, récupérer l'eau de pluie pour arroser, ou limiter les lavages inutiles sont autant de réflexes utiles en période de tension hydrique… et pour alléger votre facture. Car si l'eau coule toujours au robinet, sa disponibilité n'est plus acquise. Et en période de crise, chaque goutte compte.